Chapitre 44

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{point de vue Sergio}

Nous attendons la réponse des flics. Raquel se gare et me rejoint. Amaro est assis à côté de nous, je lui fais signe de rien dire même si de toute façon, Tamayo qui a appris son existence, a dû certainement en parler à Sierra.

Sierra : « Professeur? »

Moi : « Inspectricr Sierra? Quel plaisir. J'avais hâte de vous parler. »

Sierra : « Oui... je sais que vous aimez les négociatrices de la police. Vous allez aussi me demander ce que je porte ? »

Moi : « Des vêtements de future maman? »

Sierra : « À quel siècle appartenez-vous professeur ? Vous portez des maillots de corps ? »

Moi : « Sous ma chemise oui, parfois. Les classiques sont toujours à la mode, qu'en dites-vous ? Et puis les maillots de corps... ça fait penser à Pablo Escobar ou... à Martin Brandi dans un tramway nommé Désir. »

Sierra : « Hmm... Dites-moi... vous vous êtes déjà filmés pendant que vous faisiez l'amour ? »

Je ris légèrement.

Moi : « Laissez-moi réfléchir... »

Raquel me tape sur l'épaule, je me retourne face à elle, cette dernière ne semble pas contente, elle mime un ciseau avec ses doigts puis montre mes bijoux de famille.

Moi : « Non... non jamais non... je suis timide vous savez. »

Sierra : « je vais vous aider. Raquel? »

Je me tourne face à Raquel.

Sierra : « Je sais que tu es entrain d'écouter ? »

Je fais signe à Raquel de ne pas répondre.

Sierra : « Raquel. »

Raquel : « Bonjour Alicia. Ça fait longtemps. »

Je soupire.

Sierra : « Très longtemps. J'ai cru comprendre que ton cher professeur n'ose pas te demander de faire une sextape. Mais tu en as fais une à l'académie en deuxième année. Avec Hortigosa! »
Dit-elle en riant.

Raquel rit légèrement. Je souffle.

Raquel : « Tu me déçois. Écoute je vais te dire ce que tu fais. »

J'attrape son bras et lui fait signe d'arrêter la conversation, mais elle en fait qu'à sa tête.

Raquel : « Tu es entrain de prendre le contrôle de notre conversation en étant aimable puis tu lâche  une bombe pour nous diviser. Ce sont les règles de la négociation. »

Sierra : « Mais non. Je me fais juste plaisir. La bombe c'est maintenant. Depuis que tu es catalogué comme terroriste, j'ai demandée à la CIA, Interpol et même Jesus de retrouver ta mère et ta fille. Je sais pas où elles sont mais bon, je doute que tu sois aller les planquer en Norvège. Plutôt dans un coin paradisiaque, avec une police peu efficace. Le sud-est asiatique par exemple. J'aurai fais la même chose, mais le problème dans ce pays tu sais ce que c'est ? »

Alors que je m'apprêtais à reprendre le dessus, Raquel attrape mes bras et les serre.

Sierra : « Raquel? »

Raquel : « Dis-le moi Alicia ? »

Sierra : « C'est les prisons. Pouaaa. Répugnante. Surpopulation, infections, drogues et meurtres. La totale. Ta mère là-dedans ? À son âge et sa maladie ? Et Paula, la p'tite Paula? Je ne peux pas l'imaginer pleurer tous les soirs dans un orphelinat, ha ben si, j'imagine en fait. Pauvre petite misérable. Et ton fils ? Hé oui je suis au courant. Dès qu'on t'auras retrouvée, toi et ton cher professeur, ce pauvre petit bout de chou qui n'a rien demandé  ira lui aussi dans un orphelinat. Pauvre petit garçon.  Les préservatifs tu connais? Ça aurait évité de mettre au monde un enfant qui n'a rien demandé. Félicitations, beau boulot. Tu as gagnés un pauvre petit gars qui doit faite l'amour pour l'hygiène le samedi et tu as perdu une famille. Si tu me donnes le professeur, je te laisserais partir. »

Sierra raccroche, j'enlève mon casque, Raquel aussi.

Moi : « Calmes toi. Ce n'était que du bluff. »

Raquel : « Tu as perdu, tu as perdu le contrôle de la conversation ! »

Moi : « C'est toi qui me l'a enlevé putain ! »

Raquel : « Elle t'as fais passer pour une bouffon ! Elle t'as manipulé ! »

Moi : « C'est toi qu'elle manipulait ! »

Raquel : « Et toi qui souriais comme une marionnette! »

Moi : « c'est toi  ! »

Raquel : « Elle t'as manipulée comme UNE MARIONETTE PUTAIN ! Elle a raccrochée et on a pas joués une seule de nos cartes! »

Moi : « Elle t'as parlée parce que tu es notre maillot faible ! »

Raquel : « Ha oui?! »

Moi : « Oui Raquel! Putain ! Je t'avais dis que c'était  une mauvaise idée que tu viennes! »

Raquel me pousse et sors du camping-car. Je balance la chaise.

Amaro : « Papa!! Qu'est-ce qu'il y'a ? »
Dit-il en se précipitant vers moi.

Moi : « Rien... rien.. »

Amaro : « Mais maman elle... »

Moi : « Amaro ça suffit ! Reste ici je vais la voir.»
Dis-je avant de sortir du camping-car.

Raquel est contre le camping-car, elle pleure.

Moi : « Raquel... »

Raquel : « Fous-moi la paix Sergio! »

Moi : « Non. »

Raquel : « Sergio. »

Je l'attrape dans mes bras.

Moi : « écoute moi. Écoute moi... ils ne toucheront pas à ta mère ni à ta fille... je vais prévenir les serbes qu'ils les emmènent loin de là bas... en France par exemple. Ce n'est pas loin de l'Espagne ils ne penseront jamais à aller là-bas. »

Raquel : « La police est efficace en France ! »

Moi : « il ne faudra pas les cacher dans des grandes villes. J'ai plutôt pensé à la frontière italienne, dans les montagnes là-bas. Ne t'en fais pas, elles risquent rien. »

Raquel : « Et notre fils...? »

Moi : « tant que l'on risque rien, il reste avec nous. si nous devons nous enfuir, nous effectuerons le plan de l'épicentre comme prévu, puis Marseille le rapatriera avec les serbes qui l'emmèneront rejoindre ta mère, ta fille et le petit de Denver et Monica. Rentrons maintenant. »

Nous rentrons dans le camping-car, nous continuons à rouler, dans une ambiance plutôt froide.

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~Tu es mon autre~ {Serquel-La Casa De Papel}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant