L'espoir est volatile

1.5K 106 52
                                    

Archie et Veronica était à côté de moi, aussi bouche bée que tout les autres personnes présentes autour de moi. Je vis Betty partir, dans une haine encore visible.

Les autres ne voyaient en elle que la rage, la haine et la domination, mais pour moi, un détail la trahissait. Elle serrait son poing. Elle serrait son poing jusqu'au sang, et tremblait légèrement.

Même la reine des serpents avait des sentiments, et même si elle essayait de les cacher, je les voyait. Je la connaissais trop bien à force d'enquêter sur elle, de l'admirer et de la voir dans mes rêves.

Je sentis alors la main de Veronica tirer mon épaule, et me forcer à me tourner vers elle. Je l'interrogeai alors du regard et elle me poussa vers Betty, m'encourageant à aller la voir.

- J'ai tout entendu quand tu parlais avec ton père, Jughead. Allez, file. Va voir la femme de ta vie. Dit-elle en un rire moqueur.

Et dans un petit rire également, je courus vers Betty. Elle avait déjà commencé à monter les escaliers, quand je hurlai son nom.

Je vis soudain son corps se figer, et son poing se serrer plus encore. Elle se retourna lentement vers moi et se dressa de toute sa hauteur et sa prestance devant moi. Elle était à quelques marches de plus que moi, étant donc étrangement plus grande que moi.

- Qu'est-ce que tu veux, Jones ?

- Je m'inquiétais pour toi Betts. Les autres ne l'ont pas vu car ils n'ont pas l'œil mais moi, je vois quand tu souffres. Ton poing. Montre-moi ta main, Betts.

Elle desserra sa main et je la pris doucement dans la mienne, la caressant pour essuyer la goutte de sang qui menaçait de tomber par terre. Et un doigt par un doigt, j'ouvris sa main et en examina la paume.

Ses ongles devait s'être planter profondément, vu que les plaies saignait. On pouvait voir la trace encore chaude encrée dans sa peau comme un mot de souffrance.

Je refermai sa main et voyant qu'elle détournait le regard, j'enveloppai ses blessures de mes mains. Je sentais la chaleur de nos poings se mélanger, et mon cœur battai plus vite. Je me sentais tellement bien là, à ses côtés, à la rassurer, à l'aider. À être là pour elle, quand tout les autres ne la voyait que comme une tyran.

- Tu attends quoi de moi, Jon... Juggie ?

Un énorme sourire se dessinai sur mon visage quand elle prononça mon petit surnom et je m'avançai plus près d'elle, m'hissant à la même marche qu'elle.

- Ce que j'attends de toi, Betts ? Rien. Je veux juste être avec toi, te parler, "jouer avec le feu". Les autres ne voient pas qui tu es vraiment, Elizabeth Cooper. Tu n'es pas seulement la reine des serpents. Tu es la plus belle femme que j'ai jamais vue, et la plus étrange également. Tu es la plus dangereuse et la plus douce et fragile des femmes en même temps. Comme si vous étiez deux en toi. Mais dans ce cas là, j'aime les deux parties de toi. J'aime la Betty rebelle. J'aime la Betty douce. J'aime toutes les Betty et même si je dois mourir pour t'aimer, je le ferais. Tu sais, je ne suis ni un romantique ni quelqu'un qui dit facilement ses émotions... Mais j'ai trop attendu. Je sais que tu m'aimes depuis cette nuit... Cette nuit magique que tout le monde s'acharne à détruire. Mais sache que dans mon esprit, je me souviens uniquement des doux compliments que tu m'as soufflé au creux de l'oreille. Du goût de tes lèvres, de ton odeur enivrante. De tes cheveux fous qui me tombait sur le visage, de ta chaleur humaine. Quand je suis près de toi, je me sens comme béni. Divin. Tu es tout ce que j'ai toujours attendu en seize ans, et c'est bien la première fois que je ressens tout ça. Ça me fait peur mais je crois que j'aime ça. Que j'aime quand tu me souris, quand tu m'appelles Juggie. Peut importe quel autre fille qui pourrait dire ça, il n'y as que ton "Juggie" qui me mets dans un tel état. Je crois que je suis amoureux de toi, Betts. Non, je ne crois pas... J'en suis sûr. Je veux que tu sois la femme de ma vie, Elizabeth Cooper. Ma la vraie question est... Veux-tu?

J'avais tellement eu peur de dire simplement "Je t'aime" que je n'étais même pas sûr d'avoir réellement dit tout ce que je venais de prononcer. Tout était aller tellement vite. J'avais commencer par parler, et mon cerveau avait continué à ma place. Je me sentais tellement fébrile, et j'avais tellement peur. Mais je savais que Betty m'aimait. FP me l'avait dit, et toutes les preuves étaient sous mes yeux.

Le visage de Betty se décomposa. Les larmes montèrent à ses yeux et elle me fixa, choquée. Sa respiration s'accéléra et elle retira violemment sa main. Pour la première fois, je la vis pleurer. Je vis des larmes rouler sur ses joues. Elle plongea ses yeux dans les miens et dit d'une voix chevrotante.

- Jughead.... Vas-t-en. Ne t'approche plus de moi. Ne m'adresse plus la parole. Même pas un bonjour, je t'en supplie.

- Qu...quoi ?! Betts? Quoi? Comment ça ?! Explique moi !

Betty prit une grande respiration et me poussa, serrant ses poings le plus fort qu'elle le pouvait. Elle serra les dents et se tourna avant de dire difficilement ses mots.

- Regarde ce qu'il se passe quand on joue à ce petit jeu, Jones. Regarde où ça nous mène. La souffrance. Pour quoi? Une amourette débile ? Je ne veux pas de ça. Et inutile de me demander si on peut être amis, c'est impossible. Je ne veux plus que tu apparaisse dans ma vie, de n'importe quelle façon. Je ne veux pas de toi Jughead.

- Betts... Ne dis pas n'importe quoi... On va trouver une solution, ensemble... On va arrêter ces connards et on va pouvoir continuer de-

- TAIS-TOI ! Cria-t-elle, me coupant la parole.

D'un coup, elle s'était approché de moi et m'avait collé contre le mur, son visage près de moi, bouillonant d'une étrange colère.

- Tais-toi pitié, Jones. J'ai dis qu'on ne se verrait plus. Qu'on ne se parlerait plus. Qu'on n'existerait plus pour l'autre. Tu comprends ça, Jughead ?

- N...non Betts. Je refuse. Je ne peux pas vivre sans toi, et même si je le voulais de tout mon être, je ne peux pas faire que tu n'existes pas. Il n'y as que toi que mes yeux cherchent. Tu es dans mes rêves, à l'école, dans la rue, et même dans mes pensées. Tu es partout, tu es tout pour moi. Tu es la seule chose que je veux dans tout cet univers, Elizabeth Cooper...

Elle me lâcha et me fixa dans les yeux, une froideur horriblement douloureuse dans la voix.

- Eh bien, tu vas devoir te trouver quelque chose d'autre, Forsythe Pendleton Jones III.

Et sur ces mots, elle descendit les escaliers et sortit de l'école. Le monde autour de moi se mis dangereusement à tanguer et ses mots explosèrent dans mon esprit. Je vis mon champ de vision devenir flou et je sentis les larmes froides couler sur mes joues. Je glissai le long du mur et m'affallai lourdement sur le sol glacé. J'avais l'impression d'avoir un trou sans fond à la place du cœur, une spirale de souffrance et de douleur qui m'emmenait directement dans la tombe. Alors ça y est.

Je venais d'avoir le cœur brisé.

______________________________________

Désolé du temps que je mets à faire les chapitres, je regardes American Horror Story en même temps haha !

Sinon, votre avis sur le chapitre ? Je l'ai écris avec les larmes aux yeux, il est plutôt triste, pas vrai ?

Love u ❤

La Reine des Serpents (Bughead)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant