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PDV BILLIE
1 mois plus tard, lundi
16h05

Je venais de faire une livraison, la 7 ème de la journée plus précisément.
La plupart du temps je devais fournir des gérants de four, ou de petits consommateurs en manque de coke.
Aujourd'hui, j'avais une journée chargée, et apparement la dernière transaction que j'aurais à faire en serait une grosse.
Elle avait lieu dans un appart, situé dans le 92.
J'en avais un peu marre de faire des allers-retours dans toute l'île de france, mais bon, au moins ça payait bien, et souvent mon oncle me rajoutait de très bons pourboires, alors ça me convenait.

J'allumais un joint et consultai mes messages, avant de repasser au repaire.

de: mat': wsh bb se soir jai des affaires a régler dcp on svoit pas avant 00h jv rentrer tard 

de: alma: coucou je rentre pas à l'appart avant 03h, je vais à une soirée avec sabri, il veut me présenter des potes à lui, prends soin de toi on se voit plus tard ma belle

de: alpha⚔️: wsh bg t cho on scapte demain

de: 💸sabri💸: se soir jv a une soiree avk alma wallah jlm trop ta pote

J'esquissais un sourire après avoir lu le message du marocain.
Depuis qu'il avait rencontré mon amie, il ne pouvait plus se passer d'elle.
C'était assez rare qu'il s'intéresse à une fille de cette manière, et j'étais contente qu'il ait trouvé la bonne.
Pour l'instant, il ne s'était rien passé entre eux, mais ça ne saurait tarder.
Enfin, je l'espérais.

à: 💸sabri💸: je sais je sais c'est grâce à moi tout ça

à: alpha⚔️: vas-y, demain soir si tu veux, la journée je serais occupée

à: alma: d'accord profites bien ma belle, de mon côté je dors chez mathieu

à: mat': pas de problème de toute façon j'ai des trucs à faire, on se voit ce soir mon coeur

Je verrouillais l'écran de mon portable et fis vrombir le moteur de ma voiture.
Honnêtement, j'avais hâte que ça se termine.
Je n'avais qu'une envie, c'était de m'endormir dans les bras du polak, et de me réveiller à ses côtés.
Au moins, ça mettrait un peu de piment dans ma journée.
À force, elles commençaient à toutes se ressembler, et je n'aimais pas ça.

22h30
J'arrivais devant l'immeuble dans lequel je devais effectuer ma dernière transaction.
Elle était assez importante, étant donné que je devais ramener 5 kilos de coke.
Ça changeait un peu des 1 ou 2 kilos habituels à vrai dire.

Je descendais de ma voiture, attrapais le sac rempli de la cargaison qui faisait tant parler d'elle, et sonnait à l'interphone.

-Ouais c'est qui?
-« Maradona ». Marmonnais-je
-Ok vas-y rentres. Viens au numéro 18.

En poussant un soupir, je pénétrai à l'intérieur du bâtiment, et vérifiai que mon 9mm était toujours calé dans mon jogging.
Je ne savais pas exactement pourquoi, mais j'avais un très mauvais pressentiment.
Mon sixième sens me criait que cette transaction ne serait pas une transaction comme les autres, et qu'elle risquait de tourner d'une manière étrange.
En plus de ça, Baron avait bien insisté sur le fait d'emmener mon flingue avec moi.
Enfin bon, dans tous les cas, il était trop tard pour faire marche arrière, et je n'étais pas du genre à me défiler.

Je toquai à la porte, et un homme assez baraqué vint m'ouvrir.
Sa tête me disait quelque chose, mais je préférais ne pas m'attarder là dessus.
Il me fit signe d'avancer jusqu'au salon, et là, mon coeur loupa un battement.
Mathieu était assis sur le canapé, en train de passer ses billets dans une machine servant à les compter.
Putain. de. merde.
Ma respiration se coupa, et il releva la tête dans ma direction.
Lorsqu'il me vit, son visage vira au rouge en quelques secondes.

POLAKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant