Chapitre 8

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Nous arrivions aux portes de la grande salle qui étaient ouvertes en grand pour pouvoir nous laisser entrer et nous installer à nos tables respectives. Nous entrâmes donc et tournâmes à droite pour aller vers notre table. Arrivée devant celle-ci, nous entamions notre trajet vers le fond de la salle jusqu'à arriver aux dernières places, les plus proche des ombrunes. Je m'installais puis Katsa vint à côté de moi et Emily en face. Dès le jour où j'étais devenue préfet, je m'étais de suite liée d'amitié avec Camille le préfet de la maison Quetzal. Il faut aussi savoir, que nos ombrunes respectives donc Miss Emerillon et Miss Quetzal sont très proches, elles sont si je m'en souviens bien... Meilleures amies. En parlant de celles-ci, elles étaient entrain de papoter. Je les regardais avec un sentiment bizarre, de la colère ou bien de la jalousie. Puis vint le moment où Ombrine prit la parole pour nous annoncer que le repas commençait. Celui-ci commencé, tout le monde s'empiffrait de la bonne nourriture à notre disposition. Mais malheureusement ce n'était pas mon cas. Je mangeais certes mais pas comme d'habitude. Ensuite une fois que tout le monde ou du moins la plus part se fut servi, les discutions commencèrent. Katsa faisait connaissance avec un autre élève tandis qu'Emily me regardait avec un sourcil haussé.

- Tu n'es pas dans ton assiette ? me questionna-t-elle

- Pas trop pour être honnête. Je l'étais avant jusqu'à... disais-je d'un soupir

- Tu sais Hayden, elles sont juste meilleure amie. Rien de plus, donc pas de jalousie. Tu n'as pas à t'en faire. Mais maintenant, tu vas me faire le plaisir de manger tout ce que tu trouves alléchant sur cette table.

- Si tu veux, je lui en toucherais deux mots. s'inquiéta Camille

- Non c'est bon mais merci.

Suite à cette discussion, la faim revint. Je me jetais littéralement sur les pillons de poulet, si le plat ne sera pas vide à la fin du repas et bien je ne sais pas ce qu'il sera. Nous mangeâmes pendant une bonne heure et le plat de pillons de poulet fut bien évidemment vidé par moi. Je me levais de table en même temps qu'Emily et Katsa. Nous nous dirigions vers notre dortoir quand Camille nous interrompit, elle tenait un papier en main.

- Salut les filles ! s'exclama cette dernière. J'ai un message pour toi Hayden, il est assez urgent.

Je pris son papier et elle partit suite à son geste. Je déroulais ce fameux papier "assez urgent" et commençais à le lire dans ma tête.

< Bonjour Hayden,

J'aimerais que l'on se voit après la fin du repas donc dans une quinzaine de minutes. Rejoins moi près du terrain de Quidditch.

Cordialement, Miss Quetzal >

Je levais la tête, rangeais le papier dans ma poche puis regardais mes deux amies qui s'impatientaient. Je leur fis un sourire puis commençais à marcher jusqu'à notre chambre. Arrivée devant celle-ci, je regardais l'heure et vis que je devais bientôt y aller.

- Bon les filles, je ne vais pas y aller par quatre chemin. C'est Miss Quetzal qui veut me voir. Alors on se dit à plus tard et si la question vous traverse l'esprit, je ne sais pas ce qu'elle veut me dire. leur disais-je en commençant à partir

Je descendis les escaliers qui me séparaient du salon et croisais plusieurs élèves. Je passais ensuite le seuil de la porte du dortoir et arrivais dans le couloir. Je commençais par la suite ma marche à travers le couloir. Je fus obligée d'accélérer la cadence car il ne me restait plus que une dizaine de minutes. Je sortis du couloir et me dirigeais en courant vers le pont. Ensuite, je passais le pont très rapidement en ne lâchant pas ma cadence et arrivais un peu avant le terrain de Quidditch. À ce moment là, je réduis ma vitesse jusqu'à marcher. J'arrivais devant le terrain et vis une silhouette qui se tenait debout dos à moi. J'avançais doucement et arrivais derrière cette personne, je la regardais à nouveau et reconnue celle-ci.

- Bonsoir Miss Quetzal. dis-je en me plaçant à ses côtés

- Bonsoir Hayden ! me répondit-elle en se tournant pour me faire face. Je vois que Camille a pu te donner le papier. Ça te dit qu'on marche jusqu'aux gradins ?

- Euhhhh oui bien sûr !

Nous commencions donc à marcher. Nous montions vingt marches avant d'arriver aux gradins. Je n'étais jamais allée dans ce dernier, je n'étais qu'allée dans les gradins de la maison Emerillon. Mes pensées tournent sur le fait que ce sont ceux des ombrunes et professeurs. Après les vingt marches de montés, nous commençâmes notre montée des gradins. Il y avait neuf rangée de gradins, nous nous installions au milieu de la septième rangée. Je regardais autour de moi et m'aperçue que nous étions à de très bonne place. Si il y avait un match, nous aurions pus tout voir correctement. Il y eut un moment de silence pesant avant que l'ombrune ne prenne la parole.

- Te souviens-tu de ce dont je t'avais fais part il y a quelques temps ?

- Bien sûr Miss, je m'en souviens ! Donc si je comprends bien, vous voulez que j'en parle ? dis-je en ayant une boule au ventre de plus en plus intense

- Oui. me répondit-elle avec un léger soupir. Surtout après ce qu'il s'est passé au repas, il le faut.

Je lâchais un soupir d'abandon et lui fis comprendre que ce ne serait pas moi qui commencerais. Je le lui fis comprendre en regardant le terrain puis en la regardant elle toujours sans rien dire.

- Je vois que je dois aborder le sujet. Ça ne fait rien, je comprends. Tu te sens gênée et tu crois sûrement que je vais te juger. affirma-t-elle

À ce moment précis, mon cerveau s'exprima haut et fort "Lisez-vous dans mes pensées ?" Je le lui fis comprendre en hochant la tête.

- Explique moi comment tu l'as su et quand.

- Et bien c'est assez simple. déclarais-je avec un petit sourire. C'était le jour de la rentrée, on marchait dans l'allée centrale de la grande salle. Je l'ai aperçue et je me suis sentie rougir puis je me suis arrêtée en face des escaliers et attendais l'appel. Ensuite il y eut les premiers élèves qui fussent assignés à leur maison puis quand j'ai sus qu'elle était Miss Emerillon, je n'avais plus qu'une hâte, être assigné à mon tour dans une maison. Alors quand Ombrine m'appela, je m'assis et n'avais plus qu'une phrase en tête.
"Emerillon et pas une autre". Donc quand je fus assigné à la maison, ce fut le plus beau jour de ma vie. Mais quand je l'ai vraiment su, c'est quand Emily me l'a fait remarquer et c'était le soir plus précisément trois jours après. Elle m'a parlé de Miss Emerillon et j'ai rougi comme une tomate. Au début, je m'étais dis que c'était passager et que ça partirais mais non. Puis quand j'ai commencé ma formation et quand on m'a dit que Miss Emerillon me formerait, j'ai sauté de joie.

- Woah ! répondit-elle les yeux écarquillés. Mais sinon, dis moi ce que tu ressens envers elle.

- Et bien... J'ai des papillons qui viennent au bas de mon ventre, puis après je souris niaisement ou encore j'ai l'impression que le monde s'arrête quand je la voie. A chaque fois, j'ai peur que mon coeur ne me lâche quand il rate un battement. Je me sens bien avec elle, je suis heureuse et juste à la voir ça me rend de bonne humeur.

Elle me sourit et posa sa main sur les miennes qui s'étaient entrelacées pendant mon récit. Puis d'un coup je lâchais le fond de ma pensée qui me pesait depuis bien trop longtemps...

BardenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant