AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 108

L'avion décolla laissant Agustin et Tomine qui s'embrassaient tendrement quand une bourrasque de vent les noya de poussière. Toussant comme des perdus, ils se sauvèrent vers l'hacienda.

- hey, nous avons de la visite!! s'écria Matt qui revenait lui aussi avec deux gauchos. Salut!

Tout le monde les entoura. Tomine et Anya se serrèrent longtemps dans les bras.

- j'ai eu papa, annonça Anya, il est par terre mais il dit que les médecins ne veulent pas s'alarmer... l'opération de maman s'est bien passée... enfin, ils lui ont retiré tout l'utérus... mais à priori... pas de galère en vue... il faut être positif...

- ils sont à Aix?

- oui, papa reste là bas, c'est Cha et Jo qui s'occupent de la maison.Il ne faut pas trop s'alarmer, d'après tout le monde...

- OK...faisons ça... soupira Tomine en se nichant contre son mari qui demanda, pour changer un peu l'atmosphère:

- et où est la plus belle bébé mécanicienne de l'univers?

- à la sieste, rigola Matt, tu te rends compte.... elle va déjà attraper 2 ans en juin, c'est une merveille... mais qui grandit si vite...

Agustin ne trouva rien a dire, juste scié par son air épanoui et heureux en mode papa.

Marta sortit à son tour, un silence s'éternisa. Manuel s'approcha soucieux d'écouter cette conversation.

- comment allez vous Marta? Demanda Tomine en s'approchant de la femme au sourire pincé.

- ça va? Et vous deux?

- on se régale, sourit Agustin, l'île de Pâques est magnifique.

- toute la cote chilienne aussi, ajouta Tomine en passant ses bras autour de sa taille, j'ai bien aimé Buenos Aires...

- sauf les types qui veulent revendre les blondes, rigola Agustin.

- quoi?

- une belle bagarre...

- 'une bagarre'?

- ma femme devient spécialiste, expliqua encore Agustin, le dernier qui a voulu nous faire chier, il m'a demandé si elle était ma garde du corps...

- et il s'est sauvé quand toi aussi tu as sorti ton arme. Compléta Tomine.

L'auditoire eut un sursaut de surprise. Anya éclata de rire en prenant sa petite sœur dans ses bras.

- aller, entrons, ce vent va nous rendre fous, proposa Matt.

Ils allèrent déposer leur bagage dans leur chambre. Agustin comprit que sa femme n'allait pas bien.

- hey, Mme Galiano, viens par ici...

- oui.

- mmm ma femme koala... tu tournes en rond, tu traînes, mais il va bien falloir sortir de cette chambre...

- oui et parler de mes parents...

- et oui, malheureusement... je suis désolé... aller, en avant, je te lâche pas d'une semelle...

- je t'en prie...

Anya non plus n'allait pas bien, mais Mia l'occupait beaucoup.

Le trajet du retour en France se fit dans une ambiance lourde, les deux garçons sentaient bien leurs femmes se tendre de plus en plus.

- moi, je veux aller directement à l'hôpital, articula Tomine, ça me rend dingue de savoir papa malheureux et maman malade...

- oui, moi aussi...