Chapitre 70

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{point de vue Raquel}

Il est tôt ce matin, 7h30. Amaro dort encore, Sergio lui est debout tout comme Marseille. Ils discutent tous les deux. Je me lève sans réveiller le petit. J'ai un peu mal à la tête et au ventre mais je me sens beaucoup mieux que hier niveau santé.

Moi : « Ça va..? »
Dis-je en m'adressant à Marseille et Sergio.

Marseille : « Oui et toi Lisbonne ? »

Moi : « Ça va... »

Sergio reste silencieux.

Moi : « Ça va Sergio..? »

Il hausse les épaules. Je mordille ma lèvre, le voir mal comme ça je ne peux pas. Je me place devant lui, je lui caresse la joue avant de venir me blottir dans ses bras.

Moi : « Sergio... c'est dur...très dur... mais il faut continuer à vivre... que ce soit pour ton père... pour Moscou... Oslo... pour ton frère... et même pour notre bébé... ils n'auraient pas voulu qu'on baisse les bras aussi vite, qu'on abandonne tout et qu'on vive uniquement dans la tristesse, la haine et la vengeance... il faut qu'on se relève de tout ça, même si c'est dur, il le faut... »

J'arrive pour une fois, à ne pas craquer et à ne pas pleurer. Sergio lui, sanglote. Je le serre un peu plus contre moi.

Sergio : « Je ne peux pas ne pas me venger Raquel... il faut que je me venge... ils m'ont fait trop de mal... je ne peux pas ignorer. »

Moi : « Pourtant c'est la seule chose à faire...l'ignorance c'est comme le silence, c'est la meilleure des réponses et dans ce cas là, des vengeances. »

Sergio : « Raquel! Ils ont tués des gens qui comptaient beaucoup pour moi! Ils ont tués mon père, mon frère... et maintenant ils ont tués mon bébé ! Sans oublié qu'ils t'ont torturé ! Qu'ils ont torturé Rio! Qu'ils ont faillit tuer Nairobi ! »
Dit-il en se reculant.

Moi : « Je sais... je sais Sergio. Mais regardes moi. »
Dis-je en prenant son visage entre mes mains.

Moi : « Ils ne méritent même pas qu'on se venge ! Cela leur donnerait beaucoup trop d'importance ! Sergio je t'en prie... ne fais rien... tu pourrais le regretter toute ta vie. »

Marseille : « Ta femme a raison Sergio, laisse-les dans leur coin à ces connards! »

Ta femme... c'est bien gentil Marseille, mais, nous ne sommes pas mariés.

Sergio se calme légèrement. Il me regarde puis regarde Marseille.

Sergio : « Ta femme... c'est pas encore ma femme. On ne s'est pas marié. »
Dit-il en souriant légèrement.

Marseille : « Qu'est-ce que tu attends pour lui faire ta demande alors? »

Sergio rigole, un peu gêné, je ris aussi.

Sergio : « Euh... hé bien... je ne sais pas... »
Dit-il en remettant ses lunettes à sa façon bien à lui.

Marseille : « C'est sûr que comme ça, vous n'êtes pas prêt de vous marier ! »

Je souris.

Moi : « Regardes Marseille comme tu nous l'as gêné ! »

Marseille frotte les cheveux de Sergio.

Sergio : « L'assaut est prévu pour aujourd'hui dans la banque. J'espère que tout ira bien.. »

Moi : « Tout ira bien Sergio. »

Sergio : « J'ai peur que Suarez ne tienne pas paroles... »

Moi : « Il le fera. Il tiendra paroles. »

Sergio hausse les épaules. J'entoure son cou de mes bras, ce dernier entoure ma taille de ses bras et me colle à lui.

Marseille : « Hmm... je vais vous laisser je vais voir mon pote Amaro qui vient de se réveiller ! »

Je souris à Marseille puis replonge mon regard dans celui de Sergio.

Sergio : « Je me rends compte que je fais de ta vie... un enfer... et pas un paradis... »

Moi : « Comment ça Sergio ?.. »

Sergio: « Je me suis d'abord servi de toi pour le braquage de la monnaie... bien que je sois tombé amoureux... très amoureux... puis je t'ai fais devenir une fugitive... une menace pour la police... à cause de moi tu es recherchée dans toute l'Espagne que tu as dû quitter avec ta mère, ta fille et notre fils... je t'ai mal parlé pendant ce braquage... car... car je suis comme un loup solitaire... je t'ai fais attraper par police sans que je puisse venir t'aider à temps... ils t'ont torturé à cause de moi... tu as perdu le bébé, notre bébé à cause de moi... tu es triste à cause de moi... et... »

Moi : « Sergio! »
Dis-je en lui coupant la parole.

Moi : « Rien est de ta faute. RIEN. Et ce n'est pas à cause de ça que ma vie avec toi est un enfer... bien au contraire. Je suis tellement heureuse avec toi... tu rends ma vie bien plus belle... être dans tes bras me fait sentir en sécurité... Sergio... je veux faire ma vie avec toi et nos enfants... je ne veux plus jamais qu'on soit séparés... »

Sergio : « Raquel... je... je t'aime. »

Je souris. Une des rares fois où il me le dit.

Moi : « Moi aussi mon amour. »

Sergio sourit avant de poser ses lèvres contre les miennes. Nous sommes interrompus par Marseille.

Marseille : « Un petit garçon est à la demande de son papa et de sa maman... »
dit-il avec Amaro dans les bras.

Sergio l'attrape dans ses bras avant de lui embrasser la joue.

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~Tu es mon autre~ {Serquel-La Casa De Papel}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant