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Je passais mes mains sur mon visage et regardais Antoine dans les yeux en me demandant intérieurement si c'était un mirage ou si mon frère était vraiment devant moi.
- Je suis désolée Lyana.s'excusait Romane en grimaçant longuement.Il a forcé pour rentrer.
- T'inquiètes. Antoine on va dehors ?
Mon frère acquiesçait et nous sortions tous les deux sur ma terrasse, le vent balayant mon visage violemment. Sans attendre Antoine, je m'asseyais sur le transat de mon balcon, les bras croisés sous ma poitrine alors que mon frangin laissait tomber son dos sur la rambarde, les yeux sur moi.
- C'est sympa ton nouvel appart. le regard devant moi, je ne lui répondais même pas.
- C'est pourquoi ? demandais-je amèrement.
- Le nouvel an, j'aimerais qu'on en parle.
- Oh tiens, tu te rappelles que ta petite sœur à qui t'as manqué de respect ?
- Lyana... Je t'ai pas manqué de respect, arrête.
- Arrêter quoi hein ? T'as voulu couper les ponts avec moi et bien, très bien. Pas la peine de venir me voir, je ne m'excuserais pas.
- C'est pas pour ça que je suis là, c'est à moi de m'excuser, pas à toi.
- En effet. mon frère soupirait en se pinçant l'arête du nez, il fallait qu'il comprenne que c'était lui qui avait le plus merdé dans l'histoire.
- Tu manques aux enfants.
Je pouffais mauvaisement de rire en levant les yeux au ciel, il n'allait pas m'avoir avec ses gamins que j'aimais plus que tout.
- Trois mois Antoine, trois mois que je ne t'ai pas vu, que tu n'as pas repris contact avec moi, que je n'ai pas embrassé mon neveu et ma nièce. Et quand toi, tu te sens enfin mal à cause de ce que tu as fait, je dois accourir ? Est-ce que tu peux t'imaginer un dixième de ce que j'ai ressenti quand tu m'a insulté, que tu m'a dénigré ?
- Essaie au moins de comprendre Lyana... C'est mon collègue putain.
- Et c'est ma vie privée, je ne t'ai pas manqué de respect à ce que je sache et je n'avais même pas à me justifier. Alors c'est ça, tu reviens me chercher et on oublie tout ? Ça se passe pas comme ça dans la vraie vie.
Antoine soupirait et sortait une enveloppe de sa poche, ne me regardant même pas dans les yeux. Je fronçais les sourcils en le suivant des prunelles alors qu'il me tendait cette dite enveloppe, ses dents charcutant sa lèvre du bas.
