Le coup fantôme que j'avais reçu au sternum sembla se transformer en un poignard qui me transperçait le cœur. Mais étrangement, ça ne faisait pas mal. Loin de là, un doux baume sembla se reprendre sur mes plaies, mes bleus et tout ce que j'avais pu endurer dans mes seizes ans d'existence.
Dans mon esprit se dessinai alors une image assez calme. Je voyais Betty, sous la lumière rayonnante du soleil. Elle me fixait de ses yeux d'un bleu semblable au ciel qui nous entourait, et ses joues étaient d'un léger rose, mais d'un rose causé naturellement. Ses cheveux blonds brillaient comme de l'or, et ses mèches les plus folles volaient et dansaient avec le vent. Ses lèvres exprimait un sourire adorable, voir même un sourire réconfortant. Un sourire bien loin du sourire habituel de la Betty que je connaissais. Un sourire qui vidait mon esprit, allégeait mon cœur. Un sourire qui me faisait sentir unique, spécial et surtout chanceux. Chanceux de pouvoir contempler une si belle femme, chanceux de voir son sourire. Mais surtout chanceux d'une chose. Chanceux que ce sourire puisse m'appartenir.
J'aimais Betty, et mon père, la personne qui connaissait le mieux Betty, venait de me dire que cette dernière était amoureuse de moi. Tout mon être se refusait à le croire, malgré le fait que je le voulais. La reine des serpents, l'une des plus populaires de Riverdale m'aimais ? C'était absurde, mais tout les signes semblait me le hurler.
- Jughead ? Fils ? Ça va?
Je sortis de mes pensées, chamboulé. Je secouai vivement la tête et repris mes esprits, un immense sourire au visage que je ne pouvais enlever, malgré tout les efforts que je pouvais me forcer à faire. Mon père me pris dans ses bras, encore une fois et m'assena une légère accolade. Il avait deviner mes sentiments, et mes moindres pensées. Il faut dire qu'avec la tête que j'avais tiré, ça ne devait pas vraiment être difficile. FP lâcha un rire rauque et soupira, l'air de me gronder sans un mot. J'éclatai de rire à mon tour et mes amis re-rentrèrent, les larmes aux yeux.
À présent, j'avais l'impression de rêver encore une fois, les yeux ouverts. L'impression d'être encore dans les vapes, des tubes dans le nez. J'avais des amis plus qu'adorables, un père là pour moi et qui remplissait le rôle de père à merveille, et la plus belle femme que j'avais pu voir m'aimait elle aussi. Si jamais j'aurais le courage de me confesser, elle pourrait même devenir ma petite amie... Même cette pensée ne croyait pas en elle.
Le weirdo et la reine des serpents en couple ? Drôle de leçon. Mais j'avais de l'espoir. J'avais ce sourire sur mon visage, et le cœur léger. J'avais la détermination, j'avais la joie, en bref tout ce qu'il me fallait. Je devais juste revoir Betty, la retrouver et lui avouer. Rien de plus simple, hein ?
Si seulement tout s'était passé comme prévu.
Le lendemain, je fus sorti de l'hôpital. Mes blessures étaient bandées, et ma côte fêlée solidement fixée. J'étais prêt à aller en cours, prêt à affronter vents et marées pour continuer à vivre ma vie tranquillement. Reggie et les autres en avaient sûrement eu assez, et ils avaient également probablement reçus des punitions pour leur comportement à mon égard. En tout cas, c'est ce que j'espérais.
En compagnie de ma petite bande, je passai les portes de l'établissement. Tout les élèves me regardaient en chuchotant, et s'éloignait de moi, comme effrayé. Veronica les dévisageaient et Archie semblait inquiet. Il s'était passé quelque chose, et j'avais la désagréable intuition que j'en étais la cible. Quelque chose allait me tomber dessus, et ce n'était qu'une question de minutes.
Je tournais la tête de droite à gauche, anxieux et appeuré, imaginant la pire des situations qui pourrait se produire. Qu'avais encore fais les bulldogs ? Qu'est-ce qui allait encore compléter le morbide casier de ma réputation dans cette maudite ville?
Et c'est à un croisement que je vis mon casier. Il était tabassé, bossu tel un monstre. Des dizaines de photos semblables à la publication était collé sur le métal froid. Moi. Betty. Sur le lit. Ma vie privée, mon secret, le jeu entre moi et Betty, affiché sur ma seule part d'intimité dans ce bahut. Il y avait des commentaires écris sur les photos, tous aussi horribles. "Pauvre merde, vas crever !", "Personne ne t'aime, même pas tes faux amis !", "Betty ne t'aime pas, elle t'utilise. Pantin."
Le dernier commentaire sembla m'assommer, et ma respiration se bloqua, encore. Je me mis à trembler et mes points de serrèrent du plus fort que j'en étais capable. Les larmes embuait ma vue, et le monde semblait tourner et s'écrouler autour de moi. Les rires des élèves et les clics des appareils photos se mirent à résonner dans mon crâne, ainsi que les commentaires. "Saute d'un pont, personne ne veux de toi !", "Jughead Jones, l'homme le plus con d'Amérique.", "Elle doit être désespérée pour coucher avec toi, tarlouse."Et alors que j'eus l'impression que j'allais m'écrouler, un bruit sourd résonna derrière moi. Je me retournai à la hâte, sortant de mes pensées une fraction de seconde. Betty aussi avait eu le droit à une jolie décoration de casier. D'autres clichés d'elle, plus osé, ou des photos venant d'autres élèves qui avait mis leurs parties en photo sur le casier de cette dernière. Sans même parler des commentaires. Tellement osés. Tellement crus. Tellement violent. Comme si elle n'était qu'un objet, qu'un fantasme.
Une étrange haine me transperçai le cœur et le temps semblai ralentir, alors que j'attendais sa réaction. Et je ne fus pas déçu. Elle éclata de rire et je la vis trembler, sa haine et sa rage étant quasiment visible vu la présence de ces derniers. J'avais l'impression qu'as son tour, Betty était un pantin. Mais le pantin de ses émotions, et je crus voir le monstre en elle sortir. Elle posa lentement sa main sur les photos agglutinées ensemble, et les arracha toutes d'un coup. Puis, alors que certaines ne partaient pas, elle prit les bords du casier et arracha d'un coup la plaque de métal. Tout le monde recula en hurlant de peur, sauf Reggie. Elle traîna lentement la plaque de métal vers ce dernier, le crissement figeant nos corps. Elle s'arrêta à quelques mètres devant lui, leva la plaque et la lança sur ce dernier. Il ne devait sûrement pas s'attendre à ça, vu la manière dont il se protègea maladroitement, en tombant sur le sol lourdement, terrifié.
Betty se mit devant lui et lui écrasa la main avec ses talons, faisant résonner le craquement de ses os dans le couloir silencieux. Tout le monde retenait sa respiration, attendant la suite comme un film passionnant.
Puis, elle posa son talon sur son torse et le força à s'allonger au sol. Puis, elle se mit en canard sur lui, prit ses cheveux et le traîna sur le sol le levant ensuite à sa hauteur. Ce dernier la fixa dans les yeux longuement et elle le fusilla du regard, le dominant sans même un mot. Elle le jeta à terre et dit d'une voix froide, sèche et autoritaire.
- Agenouille-toi devant moi. MAINTENANT.
Reggie, sans même une hésitation, se mit à lui embrasser ses pieds et elle lui cracha dessus, tuant tout les élèves du regard.
- Le prochain qui s'avise de me rabaisser, de me considérer comme un objet sexuel ou de s'en prendre à quelqu'un pour quelque chose que j'ai fais avec lui, finira comme Reggie. À mes pieds. Ou même pire. Je suis la reine des serpents. Je m'appelle Elizabeth Cooper. Je suis l'une des chefs de ce lycée. PERSONNE ne me commande ou as de l'autorité sur moi. Compris?
Sur ces mots, elle mit un coup de pied dans le nez de Reggie et s'en alla, faisant claquer ses talons sur le sol, de sa légendaire démarche.
Elle venait de faire plier le plus populaire des garçons de ce lycée, et de l'humilier. La nouvelle venait de tomber.
Betty Cooper était la femme la plus redoutable de tout Riverdale.
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Désolé pour la non régularité de mes chapitres, je suis rentrée en troisième et on me tartine avec le brevet haha !
En tout cas, voilà un autre chapitre, où la Betty badass ressort de l'ombre...
Aimez-vous Betty?
Love u ❤
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La Reine des Serpents (Bughead)
Fanfiction-Saison 1 : Moi, je m'appelle Jughead Jones. Un garçon basique, ignoré de tous, étudiant à Riverdale High. "Le garçon au bonnet" comme ses crétins de Bulldogs m'appellent. J'étais bien, dans mon coin, sans que personne ne vienne me parler. Jusqu'à...