Chapitre 117

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Manuel revint juste avant l'heure de manger, l'air soulagé.

- le psychiatre a parlé de possibilité de violence contre autrui ou elle même. Si Marta avait du t'agresser je ne me le serai jamais pardonné. Une fois de plus, tu as été l'élément déclencheur de la solution, merci, Tomine...

Le repas se passa dans une atmosphère détendue. Manuel annonça qu'il allait travailler dans son bureau et les jeunes mirent la musique.

Agustin se laissa finalement tomber dans un fauteuil pour regarder sa femme et son amie d'enfance faire les folles. Il était heureux de les avoir toutes les deux près de lui.

- on passe une chouette soirée, déclara t il, il faut vraiment que tu te trouves le copain dont parlait Tomine tout à l'heure, ça sera plus sympa...

- comment on rencontre un gars chouette et respectable? Je sais pas moi...

- à l'université, il n'y a personne de sympa?

- si, mais ils sont tous à parler de foot, de basket, de soirée en boite...

- aucun te drague? demanda carrément Tomine. Tu es jolie, pourtant...

- si... ils veulent aller en boite et puis me sauter, mais j'ai promis de ne plus avoir ce genre de relation avec les garçons...

- la première fois que j'ai embrassé Tomine, raconta Agustin avec des étoiles plein les yeux, elle m'a directement expliqué qu'il ne fallait rien espérer à l'horizontale... dans un futur proche...

- te connaissant, je suis surprise que tu te sois pas enfui...

- et non... sourit il.

Ils s'embrassèrent tendrement sous le regard ébahi de la jeune femme.

- aller, murmura Tomine, moi, je vous abandonne, je suis vraiment au bout de ma vie, je dois dormir... à demain, Carmina, à tout à l'heure mon homme...

- j'arrive...

- bonne nuit Tomine.

Elle se redressa en pestant contre ce ventre qu'il lui broyait les reins à chaque mouvement et disparut dans l'escalier. Agustin dont le regard était resté sur elle, se tourna vers son amie.

- tu as de la chance... chuchota t elle.

- de la chance... oui sans doute... mais tu sais, prendre soin de la personne qu'on aime ne doit rien à la chance... mais c'est tellement agréable...

- je ne sais pas... comme un toutou, tu veux dire?

- non, comme un homme amoureux qui tient à sa femme et réciproquement, je suis triste pour toi que tu vois pas de quoi je parle... je voudrais que tu suives les conseils de Tomine et essayes...

- je le ferai, la prochaine fois qu'un garçon m'invite en boite, je lui dirai oui mais de rien espérer en me ramenant à l'internat...

- voilà...

- elle t'a fait attendre longtemps, Tomine?

- c'est personnel, Carmina, personnel et précieux dans mon cœur...

- ça non plus, je comprend pas...

- et je te souhaite d'y goûter un jour... aller, bonne nuit...

- salut Agustin...

En trois bonds, il grimpa l'escalier. La chambre était dans la pénombre, Tomine avait juste laissé une petite bougie parfumée pour lui permettre de venir se coucher. Elle dormait profondément, dans son tee shirt des Yankees. Il ôta ses vêtements et se glissa près d'elle... comme toujours, elle vint se nicher dans sa chaleur. Ses pensées s'amusèrent à vagabonder dans le bureau de son père, sur la mine stupéfaite de Carmina... sur les révélations de Max... et le projet de sa femme pour l'hacienda...Il s'endormit un sourire sur le visage.

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Où les histoires vivent. Découvrez maintenant