(treize)

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Et comme toute femme qui se livre, mademoiselle se sent négligée

Et comme toute femme qui se livre, mademoiselle se sent négligée

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Je refermais lourdement ma dernière valise et soufflais d'effort en me laissant tomber sur mon matelas. Je partais déjà dans une heure et j'avais enfin terminé de tout ranger. Il était grand temps pour moi de rentrer à Bordeaux.

Claire Fontaine allait me manquer, mon frère et Kylian. C'était sûrement grave mais je m'étais vraiment attachée à lui et ça me faisait un peu peur. On s'était promis de ne rien ressentir l'un pour l'autre et j'essayais de me battre contre mes sentiments. Même si c'était dur.

Paul était le seul à nous avoir cramé, ce qui voulait dire que l'on avait été très discret tout au long de mon séjour. Même moi ça m'étonnait.

- Lily, t'es prête ?

Je me redressais et apercevais Antoine, le dos posé contre le mur de ma chambre.

- Ouais. Mon Uber arrive dans cinquante minutes.

- D'accord.

Antoine se décollait et venait s'allonger à mes côtés. Je me relaissais tomber en arrière et nous fixions tous les deux le plafond, silencieux.

- Ça va aller à Bordeaux ?

- Oui bien-sûr. Pourquoi tu ne veux pas que ça aille ?

- Non c'est pas ça. Mais avec Nathan ?

Je soupirais en ébouriffant mes cheveux sur le côté.

- Je ne compte pas le revoir de sitôt. Rebecca passe une journée à Bordeaux dans trois jours, je vais profiter avec elle.

- Pourquoi tu l'invites pas à rester ?

- Je travaille et elle aussi.

- Ah merde. En tout cas, si t'as un soucis, hésites pas à m'appeler.

- T'inquiètes.

On se tapait dans le poing avant que je ne ferme petit à petit les yeux, jusqu'à partir dans un sommeil.


(...)

- Lyana ? Lyana ? Y a ton Uber qui t'attend depuis dix minutes !

Entendant des voix autour de moi, je sursautais d'un coup avant d'écarquiller les yeux en voyant que la moitié des joueurs était dans ma chambre. Je regardais directement ma montre et jurais en remarquant qu'il était quinze quarante.

- Merde ! Merde !

Je secouais l'épaule d'Antoine pour qu'il se réveille tandis que Blaise attrapait ma valise, Hugo l'autre, et que je posais mon sac sur mon épaule. On descendait en trombe comme un troupeau et sortait en courant du château. Mon "taxi" m'attendait sur le gravier de l'entrée et se mit à rire quand il nous voit arriver.

𝘴𝘦𝘹𝘧𝘳𝘪𝘦𝘯𝘥𝘴 𝘰𝘳 𝘮𝘰𝘳𝘦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant