AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 96

Une longe et une couverture plus tard, Dario récolta les bagages et Tomine, en travers de la selle de Regina, se blottit dans les bras de son mari.

Ils cheminèrent en discutant tendrement.

- alors, demanda t il, tu veux faire quoi après le rendez vous?

- disparaître...

- quoi?

- je voudrais qu'on passe embrasser tout le monde à Regusse et qu'on revienne ici...

- jusque là, ça me va...

- et puis quand on sera lassé de traîner devant ce lac, je voudrais que tu m'emmènes...

- où tu veux que je t'emmène, Mina?

- tu prends ma main et on part... partout, où tu veux... en bus, en train, à cheval... comme tu veux... je vais devenir argentine mais je ne connais rien de ce pays, rien de ce continent... pourtant tout me fascine... le macchu picchu, la cordillère, la Patagonie... la foret amazonienne... on va partout où nos pas nous mènent, on revient tous les mois pour les rendez vous à Aix... juste toi et moi...

'wha!!'

'doublewha!!!'

- c'est une idée... merveilleuse... mais c'est raisonnable pour le bébé et toi, ça?

- si je fatigue, on s'arrête... si le doc dit que ça fait du mal au bébé, on revient tranquille à l'appart... mais si tout va bien... on continue à balader... tu veux? Et pour les sous, mes parents nous ont donné un gros chèque pour le voyage de noces, on pourra même se payer des hôtels de luxe de temps en temps... tu... enfin, ça te plaît comme idée?

- oui. C'est parfait... vraiment parfait...

Ils s'embrassaient passionnément quand une silhouette à cheval apparut devant eux.

- oh, Manuel?

- salut les jeunes, on vous voyait pas arriver, je commençais à m'inquiéter... mais je constate que tout va bien...

- c'est de ma faute, expliqua Tomine, j'ai eu un coup de barre et me suis endormie... on est partis plus tard, du coup...

ils cheminaient tous les trois en parlant du chalet, somptueux cadeau. Il expliqua avoir appelé à l'aide Doña Ruiz pour raisonner sa femme et espérer que cela aurait résolu le problème.

Marta les attendait devant la porte quand ils eurent pansé leurs chevaux.

- je les ai trouvé en train de s'embrasser après le ruisseau, commenta Manuel, amusé.

- vous allez bien?

- oui, parfaitement, répondit Tomine en venant l'embrasser. Et vous?

- pareillement, vous partez à quelle heure?

- heu... notre vol... réfléchit Agustin, est à 15h, alors... demain, on déjeune et on file avant midi, on mangera un bout à l'aéroport...

- d'accord...

- allez vous rafraîchir... on se retrouve en bas pour l'apéritif à 19h.

Le retour dans leur chambre ne fut pas très joyeux.

- viens avec moi, s'il te plaît, il faut aller saluer les gauchos, demanda Agustin, et puis, tu es toute chiffonnée, ça te changera les idées..