AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 36

Le trajet fut éprouvant... et le tumulte de Buenos Aires encore pire... ils finirent comme des zombies sur des sièges dans la salle d'attente de l'hôpital... Une infirmière vint chercher Agustin et une autre, Tomine. Les prises de sang effectuées, Tomine retrouva son amie qui lui indiqua dans quelle chambre on avait installé Agustin. Elle y partit.

Il était sous perfusion, couché sur un lit... un livre à la main. Elle s'approcha, il sursauta avant de réclamer un baiser.

- alors?

- je suis libre jusqu'à 14h pour les résultats... et toi?

- coincé pour la journée... ils n'ont rien trouvé de bon dans mon sang... ils vont refaire le plein et les niveaux...

- oh la la... et ils pensent que tu vas aller mieux ensuite?

- c'est ce qu'ils disent...

Doucement, elle lui caressait la main où il avait la perfusion dans le bras...

- ça me fait des fourmillements...

Le médecin entra. Tomine parla des fourmis... normal... Il expliqua que ce soir, Augustin se sentirait mieux avec, quand même, obligation de se ménager encore quelques jours.

'soupir'

- et, mon amie, demanda t il, Vous allez lui faire quoi?

- on est un peu perdu... il nous faut les résultats des prises de sang...

- est ce que je peux aller faire quelques achats avec notre amie qui m'attend dehors? Et revenir pour manger...

- pas besoin pour manger, 14h c'est bien... mais débrouillez vous pour y aller calmement et sans présumer de vos forces tant qu'on ne sait pas où se situe le problème....

- oui mais, il sera seul...

- c'est pas grave... décréta Agustin.

- ça, c'est comme vous voulez...

- on sera là pour midi.

Un petit bisou tout doux et hop, mission shopping. Carmina vint encourager son ami et lui faire un clin d'œil complice. Les filles filèrent suivies comme leur ombre par leur garde du corps.

De l'autre coté de la planète, Martin reçut un appel... avec un indicatif étranger... étonné, il décrocha.

- allô?

- allô, pardon de déranger...

- oh... Agustin, ça va?

Ils parlèrent de l'hôpital, de l'attente... puis un silence s'installa. Nikita était venue écouter la conversation, très inquiète d'un nouveau dérapage de son mari.

- je... enfin, normalement, on devrait se parler en face... reprit le jeune argentin, mais c'est impossible...

- tu as quelque chose à me dire, vas y, je t'en prie...

- je sais bien, sans comprendre pourquoi, que je ne suis pas celui que tu espérais pour Tomine... mais, il faut se faire une raison, je crois, j'espère qu'on va devoir se supporter longtemps...

- je vous le souhaite...

- ce matin, nous avons eu peur que Tomine soit enceinte... avec tous ces problèmes, elle n'était plus sure d'avoir bien pris sa pilule...

Martin respirait lentement, le risque de dérapage était bien présent.

- mais en fait, non... mais, du coup, nous en avons parlé... j'ai dit que si ça avait été le cas, elle n'aurait pas eu à gérer ça seule... quelque soit sa décision... et on a décidé que nous aurions un enfant un jour, sinon, on aurait gâché quelque chose de précieux... un jour, quand on aura une situation, quand ce sera le moment pour que ce bébé aie une belle vie... mais... j'ai pas arrêté d'y penser... et c'est pour ça que je t'appelle... je souhaite que Tomine soit ma fiancée... qu'elle accepte de l'être en sachant que ça veut dire que plus tard, quand ça sera le moment dans nos vies, je lui demanderai de m'épouser... j'aimerai qu'elle devienne plus que ma copine... voilà, et chez nous, on demande pas ça à une femme sans l'accord de son père...