POLAK

-23-

PDV BILLIE
00h55

-Lâches moi Mat' tu me fais mal! Dis-je en essayant de retirer sa main qui serrait fortement mon bras.

Il me poussa violemment dans le fond du couloir, claquant mon dos contre le mur en béton

-Mais t'es malade calmes toi! Hurlai-je de toutes mes forces.

Il s'avança vers moi, le regard noir.

-Écoutes Billie. Sérieusement tu m'casses les couilles. T'es une putain d'égoïste qui pense qu'à son cul. Une sale petite conne ingrate! Parfois on dirait vraiment qu't'as pas de coeur! Tu fais que te plaindre tout le temps mais bordel regardes autour de toi! Ouais t'as eu une sale vie j'suis d'accord mais grandis un moment! C'est plus comme avant, on est des adultes! Tu continues à disparaître h24 et à faire des caprices pour rien alors que j'me tue à essayer de te rendre heureuse mais t'en as rien à foutre parce que tu penses qu'à toi tout l'temps! Arrêtes de te comporter comme une gamine merde! Ouvres les yeux pour une fois!

Je restais de marbre, retenant mille et unes insultes de sortir de ma bouche.
Mes poings se serrèrent tout seuls tandis que je me mordillais instinctivement la lèvre inférieure.
Il venait de commettre l'irréparable.

-Tu sais quoi Mathieu? T'as raison, je suis une égoïste. Tu seras très bien sans moi à vivre ta vie avec tes potes et tes putes comme tu le faisais si bien avant qu'on se rencontre. C'est vrai quoi, je me suis pliée en quatre pour toi même quand j'ai perdu mon père et je suis retombée dans tes bras même si tu m'as abandonnée quasiment en même temps que Marie mais t'as raison, j'ai pas de coeur. Je pense c'est mieux qu'on arrête pour de bon toi et moi. Ça a jamais marché donc je vois pas pourquoi ça marcherait une seconde fois.

Dès que j'eus terminé ma phrase, je le poussais violemment et courrais vers les escaliers.
Je les dévalais à toute vitesse en enjambant la plupart des marches.
J'entendais le polak crier mon nom mais à partir de maintenant c'était trop tard.
Je ne voulais plus jamais entendre parler de lui.
Il en avait trop dit et il pouvait ramper si il voulait que je le pardonne.
Je n'arrivais même pas à être triste.
La seule chose que je ressentais était du dégoût et de la colère.
Rien de plus.

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