American Dream

Chapitre 35 :

La fin de la journée a réellement tardé à arriver.

Heureusement pour moi, le contrôle de mathématiques s'est très bien passé, comme tous les contrôles dans cette matière en règle général.

C'est peu commun, mais j'adore ça... j'ai toujours été une des meilleurs de ma classe dans cette matière, et souvent celle qui doit expliquer aux autres quand ils ne comprennent pas. En plus, même si le programme diffère un peu du français, il y a toujours certaines choses en communs, et la trigonométrie en fait partie. Sérieusement il y a vraiment des gens qui ne comprennent pas les mathématiques ? C'est si beau, si...

Bref ça n'est surtout pas le sujet.

Après ce contrôle, on a rendu notre projet sur la maltraitance animale en audiovisuel, et c'est - enfin - l'heure de rentrer, mais avant, et je ne sais pourquoi, Blair tiens à me parler.

-Maxence, m'appelle-t'elle dans mon dos lorsque je sors de la classe.

-Oui ?

Je me retourne et elle me prend le poignet pour m'amener jusqu'à un banc dans le parc du lycée. Si cette conversation a besoin qu'on s'assied, je sens déjà la douille arriver.

-Ça ne me plaît pas que tu sois en groupe avec Aiden.

Je lève les yeux. Encore une fois, j'ai raison.

-Tu préférais que je sois seule ? Et pis c'est pour un travail, c'est pas comme si on était amis ou autre...

-Pour moi, c'est tout comme.

Blair a un air sec, mais elle a l'air à la fois heureuse et vicieuse. Sur ce moment, elle me fait plus penser à Alison qu'à elle, et je me rappelle alors les paroles de Léa, qui me disait que je ne peux pas lui faire une confiance aveugle, et qu'elle ressemble  sûrement plus à Alison que ce que je tente de me persuader.

-Eh bien je m'en fiche, puisque je ne suis pas toi.

Son visage se ferme et devint dur.

-Ecoute, je sais ce que tu ressens envers lui, crois-moi. Mais ce n'est pas une raison pour m'empêcher de faire un travail avec lui. Je comprends que tu le détestes, que tu détestes Spencer et que tu n'aimes pas que je lui parle, c'est complètement normal, mais tu ne peux pas m'empêcher de faire un travail en chinois d'une semaine avec lui ! C'est dérisoire ! Puis c'est pas comme si j'avais eu réellement le choix !

Je suis très inquiète au sujet de cette conversation, car si mon ton et mon visages reflètent au mieux la peur de perdre mon amie, celle-ci a l'air bien plus remontée et énervée que moi.

-Tu sais pas ce que je ressens alors ferme-la. Bien fort.

-Je sais ce que tu ressens, ne crois pas avoir la science infuse et avoir vécu des expériences inédites. En suite, on ne se connait depuis deux mois seulement, et même si je t'apprécies beaucoup, c'est exactement comme si je te demandais d'arrêter de parler à Alison, en vu de son comportement avec moi, ok ?

Bon, il faut avouer que deux les situation sont incomparables, mais elle ne semble pas relever, donc je ne me rectifie pas.

-T'es pathétique Maxence... puérile aussi...

Sa méchanceté arrive à bout de mon inquiétude, alors je commence à monter dans les tours, me lève précipitamment de la chaise, les nerfs prêts à exploser. Je lui tourne le dos pour partir avant de faire de Blair un dommage collatéral.

-Et elle se casse la conne !

Je fais brusquement volte-face et lui prends le col de sa chemise pour la faire me regarder dans les yeux. Même en dispute, j'ai toujours trouvé que certaines choses ne sont pas à dire.