Chapitre 106

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Sur le bateau, le capitaine passa un savon à l'équipage tout entier dont certain arboraient de jolis coquards.

Ils finirent tous dans le réfectoire avec de la glace sur les bleus à débriefer la rixe en rigolant.

- heureusement que tu es venu à la rescousse 'Tin, déclara Tomine, je m'en sortais pas avec les trois gros moches.

- ils m'avaient étalé par terre avant d'arriver devant toi, ceux la ne rigolaient pas. Tu as bien fait de les attaquer avec un broc en métal, mon pote.

- oui, rigola Tomine quand il les a fracassé, ça a sonné creux!!

Elle comprenait que chacun avait plus ou moins gardé un œil sur elle.

- tu vaux cher, si on te capture et te revend à un réseau de proxénètes, beauté... commenta Ernesto

- mon homme veille sur moi et il nous a prévu des armes... sourit elle en lui prenant la main.

- et en descendant du bateau, à Ushuaïa, nous irons à l'hôtel, un bon gros hôtel pour touriste en attendant notre avion. Je sais ce que tu dis Ernesto...

- j'ai bien vu que tu ne l'as pas lâchée des yeux de toute la baston, sourit le cuisto, j'aimerai pas être celui qui lui fera du mal avec toi dans le coin...

- c'est mon rôle... de prendre soin de ma femme... déclara t il en resserrant son bras autour de ses épaules.

Le lendemain, à l'étape, le capitaine priva son équipage de sortie en les traitant de gamins insupportables.

Le voyage tirait à sa fin. Tomine trouva le moyen de remercier l'équipage en découvrant des produits français dans une boutique du centre de la petite ville où ils flânaient main dans la main ce jour là.

Agustin se retrouva avec un cabas assez lourd, heureusement qu'ils avaient laissé le vélo au bateau et prit un bus.

C'est en retournant vers l'arrêt de bus que les choses se compliquèrent. Une bande d'hommes avec des têtes de clochards les entourèrent munis de barres de fer.

- on va emmener la drôle de femme aux cheveux jaunes faire un tour... grimaça l'un deux.

Agustin fit signe à sa femme de ne pas se mêler de la bagarre pour l'instant. Son arme tonna deux fois avant que quelqu'un ait pu respirer.

- hey, il a buté nos potes!! on le saigne!!

Alors qu'Agustin évitait souplement les coups de barres, Tomine sortit son pistolet et en abattit deux par surprise.


' bien joué, merveille.'


- oh la salope!! s'écria l'un des deux derniers.

- tu ne parles pas comme ça à ma femme!! rigola Agustin en lui prenant la barre de fer pour lui en coller un coup dans la figure.

Le dernier leva les mains et partit en courant.

- ça va? Fit il alors qu'elle s'était laissée tomber sur un banc.

- j'ai eu peur quand je les ai vu t'attaquer avec les barres de fer... avoua t elle.

- c'était des blaireaux... regarde, j'ai rien... et toi?

- pas de bobo...

- voilà le bus... oh merde! le sac avec tes courses...

Tomine mit le nez dedans.

- tu es un champion, rien n'est cassé.

- aller, tu vas t'asseoir dans ce bus et respirer un grand coup...

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Où les histoires vivent. Découvrez maintenant