American Dream

Chapitre 36 :

Je me réveille plus tard, et je vois avec étonnement qu'il est déjà 19h30, il ne reste donc que très peu de trajet.

Je veux me décoller de Cameron, mais il avait posé sa tête sur la mienne pour lui aussi dormir. Je prends mon téléphone et le regarde dans la position bizarre où je suis, pour ne pas le réveiller. Je vois rien qu'avec le reflet de la vitre en miroir qu'il est vraiment mignon en dormant.

Maxence ! Tu ne l'aimes pas !

J'allume mon téléphone et vois avec surprise le nombre conséquent de messages que j'ai reçu durant mon sommeil, mais surtout ceux de Nate.

Je pensais que je pouvais te faire confiance.

Je croyais qu'il se passait rien avec Cameron !

Bordel Maxence répond !

Réponds franchement, t'as couché avec lui ?

Tu sais quoi je vois même pas pourquoi je me fatigue.

Sérieusement tu te fiches de moi ?

Je reste quelques secondes en incompréhension devant le nombre conséquent de messages, et l'énervement qu'il en dégage.

Qu'est ce qui peut bien lui prendre ?

Je lève les yeux vers le rétroviseur et je peux voir ceux d'Alison qui me regardent et me fusillent. Je souffle. Il faut vraiment qu'elle se mêle de son cul.

Je réfléchis quelques secondes à ce que je peux répondre à Nate, mais me rends vite compte que je n'ai absolument rien à dire.

Il a raison, si il était proche comme ça d'Alison, je péterais aussi un câble, et sûrement plus fort que lui.

Bon ce n'est pas un bon exemple, je ne suis jamais sortie avec Cameron, qui est en plus c'est un des meilleur pote de mon copain. Bon, disons, Léa, ou si elle était encore là, Camille.

En tout cas, l'important, c'est qu'il faut que je m'éloigne de Cameron, même pour écouter de la musique.

Surtout pour écouter de la musique en fait.

Heureusement pour moi, c'est ce moment qu'Ella choisit pour annoncer notre arrivée et demander à Cameron de se réveiller. Il retire sa tête brusquement de la mienne et je peux enfin la bouger, je me rends alors compte à quel point j'ai mal au cou à force d'être restée penchée si longtemps.

Quand ce dernier pose son regard vers moi, il a un mouvement de recul, l'air de se demander pourquoi il s'est retrouvé à dormir avec... ça...

Je n'ai pas besoin de me répéter que je le déteste finalement.

Ella se gare quelques secondes plus tard devant une magnifique maison typique de San Diego en bord d'océan. Elle est bleu ciel et passe parfaitement avec les autres très colorées, allant du vert d'eau au rose saumon, tout en restant dans des tons frais, pastels... les maisons sont toutes collées les une aux autre, dans le style des rues irlandaises, sauf que celles-ci sont adoucies par de nombreuses mansardes blanches, et, il faut le dire, sont beaucoup, beaucoup plus grandes et luxueuses. Elles sont en plus entourées de palmiers, sûrement pour le côté ville de riches.

Elle nous fait signe de sortir de la voiture et part ouvrir la maison pendant que l'on débarrasse les affaires.

La villa qu'elle a choisi de louer ces quelques jours est parfaite : un salon immense et très détente, une petite cuisine très mignonne et assez moderne, bien que dans une pièce différente, et trois chambres immenses. Il y a deux salles de bains, une pour la chambre d'Ella et celle que je vais partager avec toute la fratrie.