Chapitre 37

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Marta s'agitait en préparatifs pour la réception du soir. Manuel était parti à cheval pour régler un problème de clôture avec des gauchos..

Agustin proposa une petite sortie. Main dans la main, ils firent le tour de la demeure familiale... Tomine respirait profondément.

- je suis bien... souffla t elle en appuyant la tête contre son épaule.

- moi aussi...

Il la guida jusque à l'arrière de la maison une grande bâtisse.

- c'est la baraque des gauchos... expliqua t il.

- ils vivent là?

- non, ils ont des maisons individuelles... avec leurs familles, par là, vers le nord... mais ici, c'est leur... local technique... Holà! Ombres!

Des saluts intimidés lui répondirent quand Tomine entra, il présenta son amie. Elle serra des mains.

- il paraît que tu as buté Soler, lui demanda un homme âgé.

- non, répondit elle, c'est lui...

- oui, valida Agustin avant d'ajouter l'air si fier, mais toi, tu lui as piqué son flingue et buté une vingtaine de gars...

- pendant que tu le maîtrisais...

- et ben...

Bientôt ils discutaient de façon tout à fait détendue. De peur de trop fatiguer son amie, Agustin se leva pour qu'ils repartent.

- en tout cas, beauté, si le jeune maître te rend heureuse au lit, c'est grâce à nous! Se vanta un autre.

'toi, t'es mort!!'

'pouvais pas fermer sa gueule, ce connard!!'

Agustin se frappa la front avant de le faire taire d'un regard impérieux. Tomine constata qu'ils avaient des relations chaleureuses mais qu'ils respectaient l'autorité de leur 'jeune maître'.

Ils les laissèrent là, le gars se faisait rabrouer par les autres.

Elle s'assit sur un muret et l'attira devant elle par les poches de son jeans. Son regard noir disait clairement qu'il ne voulait pas avoir de questions au sujet de ce qui venait d'être dit. Mais Tomine n'était pas un gaucho... qu'il pouvait faire taire d'un regard...

- quoi?

- raconte!

- pas la peine...

- 'Tin...

- c'est glauque...

- quoi? que tu assures au lit?

- heu non...

- alors quoi?

Il mit ses mains autour de son cou et fit mine de serrer.

- tu as des secrets pour moi... bouda t elle, en le regardant en coin.

- oui plein...

- aller... sinon, je ne te raconterai pas la fois où j'ai failli me faire violer...

'arggh!'

- quoi???

- non, tu sauras rien... et pourtant, c'est glauque aussi...

- oh... bon...

Sans la regarder, il lui raconta que pour ses 17 ans, désespérant de le voir se trouver une copine, les gauchos s'étaient cotisé pour lui payer les services d'une ... pute... il lui expliqua avoir passé la pire demi heure de sa vie... intimidé au possible par cette femme d'une cinquantaine d'années... qui s'était évertuée à lui faire découvrir toutes les choses qu'on peut faire à une femme qu'on ne respecte pas... gorge profonde, sodomie, positions dégradantes...

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Où les histoires vivent. Découvrez maintenant