American Dream

Chapitre 51 :

On dit souvent que la nuit porte conseil. Cette nuit là est sûrement la plus agréable depuis de nombreuses années, puisque je suis rassurée à la fois par le souffle de Cameron, son étreinte et sa douce odeur qui m'est agréable. Une nuit porte conseil mais une nuit avec Cameron porte la niaque, une bonne rage et une envie de se relever pour se battre indescriptible.

Quand le réveil de ce dernier sonne le matin à 7h, je m'empresse de l'éteindre avant qu'il sorte de son sommeil, afin de ne pas avoir à croiser son regard me jugeant dès le petit matin, ou encore ses blagues lourdes sur le fait que je sois « totalement en adulation et en amour sur lui ».

Ça n'est pas complètement faux, soit, mais ça, il n'a pas à le savoir.

Je sors ainsi vite du lit et reprogramme une sonnerie quelques minutes plus tard pour Cam, sachant que d'ici là, je serais déjà partie au lycée.

J'ai décidé de me battre, prouver mon innocence et mon intelligence, montrer à cette petite garce d'Alison que son coup le plus fort contre moi n'a rien fait, même si, honnêtement, je ne sais pas réellement comment je vais faire. Je suppose que je vais me laisser porter, et je verrais bien, puisque je ne sais pas vraiment si je pourrais faire plus qu'hier.

Je prends mon téléphone et envoie un message à Nate pour lui demander de m'emmener à l'épreuve d'ici une vingtaine de minutes. Ella ne va pas me laisser partir si elle me voit et je ne vais pas pouvoir y aller à pied, c'est donc mon unique solution, bien que pas la plus agréable à vrai dire.

Je ne peux passer à côté des dizaines de notifications d'appels manqués que j'ai reçu dès la fin de l'épreuve, même si je ne n'y ai jusque-là pas vraiment porté attention. Il y a bien entendu Andrew et Matthew, mais aussi Blair, qui a l'air paniqué à depuis qu'elle a eu vent de cette histoire, me rassurant sur le fait que je ne me suis peut-être pas planté intégralement sur elle.

En passant les notifications en revue, je remarque que j'ai loupé l'appel hebdomadaire du lundi 19h avec Léa, que nous n'avons jamais reculé d'une minute depuis que notre séparation. Le fait est que je dois trouver une sacrée bonne excuse pour avoir loupé cet appel, puisque pour ce faire il faut une extrêmement bonne raison.

Je viens te chercher dans 15 min.

Je ne me réjouis pas de voir Nate, j'ai vraiment du mal avec lui depuis que j'ai appris qu'il fait seulement semblant d'être avec moi pour aider Alison, sa vraie copine, à me détruire, et en même temps, je suppose que c'est normal.

Je monte vite m'habiller, mais au moment où j'enfile mon soutien gorge, la porte s'ouvre.

-Cameron ! M'écris-je en me cachant derrière mon t-shirt. Tu fous quoi ?

-C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fous, répond-t'il d'un ton moqueur.

Je fixe son visage de mes gros yeux, puisque je suis extrêmement gênée de la situation et ne trouve à ce moment que la fausse colère pour m'en sortir.

-Apprends à toquer à la porte avant de me parler !

-Tu as vachement toqué à la porte hier en venant me rejoindre dans son lit, continue-t'il en ironisant un roucoulement.

Je refais des gros yeux, ce qui le fait rire. J'ai très chaud, et imaginer la couleur de mon visage actuellement me fait rougir encore plus.

Quelle crédibilité...

-Tu n'as rien à dire pour ta défense ?

-Écoute, j'étais fatiguée, mentalement au bout et j'avais juste besoin de bras, même Nate aurait fait l'affaire.