La Reine des Serpents (Bughead)

Des serpents dans la tanière du loup

Après cet événement, ma vie devint si irréelle que j'en venais à me demander si je ne rêvais pas. Tout le monde à l'école me respectait, et certains membres des Bulldogs s'étaient même excusé, j'étais heureux et épanoui avec Betty, j'avais les serpents et mes amis de lycée dans ma bande, et tous étaient amis. Parfois même, on faisait des fêtes ensemble. Cheryl et Toni flirtaient et étrangement, à la fin de la soirée, Kevin et Johakin avaient disparu. Depuis le temps, on avait fini par comprendre qu'ils partaient... S'amuser? Mais l'important, c'est que tout le monde était heureux, et qu'aucun gros problème ne montrait sa présence... Pour l'instant.

Nous étions maintenant en vacances. Pour être précis, les vacances d'octobre.

(Oui, je sais que cette fête n'existe pas aux Etats Unis mais j'en ai besoin
pour la logique de l'histoire)

Cet après-midi, j'allais enfin rencontrer Penny. Penny Peabody, la chef des ghoulies, et celle qui avait failli tuer ma petite amie. Betty avait décidé que nous devions trouver une solution pour enterrer la hache de guerre entre les deux gangs de Riverdale, qui s'entre-déchirait depuis le commencement. Le problème, c'est que Penny était obstinée, et aveuglée par sa fierté. Il était dur de négocier un accord et de rester en bon terme avec elle. Mais Betty était déterminée, et lucide. Grande manipulatrice comme elle était, elle était confiante. Ça allait être dur, mais si elle réussissait, tout lui serait possible.

Moi, de mon côté, j'angoissais. Je n'avais pas été élevée comme Betty l'avait été, et j'étais le roi des serpents que depuis une semaine et quelques jours. Tout allait si vite, mais je ne regrettais rien. Ma vie était si palpitante, si vivante. Mais j'avais aussi peur. À mon avis, Betty aussi, mais elle savait magnifiquement cacher ses émotions, surtout celles qui montrait ses faiblesses.

Des fois, je me demandes toujours ce qu'il se serait passer si je n'avais pas enquêter sur Betty, si j'avais refusé de coucher avec elle, cette nuit-là. Peut être que je serais toujours chez moi, à écrire des fausses histoires sur une vie palpitante dont je rêverais secrètement. Au final, je ne regrettais pas une seule seconde tout mes actes fous. J'avais découvert les véritables émotions... C'est comme si mon cœur s'était enfin allumer, après seize longues années. Comme si j'étais mort, et que Betty m'avait réanimé. La vie valait maintenant la peine d'être vécue... Peut importe à quel point elle était dangereuse. Jamais, jamais je ne l'abandonnerais. Peut importe quel sadique j'aurais à affronter.

Nous étions maintenant l'après-midi. Betty enfilait sa veste, et j'étais assis au bar, me mordant les lèvres comme jamais.

- Jug'? Eh bah, ça te stresse tout ça. Tu veux un verre pour arranger ça? On dirait que tu vas à un procès pour savoir si tu vas mourir ou pas. Relax, c'est juste une réunion ! S'exclama Toni.

- Je sais Toni mais... Je suis tout nouveau dans le domaine et j'ai tellement de poids sur les épaules, ça me donne une anxiété monstre. Comment Betty fait pour toujours être aussi confiante?

Toni éclata de rire et se servit un verre et me regarda avec un sourire moqueur.

- Elle ne l'est pas. Elle le fait paraître. Mais disons que, elle as son porte bonheur. Entonna-t-elle en me faisant un clin d'œil.

- Avant, j'avais mon bonnet. Mais je l'ai perdu quand j'ai courus pour retrouver Betty... Sur le parking.

- À ce propos... Il se pourrait que j'ai un cadeau pour toi. Toni farfouilla dans son comptoir et sorti mon bonnet, toute contente.