Un seul sourire peut tout changer

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Sans même une hésitation, je me levais et me mit à courir. Toni me suivit, ne comprenant rien.

Malgré ma fatigue et l'heure, je me mis à courir vers l'hôpital, mes pieds claquant sur le sol trempé en de légers bruits. La pluie me trempa à nouveau et mon bonnet tomba sur le parking. En temps normal, je l'aurais récupérer. Mais là, je m'en fichais. Mon bonnet pouvait bien aller brûler, je devais savoir.

Je poussais violemment la porte de l'hôpital et me mit à dévaler les couloirs et les escaliers dans une frénésie désespérée. Je n'avais aucune idée de la chambre de Betty, mais j'avais cette intuition en moi. Je me dirigeai vers une chambre qui semblait attirer mon regard et je me collai à la fenêtre. À l'intérieur, il y avait une jeune femme sur un lit. Blonde... Avec des bandages au niveau du thorax et une aide respiratoire...

Betty.

Sans une hésitation, j'ouvris la porte et rentrai, puis la ferma derrière moi. D'un pas tremblant, je m'approchai du lit et contempla la femme endormie... C'était bien elle. Elle était bien vivante, même si son moniteur était instable.

À cette vue, j'éclatai en sanglot et me mit à genoux à côté d'elle. Elle était vivante. Elle avait survécu. Elizabeth Cooper... Ma Betty était vivante. Je sentis Toni s'arrêter à la porte et sourire. Elle avait vu la même chose que moi. Si je ne l'avais pas senti, c'est parce que c'était sûrement des bêtises. Comment pourrais-je sentir si Betty était vivante par ma seule pensée ? Je n'avais aucun pouvoir.

Je me relevai lentement et prit une chaise, puis la fit calmement glisser à côté du lit. Je posai ma main sur sa joue, et la fit glisser doucement, comme pour la bercer. Puis, j'enlevai la mèche qui obstruait son visage et posai ma tête à côté de la sienne.

Je ressentais un tel soulagement, une telle joie que j'avais du mal à croire que c'était vrai. J'avais du mal à être sur que ce n'était pas un rêve, que je n'étais pas encore sur ce parking, en boule sous la lumière de la lune.

Mais non, je la sentais. J'entendais chaque battement de son cœur, et les mouvements répétitifs de sa poitrine me prouvait qu'elle était vivante. J'entendais son souffle et je voyais ses paupières frémirent. Mais je sentais aussi qu'elle se battait. Son corps tremblait parfois, comme de légers frissons, et une expression de douleur se dessinait sur son visage. Alors, je pris sa main dans la mienne et je retirai une fraction de seconde son aide respiratoire pour l'embrasser.

Ce baiser fut l'effet d'un fusil en moi. Je sentis à nouveau le doux goût de ses lèvres, ce doux souffle à l'intérieur de moi, la douceur de cet acte. Je ressentis ses émotions et pendant un instant, c'est comme si je voyais ce qu'elle voyait. Comme si nous n'étions qu'une personne, comme si mon cœur était réparé et mon âme complété.

Je finis par retirer mes lèvres des siennes et remis son aide respiratoire, puis serra plus fort sa main. Et comme si elle était à moitié consciente, je sentis ses doigts se resserrer sur les miens et un sourire se dessiner sur son visage.

Son moniteur se stabilisa et elle ne sembla plus souffrir. Comme si ma présence l'avait soigné. Soudain, j'entendis quelqu'un rentrer. Mais ce n'était pas Toni... C'était un médecin.

- Monsieur. Vous n'avez pas le droit d'être ici. Les premières 24h sont décisives, et personne n'as le droit d'aller voir la patiente dans ses horaires là. Encore moins à quatres heures du matin. Ça ne fait que trois heures que nous l'avons opérer ! Son état est instable. Je vais devoir vous demander de sortir.

Je sentis la main de Betty serrer la mienne plus fort et je regardais le médecin avec incompréhension. Je refusai de l'abandonner encore une fois, dans cette chambre d'hôpital froide et seule. Je refusai d'être loin d'elle encore une fois. Je venais juste de la retrouver...

- Monsieur le médecin... Regarder son état ! Il est stabilisé ! Ma présence semble l'apaiser et l'aider ! Je lui suis bénéfique... Laissez-moi rester.

- Désolé jeune homme, mais c'est la procédure. Si la patiente ne se réveille pas dans le délai de 24h, il faut attendre le lendemain. En résumé, presque personne ne se réveille dans les 24h après un accident pareil. Revenez la voir demain... Je sais que c'est dur, mais c'est ainsi.

- Non monsieur.... Je ne partirais pas... Pas encore... C'est trop dur ! Vous ne comprenez pas !

- Si je comprends bien. Sécurité !

Et sur ces mots, deux grands infirmiers me prirent par les bras et m'éloignèrent. Je sentis ma main s'enlever de l'étreinte de Betty et quand les derniers fragments de peau qui nous reliaient furent séparer, je vis son visage commencer à se tordre de douleur. Elle serra le poing et son moniteur s'agitai. Alors que les deux infirmiers m'enmmenait vers la porte, j'hurlai son nom, la voix plein de pleurs et de peur.

Et quand les mots traversèrent la pièce, l'impensable se passa.

Alors que le moniteur de Betty s'emballa au poing que les "bip" déchirait mes tympans, je vis ses yeux s'ouvrir. Ses si beaux yeux bleus, qui me fixèrent. Je vis une larme couler et elle tendit son bras avant de dire d'une voix faible mais suffisante.

- Jughead...

D'un coup, les trois infirmiers se retournèrent, choqués. Je courus vers elle, me défaisant de leur étreinte. Elle se relevai faiblement pour s'assoir sur son lit et je la pris dans mes bras, puis l'embrassa. Le moniteur se calma, et je sentis ses muscles se détendre. Je pris le visage de Betty entre mes deux mains et en un sourire si joyeux et triste à la fois, je dis d'une voix chevrotante.

- Betts... Mon dieu... Si tu savais comme tu m'as manqué... J'ai cru que... Que tu étais morte... J'ai sentis ton cœur s'arrêter...

- Je sais Juggie... Je voulais survivre, mais sans toi, c'était si dur... Quand tu es arrivé dans la chambre et que tu m'as embrassé, j'ai vu la lumière. Tu m'as montré le chemin pour rentrer ici... Je suis là maintenant... Je ne compte pas partir...

Et sur ces mots, je la pris doucement dans mes bras, les infirmiers, abasourdis, sortirent et je retenu un sanglot logé dans ma gorge.

- Alors ça y est, "weirdo". Tu sais tout. Tu connais les faiblesses et l'histoire de la reine des serpents, pas vrai?

- Je crois bien, Betts.

- Alors comme tu connais la reine des serpents et que tu lui as même volé son cœur, je te décrète maintenant...

Roi des serpents.

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Et non ! Betty n'était pas morte, même si c'était drôle de vous voir désespéré haha !

Un chapitre plutôt niais de retrouvailles, où enfin, Jughead et Betty s'avouent vraiment leurs sentiments.

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Love u ❤

La Reine des Serpents (Bughead)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant