AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 64

Et l'été fut tout aussi joyeux, Sacha, Lola et Taïs prirent l'avion et tout le monde se retrouva autour de la piscine de la maison familiale de Regusse. Mais seulement une semaine pour Tomine et Agustin qui passèrent le reste des deux mois à l'hacienda, rejoints par la famille mi août.

La rentrée arriva trop vite et la routine reprit ses droits. La fin d'année fut l'occasion pour Agustin de découvrir la Norvège, la maison de Lillesand et les hydravions. Natacha décréta qu'il pilotait encore plus mal que son père et qu'elle aurait pourtant juré que ce n'était pas possible. En tout cas, Martin et lui s'amusaient bien à faire des acrobaties!

La fin du semestre arriva et que ce soit à l'IUT ou à la fac d'Aix, l'ambiance devint vraiment studieuse.

Tomine avait le nez dans ses notes quand Agustin rentra de la Scala. Il l'embrassa rapidement et fila sous la douche.

- tu as une drôle de lettre en espagnol 'Tin, le prévint elle en désignant la table basse du salon.

- oh? Qu'est ce qu'on me veut?

- tous les cochons que tu as ligotés dans ta vie ont du décider de porter plainte, on dirait une lettre officielle...

- ah ah, très drôle!... oh merde...

Elle leva un œil et sauta sur ses pieds pour le rejoindre, il s'était laissé tomber dans le canapé sans lâcher le courrier.

- mauvaise nouvelle?

Il lui tendit le courrier... un ordre de mobilisation...

- quoi?

- ça fait des mois que c'est tendu avec le nouveau dirigeant Bolivien...

- ça, on le sait...

- il a décidé d'envahir l'Argentine... je dois aller défendre mon pays...

- pardon???

Il se leva et appela chez lui. Sa mère pleurait, 10 de leurs hommes seraient mobilisés aussi... les troupes Boliviennes avaient déjà passé la frontière... démunie en hommes, l'hacienda ne tiendra pas longtemps s'ils arrivaient jusque là...

La tradition voulait que le premier né, ou le mari de la fille aînée partent défendre la patrie mais là, José n'avait même pas répondu quand Manuel avait essayé de l'appeler...

A même pas 20 ans, Agustin partirait donc...

- je dois y être lundi, Mina... articula t il, je dois prendre l'avion demain...

- ...

- je suis désolé, je dois y aller, il y a nos gars là bas... et puis, on va pas laisser ces salopards s'installer sans broncher... et puis, il y a l'honneur de la famille, je ne peux pas me défiler...

- ...

- parle moi, je t'en prie...

Elle secoua négativement la tête et l'étreignit très fort. Il la serra longuement contre lui attendant que ces sanglots se calment.

- tes études... ta vie... tu vas risquer ta vie...

- oui... parce qu'un fou de guerre a décider qu'il voulait mon pays...

- je comprends... chuchota t elle dans son cou. Mais j'ai si peur pour toi...

- j'ai peur aussi... avoua t il, mais tu as dit un jour qu'être courageux, c'est pas de ne pas avoir peur mais de faire ce qui nous fait peur... et tu sais de quoi j'ai peur?

- non...

- de te laisser, Mina... de pas m'en sortir et de te laisser...

- alors fais attention à toi... oh, 'Tin...