Chapitre 47 :

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Après ce fameu baiser, de nombreux gages tournent autour d'Alexandre et moi : l'embrasser dans la nuque, dans le bas du dos, sur la cuisse. Ce petit jeu ne me déplaît pas, surtout puisqu'il est assis loin de moi et qu'entre chaque gage nous nous bouffons du regard, ajoutant bien plus à l'action qu'un simple rapprochement.

-Alex, Action ou Vérité ? Demande Léo.

-Action, clame-t'il, me regardant avec désir.

-Emmènes Maxence dans la chambre d'Arthur pendant dix minutes... et plus si tu le désires, ordonne mon ami en me regardant, malice dans le regard.

Je lui rends son sourire et me lève. Je prends la main d'Alexandre et passe devant. Je gravis les escaliers avec plusieurs marches d'avance, toujours en lui tenant la main, mais en faisant sorte qu'elle se rapproche un peu plus de mon fessier lorsque mon ex pose d'un œil désapprobateur son regard sur moi, depuis l'autre bout de la pièce.

On arrive dans sa chambre et je ferme la porte à clef, juste au cas où. Tout ce jeu n'a servi qu'à me défouler, et à vrai dire, ça a marché. Je ne compte pas aller plus loin que ce que j'ai fait jusque-là, mais nous ne sommes plus à quelques baisers près, et j'avoue que le charme d'Alexandre ne me laisse pas insensible. Eh puis merde, on ne vit qu'une fois !

Je le fais s'asseoir sur le fauteuil dans le coin de la chambre et m'assieds à califourchon sur ses jambes comme précédemment. Je le regarde intensément pendant que ses yeux transpercent les miens. Il pose alors ses lèvres charnues sur ma bouche, commençant à l'embrasser aussi passionnellement que précédemment, mais ça n'est pas assez pour moi, et la colère reprend le dessus, m'obligeant à en vouloir plus, toujours plus.

Je me décale pour m'asseoir uniquement sur l'une de ses jambes, afin de commencer à faire des mouvements de va et viens grace à mes hanches dessus, ma jupe fait alors le reste du travail. Alexandre a les mains sur mes hanches, mais commence à les passer sous ma jupe, la remontant et pinçant mes fesses de ses énormes mains. Il les remonte en suite sur le bonnet de mon body et caresse de ses doigts rugueux le dessus de la dentelle. Il fait ça tout en descendant progressivement ses longs baisers le long de mon cou. Tous ces mouvements arrivent à nous faire échapper de nombreux gémissements à tous les deux, et il faut avouer que le brun s'y prend réellement bien, au point que j'envisage presque quelques préliminaires avec lui.

C'est bête, il n'y a pas a dire. Faire ce genre de chose est stupide et immature, et pourtant c'est ce qui participe à notre popularité. Ça, l'alcool et la drogue. Débile, totalement, mais comment trouver une autre route lorsque ces actions vous assurent le respect et les regards des autre lycéens ? J'aimerais bien le savoir, mais malheureusement le fait que les autres m'adulent est la seule chose qu'il me reste : je n'ai plus de mère, ni réellement de père, ni même d'innocence. Sans parler de mon coeur en mille morceaux que beaucoup se sont amusés à piétiner.

La chaleur monte et j'accentue les mouvements de mon bassin jusqu'à arriver à toucher de mon genoux la bosse de son entre-jambes à chaque aller-retour, qui ne cesse de croître. Il descend alors ses baisers bien plus loin que précédemment. Ils sont aussi de plus en plus chauds et suaves, humides. Après un gémissement, il déplace la main gauche, celle qui me caressait le sein au dessus du fin tissus qui des fois est inexistant, de façon à essayer de libérer ma poitrine de la dentelle.

Voyant bien la tournure des événements, je reviens à la réalité et quitte cette folie qui m'animait précédemment, puis je me racle la gorge et stoppe brusquement sa main au moment où il va enfin réussir à m'ôter le haut de ma lingerie. Il s'arrête en grognant, frustré.

-C'est fini pour ce soir ! Lui murmuré-je à l'oreille en remettant en place mon body et en partant chercher un t-shirt dans l'armoire de Arthur, afin qu'il n'ait plus vu sur rien.

Avant de passer la porte, je prends bien garde à ce que mon rouge à lèvre ait fait son travail et se soit étalé tout autours de sa bouche. Alex me regarde en souriant, avant de descendre, main dans la main, reprendre le jeu. Cette fois-ci, il m'invite à m'assoir sur ses genoux, je m'exécute alors, avec grand plaisir, en face d'Art, qui semble ne pas avoir décoléré, si on en croit les éclairs qu'il me lance depuis ses prunelles noisettes.

Le jeu a un peu évolué, et cette fois les gens trouvent un autre couple à embêter. Pendant ce temps, Camille et Léo continuent de me sonder du regard, savoir si il s'est passé quelque chose, mais mon visage est clos et fermé afin qu'ils ne puissent pas y lire mes émotions. Certains pensent d'ailleurs que je n'en ai même pas, et après tout, ça n'est pas forcément faux.

Au bout de quelques gages, cette partie commence à ne me plus réellement m'intéresser, les enjeux n'y sont plus très drôles, alors je décide d'aller rejoindre d'autres gens pour danser en consommant les bouteilles de boisson en tout genre qu'il reste encore. On me tend d'ailleurs un joint que j'attrape sans hésitation dès qu'il m'est présenté. Le shit rentre délicatement dans ma gorge en même temps que le goût d'interdit qu'il me procure.

Au bout de quelques cul secs et de quelques lattes, je suis totalement morte, et je décide alors de remonter me coucher... je suis lessivée et ai besoin de souffler un bon coup. Il est bientôt cinq heures, ma soirée peut donc bien se terminer sur ce.

Je titube dans les escaliers, presque en incapacité de bouger, mais finis par rejoindre la chambre de mon ex. En arrivant, mon premier réflexe est de m'étaler sur son lit et de me glisser sous ses draps, ce qui est finalement une mauvaise idée puisque l'odeur du linge me rappelle celle de mon ex et me donne juste envie de pleurer. Je me remets alors par dessus la couette et me laisse aller au sommeil, ce qui, en vue du seuil d'alcoolémie atteint qui est quasi-inédit, ne prend sûrement pas plus de quelques secondes à arriver.

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