Il était sous le lampadaire, et pour la première fois depuis que l'on s'était parlé, il avait montré une autre émotion que la joie ou la tristesse. Et là, je venais de réouvrir une plaie qu'il avait sûrement réussi à fermer. Je le voyais dans son regard, à présent. J'avais ramener une partie sombre de lui à la surface, et il y avait cet éclat dans son regard. Cette douleur, ce poids, ce regret. Quand il avait réfléchis, il y a quelques secondes, il avait du se rappeller un moment. Je ne savais pas vraiment quoi mais j'étais sur d'une chose, et je l'avais vu de mes yeux, c'était un cœur brisé. De l'amour et de la souffrance. Voilà ce qui m'était apparu, une émotion si forte que je l'avais ressenti moi aussi.
- Noah... Je suis désolé... Je savais que je ne devais pas poser cette question. Mais si jamais tu as besoin de quelqu'un, je suis là... Si ça peut me faire pardonner.
Il faisait nuit noire, et j'observais juste sa silhouette bien bâtie à la lumière de la lune. Et j'entendais ses sanglots étouffés qui se coinçait dans sa gorge, et tentait de sortir. Il pleurait. L'homme le plus heureux que je connaissais, pleurais. Et même si il avait refusé de répondre à la question, même si il était revenu à la réalité, je sentais encore cette aura qu'il dégageait. Cette souffrance qui émanait de son cœur, ses bras qui tremblaient, ses poings qui se serrait pour se contenir, pour contenir cette cascade d'émotions qui menaçait de le noyer.
- Je... Je suis vraiment un con Noah... Oublie tout ce que j'ai dis... Je vais m'en aller.
Je me retournai alors et commença à marcher sur le bitume glacé, en direction de la porte du Whyte Wyrm où la musique tapait encore contre les murs. Mais alors que je m'éloignais, j'entendis sa voix, étouffé, faible, mais audible.
- Je n'aurais jamais dû faire ça Jughead... Si la machine à remonter le temps existerais... Je penses que je l'utiliserais. Peut importe le prix... Mais je croyais bien faire. Je croyais la protéger, la sauver... Mais au final, tout ce que j'ai pu faire, c'est de la perde. Mais j'aurais du le savoir... La vérité ressort toujours...
Je me figeai, et me tourna lentement. La ? Qui était cette fille dont il parlait ? Et de quoi il parlait, au juste ? Alors, je m'approchai lentement, lui laissant de la place. J'eus du mal à trouver les mots, et pendant les secondes de silence qui passèrent, seul le bruit des feuilles et de la musique lointaine nous reliait encore à la réalité.
- Noah... De qui tu parles...?
Encore une fois, il y eu un silence entre ma question, et sa réponse. Un long silence, qui me pesait si lourd que j'avais l'impression que mon corps allait s'écraser sur lui même. Soudain, il arrêta de trembler et lentement, il se retourna. Et à la faible lumière grise de la lune, je vis son œil. Son œil bleu grisâtre, qui luisait de ses larmes dans un océan de ténèbre. Je vis une larme coulé et venir s'écraser sur le sol, et quand elle atteingnit le bitume, Noah me répondit enfin.
- Elle... C'était tout. Elle était ma vie, ma mort, et surtout, mon âme sœur. Je ne pourrais jamais oublier son visage, ses magnifiques yeux noisettes, ses longs cheveux soyeux, son petit rire, son odeur et surtout, le goût de ses lèvres. Les gens disent souvent que la prison t'enlève les gens à qui tu tiens, mais ils ont faux. Moi, la prison m'as pris la femme de ma vie. Mon ange.
En prononçant le mot "ange", je vis son regard se vider à nouveau. Se fixer sur un point, et partir au plus profond de son esprit. Un autre souvenir venait de ressurgir, et il ne semblait pas joyeux.
Flashback :
Quand les policiers me virent, je levai les mains en l'air. Il y avait au moins trois voitures, et des dizaines d'armes. Le bruit de leurs sirènes m'assourdissait, et leurs lumières m'aveuglait. Ils étaient tous là pour m'emmener. Pour me faire pourrir au trou jusqu'à ce que je meurs. J'avais commis la plus grosse erreur de ma vie, et il était temps de payé.
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La Reine des Serpents (Bughead)
Fanfiction-Saison 1 : Moi, je m'appelle Jughead Jones. Un garçon basique, ignoré de tous, étudiant à Riverdale High. "Le garçon au bonnet" comme ses crétins de Bulldogs m'appellent. J'étais bien, dans mon coin, sans que personne ne vienne me parler. Jusqu'à...