Les meilleurs rêves sont éveillés

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Je me figeai net, dévisageant Betty. Que faisait-elle ici? Elle était appuyé sur le mur de mon salon, un léger sourire aux lèvres. Elle se redressa et se mit en face de moi, prête à converser.

- Betty? Il y a quelque chose? Demandais-je, hésitant

- Tu sais Jones, je t'ai vu parler à Polly et comme par hasard, quelques minutes plus tard, elle est venue s'excuser et nous sommes redevenues aussi proches. Je t'ai vu plusieurs fois entrain de lire les journaux d'Alice Cooper, et toujours les articles sur les serpents. Je t'ai vu frénétiquement noter dans ton carnet mon nom. Je sais ce que tu fais Jughead. Je vois clair dans ton petit jeu.

À chaque mot, elle mettait un pied devant l'autre, approchant son visage du mien.

- Ne te fais pas d'illusion. Tu as beau savoir ce que personne ne sais, tu ne connais pas la moitié de l'histoire, et ça ne fait pas de toi un privilégié. Mais j'ai compris ton intention. Tu veux te défendre, ne pas juste être un pion dans mon jeu. Et je dois avouer que tu es plus intelligent que tout ces autres qui me lèchent les bottes sans que j'ouvre même la bouche.

- Betty. Je ne suis pas, et je ne serais jamais ton pantin.

Sur ses mots froids, elle éclata de rire et me colla au mur de ma cuisine, me caressant la joue.

- Tu sais Jones, pour décider de ce genre de choses, il y a deux façons. Soit la négociation, soit la guerre.

Elle prit sa veste entre ses deux mains et la fit tomber par terre. C'est comme ça que je vis le tatouage de serpent qu'elle avait sur son épaule, s'étant inscrit le symbole de sa famille dans sa peau.

- Mauvaise nouvelle, je ne suis pas douée en négociation.

Elle rapprocha son visage du mien, jusqu'à ce que je sentes son souffle chaud sur mon visage, et que nos lèvres soient à quelques millimètres l'une de l'autre. Elle fit lentement jouer ses doigts dans mon cou pendant que mon corps se figeai, brûlant de l'intérieur, près à exploser.

Puis, sans prévenir, Betty tira ma tête vers elle et m'embrassa. Je ne comprenais rien de ce qu'il se passait, mais mon cerveau préféra s'éteindre pour laisser place au moment. Je sentais ses douces lèvres rouges sur les miennes, leur doux goût de fraise et sa respiration se mélangeant à la mienne. Je sentais les légers mouvements de ces doigts dans mon cou, ce qui eut pour effet de me faire frissonner. Mon cœur battait étrangement vite et je semblais être partie dans un autre monde. Cette sensation était tellement intense, tellement agréable, et mon sentiment semblait être partagé. Comme si Betty ressentais mes émotions, et que je ressentais les siennes. Comme si nous n'étions plus qu'une personne.

Au bout d'un long moment, elle retirai ses lèvres des miennes et réouvrit ses yeux, un énorme sourire aux lèvres.

- Tu sais Jughead, à la guerre, soit c'est l'un qui attaque, soit c'est l'autre. Mais des fois, ils attaquent en même temps. Et quitte à choisir, pour cette fois, allons au front, séduisant "garçon au bonnet".

En prononçant ses mots, elle avait déboutonné sa chemise, se retrouvant en soutien-gorge devant moi. Je sais. J'aurais dû refuser. J'aurais dû m'arrêter. J'aurais dû dire à Betty de s'en aller, de ne pas plonger dans son piège.

Mais je ne l'ai pas fait.

Elle colla à nouveau ses lèvres aux miennes, mais cette fois-ci plus sauvagement. Betty fit tomber mon manteau à terre et je levai les bras, pendant qu'elle retirait mon t-shirt et elle lâcha un gloussement.

- Mon dieu Jones, tu caches bien ton jeu.

Entraîné dans cette danse torride, je sentis ses lèvres et ses dents mordent mon cou, mais la douleur était la plus agréable que j'avais pu ressentir. Je passai mes mains dans son dos et en un geste maladroit, détachai ce qu'il restait pour cacher sa poitrine.

La Reine des Serpents (Bughead)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant