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PDV BILLIE
Lundi
20h12

Je déposais mes valises dans mon appartement, puis m'affalais sur le canapé.
J'avais atterri en France avec toute l'équipe depuis quelques heures, et j'étais vraiment épuisée.
Alma, qui avait dormi avec Sabri durant tout le trajet, était en pleine forme, contrairement à moi.
Quand aux garçons, ils étaient rentrés dans leur cités respectives, nous laissant nous reposer tranquillement.
Les derniers jours que nous avions passés en Thaïlande avaient été géniaux.
Nous avions visité de nombreux villages, et profité au maximum de la plage.
Le soleil allait me manquer, mais en même temps j'étais heureuse de retrouver l'île de france.
Trop de mauvaises choses avaient eu lieu lors de notre voyage, et les souvenirs que j'avais laissé là-bas ne me manqueraient probablement pas.
Enfin, si on oubliait les frites de l'hôtel.

-Je suis trop déçue d'être rentrée...Soupira Alma en venant s'asseoir à côté de moi
-Ah ouais? Moi je te mens pas je suis heureuse d'avoir retrouvé l'appart. Dis-je en m'allumant une clope
-Oui moi aussi mais bon quand je vois le temps dehors...Je me dis que j'aurais pu bronzer un peu plus sur l'île. Là on est en novembre il fait super froid. Marmonna-t-elle
-T'as pas tort. En tout cas j'ai hâte d'aller me coucher je suis claquée. Je sais pas comment tu fais pour dormir dans l'avion moi j'y arrive pas.
-J'en sais rien je pense que c'est grâce à l'oreiller en moumoute que j'ai acheté au marché...Dit-elle en faisant mine de réfléchir
-Ah ouais ton truc rouge pétant là...
-Oui! Tu vois que ça sert à quelque chose ce que j'achète! S'exclama-t-elle
-Ouais si tu le dis...Pouffais-je

Elle se mit à rire, tandis que je tirais une taffe sur ma cigarette.
La brune commença à me parler de Sabri, pendant que j'envoyais un message à Mathieu.
Nous nous étions quittés à l'aéroport avec un simple câlin, de peur d'êtres reconnus.
Le polak ne tenait pas à ce que de nouvelles photos de nous tournent, vu l'ampleur que le tweet de Rachel avait prit.
Même si elle l'avait supprimé, je continuais à recevoir des demandes d'abonnement sur instagram, ainsi que sur twitter et snapchat, ce qui devenait assez pesant.
La plupart des messages que l'on m'envoyait étaient gentils, mais certaines groupies déchaînaient leur jalousie maladive dans mes dm, ce qui m'énervait fortement.
J'avais envie de leur proposer des têtes une à une, mais malheureusement le polonais me l'avait interdit.
Dommage pour moi.

de: moi: on est rentrées, je suis crevée on parle demain, dors bien mon cœur

de: mat'❤️: vzy tkt mm moi jsuis claquer dors bien bb

de: moi: mdrrr merci bisous bébé

Je verrouillais mon téléphone, le sourire au lèvres, puis partis me doucher.
Au passage, je déposai un baiser sur le front d'Alma, me sentant un peu coupable de la laisser seule dans le salon.
Après tout, je la reverrais demain, alors ce n'était pas très grave.
Il fallait que j'arrête de m'inquiéter constamment pour elle.
Sinon j'allais vraiment finir par me prendre la tête pour rien.
Déjà que ça m'arrivait très souvent, je devais arrêter d'en rajouter.

Après m'être lavée, j'enfilais des sous vêtements propres, avec un débardeur et un short, puis partis me glisser sous la couette.
À peine allongée, mes yeux se fermèrent tout seuls, et je m'endormais quelques secondes plus tard, sans même avoir besoin de fumer un joint pour aider mon cerveau à se mettre en veille.

Mardi
14h03
Je me réveillais, les cheveux en pétard et les deux jambes par dessus la couette.
Vu l'heure qu'affichait l'écran de mon portable, j'avais du taper un sacré coma.
Je poussais un soupir, puis me dirigeais jusqu'à la salle de bain, la démarche semblable à celle d'un zombie.
Alma n'avait pas l'air d'être là, et à mon avis, elle était déjà retournée au travail.
On pouvait dire ce qu'on voulait, mais cette fille était une vraie charbonneuse.
En plus, elle se plaisait bien dans son agence de voyage, alors c'était un plaisir pour elle d'aller bosser.
En parlant de travail, il allait falloir que je fasse un point sur le mien.
Pour l'instant, je ne savais pas trop si j'allais continuer de bosser pour mon oncle.
D'un côté, ça me plaisait, mais de l'autre, je prenais de plus en plus de risques.
Maintenant qu'une photo de moi tournait sur internet, les gens étaient plus susceptibles de me reconnaître, ce qui pourrait être problématique à l'avenir.
En plus de ça, je n'avais pas reparlé de tout ça avec Mathieu, et je ne savais pas trop si il apprécierait le fait que je reprenne le trafic.
Enfin bon, je verrais tout ça plus tard.
Pour l'instant, j'avais juste envie d'une bonne douche, et d'un joint au bord de ma fenêtre.
Rien de plus.

POLAKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant