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Un mois plus tard, je me retrouvais face à un miroir, dans mon propre appartement. Il s'en était passé des choses depuis la dernière fois, notamment le fait que j'avais réussi à trouver un nouveau logement pour y vivre indépendamment. Romane avait finalement quitté sa maison pour s'installer avec Ilyes et les deux avaient l'air de filer le parfait amour, ce qui me faisait grandement plaisir.
De mon côté, je m'entendais toujours bien avec Raphaël, le garçon de la salle, avec qui on se donnait rendez-vous là-bas tous les vendredis soirs pour décompresser, un peu comme un rituel. Romane l'avait déjà rencontré et elle semblait bien l'aimer, du moins d'après tout ce qu'elle avait pu me dire.
Mais d'un autre sens par contre, je ne parlais toujours pas à Antoine et il avait l'air heureux sans moi, il ne prenait pas de mes nouvelles ou des choses du genre. Ça me détruisait le coeur qu'on soit aussi éloignés, c'était la première fois depuis ma naissance au moins. Mais il m'avait dit des choses qui m'avaient énormément blessé et puis voilà, j'allais arrêter de ressasser le passé pour éviter de faire couler mon mascara.
- Tu pourrais mettre ton décolleté un peu plus en avant.
Je fronçais les sourcils et me tournais vers Romane qui m'étudiait de haut en bas, sur le bas de la porte de ma chambre
- Comment ça ?
- Bah entre nous, tu as une très belle poitrine, descends un peu ta robe.
- Non mais je veux pas être vulgaire non plus devant Raphaël, c'est quelqu'un de chic.
- Hé ça va, je suis sûre qu'il aimerait bien en découvrir plus de toi. je levais les yeux au ciel. Il est super beau ton Raph' en plus.
- Qui est super beau ?
Je me retournais en même temps que mon amie vers l'entrée de la chambre, où se tenait Ilyes, les bras croisés sous la poitrine et l'air méfiante. Discrètement, je pouffais de rire tandis que Romane venait entourer ses bras autour de son copain, histoire d'essayer de le calmer un peu.
- Toi mon chéri.
- Ouais ouais, prends moi pour un débile aussi.
- Promis, on parlait de toi. lui assurais-je dans un sourire espiègle qui le fit d'autant plus souffler.
- Vraiment vous deux ensemble, c'est le pire combo que cette Terre ait pu porter.
Je ricanais en secouant ma tête et me regardais dans le miroir une dernière fois pour toute. Raphaël m'avait proposé de sortir ce soir, nous allions apparemment au restaurant. Et en réalité, je n'avais pas trop l'habitude d'être bien habillée. D'habitude, mes ex m'emmenaient manger dans des fast-food ou alors directement chez eux, avec rien de romantique derrière. Y en avait même un qui m'avait déjà proposé d'aller dîner chez mon frère, dans l'unique but de faire des photos avec lui.
