S2 : Chapitre 8

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Sous le choc, j'augmenta encore le volume de la radio, pour être sure que j'avais bien entendu ce qui venait d'être dit. Mais oui, rien ne changea. Et, après quelques vérifications et grésillements, la communication coupa. Ayant presque du mal à respirer, je réalisa ce que je venais d'entendre. Un meutre à Riverdale ? Mais qu'était-il arrivée ? Décidé, j'étais convaincu. J'allais jouer mon Sherlock cette fois, et pour cela, le statut de shérif que mon père possédait allait sûrement grandement m'aider à résoudre ce meurtre. J'avais rêvé de faire ça toute ma vie, et c'était l'occasion parfaite. Après tout, il me suffirait d'enquêter dans mon coin après l'école, et de réussir à aider mon père. C'était peut être et sûrement totalement idiot de faire ça, mais je ne pouvais pas louper cette perche que la vie me tendait. Après tout, les ados dans les séries faisaient toujours ça, alors pourquoi pas moi ? Me doutant que mon père avait sûrement entendu la nouvelle à travers son talkie-walkie et qu'il était sûrement déjà sur la scène du crime, cela me donnant un bon bout de temps avant qu'il revienne à la maison, et par une parfaite coïncidence, Jellybean était partie en ville avec ses amies. M'attelant donc immédiatement au travail, je fouillais les tiroirs de mon père pour tenter de trouver une liste de tueur de Riverdale, et même après quasiment trente minutes de recherches acharnés, je ne trouva rien. Dépité, je refermai les tiroirs, et me releva. Bon, je devais sûrement attendre de trouver le rapport de l'autopsie sur le cadavre que mon père avait trouver, et écouter les appels radiophoniques. Me demandant comme j'allais réussir à faire ça fut le moment parfaite où mon esprit tenu à me rappeler ce talkie walkie idiot qui ne m'avait presque jamais servi que mes parents m'avaient offert à mes sept ans, quand j'étais passionné de roman policier et que je me prenais pour un enquêteur.

Fouillant dans ma chambre, je trouvas ce fameux talkie walkie après une longue recherche dans la vieille malle de jouets qui me restait, l'un des derniers souvenirs de mon enfance. Le sortant rapidement, je constatai avec joie que les pilles étaient encore fonctionnel vu que je m'en étais jamais servie, et couru dans la chambre de mon père. Écoutant les fréquences de la radio, je demandas au poste informatique en cliquant sur un bouton de m'indiquer la fréquence, et la recopia sur mon talkie walkie. Un peu en stress à cause du fait que ma sœur ou pire, mon père allaient rentrer très prochainement avec tout le temps que j'avais pris à fouiller et chercher, je continuais quand même de bidouiller mon talkie pour trouver cette fréquence.

Et enfin, au bout de très longues minutes, l'appareil se synchronisa et j'entendis la voix de mon père dire qu'il rentrait chez lui, mais qu'il souhaitait être prévenu en cas de n'importe quel élément compris dans l'enquête. Éteignant sa radio, j'enclenchai également le bouton off de mon talkie, courant dans ma chambre et sortant un stylo et des cahiers pour faire comme si je travaillais, j'eus le temps de vraiment lire mes leçons avant que mon père ne rentre. Constatant que rien n'était dans le désordre car j'avais pris la précaution de tout bien remettre, il ne se douta de rien. Passant devant ma chambre et me voyant travailler, il m'encouragea, ce qui me fit pouffer sans le vouloir. Oui, je travaillais vachement c'était sur.

Attendant quelques quarts d'heures, j'entendis mon père finalement s'endormir dans son lit, et, attendant quand même encore un peu qu'il tombe dans un sommeil profond, je me relevai pour aller fouiller dans son sac. Rapidement, ouvrant son sac en toile qui lui servait de sac de travail, j'en sortis quelques feuilles, qui était le rapport de l'état des lieux, et m'enfuia dans ma chambre silencieusement.

Ouvrant le dossier, je me mis à scruter le papier gravée à l'encre du stylo fétiche de mon père, de son écriture plutôt brouillon que je mis plusieurs minutes à déchiffrer. Dans le rapport écrit, il était décrit le cadavre et ses alentours. Évidemment, il avait l'apparence du jeune homme que j'avais bien entendu à la radio, mais il y avait surtout les détails croustillants de sa mort ; il avait été comme crucifié au sol, et avait une croix gravé sur le crâne. Encore, ce détail allait, mais ce fut la suite qui me glaça le sang : sur le sol à côté de lui, il y avait noté ses cinq lettres : péché. Ç'aurait été ma veine que ce mot avait été écrit avec de l'encre, où creuser dans la terre ; mais il n'en était rien. Chaque dent de la victime avait été arrachées minutieusement pour être placée dans la terre, une sorte de plume morbide pour écrire, une encre terrifiante. Mais qui avait le cran de faire une telle chose, qui surtout avait une folie pareille ? C'était clairement un tueur avisé, car apparemment, il avait souffert des jours ainsi. C'était son chien, qui au bout d'un bon bout de temps était partit chercher des gens pour l'aider : mais c'était trop tard. Il était déjà mort. Il avait souffert pendant quelques heures avant de mourir d'après le médecin légiste. Sauf que, me dis-je, il nous faut plusieurs jours pour mourir de faim ou de soif, crucifié ou non. Alors cela ne faisait pas grand sens.

Mais très vite, j'eus ma réponse en lisant le rapport rapide que le médecin avait donné sur les lieux : il semblait avoir pourri de l'intérieur, comme si on lui avait injecté quelque chose. Rien ne prouvait que c'était du poison comme de la mort au rat, mais j'en étais plutôt persuadé. Selon la suite du rapport, les policiers sur place n'aurait rien trouvé de plus que ce cadavre, aucune preuves, aucune arme, rien du tout. C'était donc forcément un crime prémédité, où le tueur avait volontairement voulu que l'on voit le cadavre. Rien qui ne reliait quoique ce soit à un suspect pour l'instant, et une hypothèse germa dans ma tête : et si c'était un tueur en série ? Après tout, je ne sais pas ce qu'avait fait cet homme, mais il avait « péché » comme le disait l'écriteau. Et comme ce n'était certainement pas dans le sens du poisson, ça ressemblait à ses tueurs qu'on lit dans les livres, pro-catholique qui tuent des gens en l'honneur de dieu, comme des gays ou des prostitués. C'était un vrai classique, et plutôt peu original de mon point de vue. C'est vrai, c'était fait et refait, un peu d'imagination. Finissant de lire, je le remit dans sa pochette.

Et, sur la pointe des pieds, je partis le glisser dans le sac de mon père. Remarquant qu'il ne se réveilla pas avec succès, j'eus envie de m'enfuir loin après l'avoir glissé, mais il fallait que je fermes bien tout pour que je donnes l'impression de ne jamais avoir ouvert les fermetures éclaires de son sac. J'entendais le bruit étrangement fort des fermetures, et je le vis faillir se réveiller au moins quatres fois, ce qui faisait battre mon cœur bien trop vite. Retournant ensuite dans ma chambre, je récupéras de la montée d'adrénaline qui venait de parcourir mes veines.

Je m'étais vraiment cru comme dans un film, volé un papier important, enquêter sur un meurtre, faire des hypothèses, commencer à chercher des suspects et se prendre pour un détective professionnel. C'était loin d'être le métier que je voudrais faire plus tard ; trop dangereux et trop d'études, mais c'était si plaisant. Cette tension, cette description, ces hypothèse, je me croyais vraiment dans les nouvelles policières de mon enfance.

J'allais résoudre un meurtre.

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Le plot de cette « saison » enfin révelé, ça vous plait ?

Nda : arrêter de demander à la suite en commentaire et réagissez vraiment au contenu du chapitre, ça m'aides beaucoup plus. De plus, la suite est régulière, c'est un chapitre tous les 4 jours !

Avis en commentaire ☺️

Love u ❤️

La Reine des Serpents (Bughead)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant