Chapitre 38

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Le temps n'est pas éternel...  pensait Anna. Ils marchaient depuis des heures dans ses collines aux pierres et rochers noires, au brouillard dense où parfois on croyait distinguer des formes mais ce n'était que simplement des roches. Au boût d'un moment, ils s'étaient arrêtées. Anna soupira et veilla comme toujours a leurs repos mais elle savait qu'ils étaient suivis par une créature infâme.  Elle serra les lèvres entendant une voix étrange. Des yeux luèrent avant qu'ils disparurent, croisant son regard. Puis la créature infâme disparût. La laissant se détendre légèrement malgré ce brouillard et ce froid étrange. 

Un souffle, des halètements, des crissements de chaines contre la pierre, une forme enfermée et enchainer contre un mur. Puis des pas, rapide, et une forme dans un manteau blanc, un vieillard a la barbe blanche et aux yeux noirs. Il ouvrit la cellule et s'avança avant de se placer devant la forme attachée contre le mur. 
-" je ne répèterai pas ma demande ! Donnez moi votre pouvoir !" lui dit-il fermement, sûr de lui. La forme finit par répondre. 
-" N... non..." Et le baton qu'il tenait dans sa main se mit à briller avant qu'il murmure quelque chose dans une langue noire et des cris échappèrent de la forme avant que les cris s'intensifièrent laissant des hurlements de douleurs atroces aux oreilles des vivants résonner. Mais personne ne pouvait l'entendre... Personne... Même celui qui comptait pour elle.... Lui en particulier. Sa force était les yeux bleus qu'elle revoyait encore et encore inlassablement, comme si elle s'accrochait a ce fragment comme on s'aggripe a une branche espérant qu'elle se coincera quelque part pour éviter une chute mortelle. Quand il s'arrêta, elle s'effondra en avant la tête contre sa poitrine, un liquide s'échappa et goutta sur le sol. Voyant qu'il n'y arrivera pas, il fit demi-tour et finit par cracher par dessus son épaule. 
-" Il périra avec tous les autres  ne croyez pas que vous pourrez le protéger de mon maître !" dit-il avant de laisser la porte en fer se refermer brutalement. Il disparut laissant la forme tenter de reprendre son souffle et tousser avant de faire bouger ses chaines qui tintèrent contre le mur. 
Puis elle réussie a bouger mais poussa un gémissement aigue. Plus rien ne la retenait désormais... Plus rien... Combien de fois voulait-elle mettre fin à sa vie ? Les orcs qui passaient devant sa cellule ricanaient, certains avaient la clef et finirent par briser ce qu'il y avait d'humain en elle. Elle n'était plus rien... Juste une forme qui tentait de couper sa respiration lorsqu'elle entendait des pas et tentait de se fondre contre le mur. Ils avaient tout brisé... Sa fierté, son humanité, son corps... ce qui faisait d'elle une fille.  Elle finit par craquer en sanglots tellement violents que son corps tremblaient. Puis elle se calma et murmura comme pour elle. 
-" je n'en peux plus..." et elle s'accrocha a ce fragment... Le seul, ses yeux bleus... Des yeux bleu glacés. et pourtant, il commençait a l'insupporter. Elle fixa ce morceau, ce souvenir et soudain elle perdit le contrôle de ses émotions et cria. 
-" C'est de ta faute !! je te déteste !!  Pourquoi n'es-tu pas là !?". Puis elle se griffa les bras. 
-" je n'en peux plus... il vaux mieux... t'oublier ne crois-tu pas ?" demanda t-elle d'une voix sombre se calmant et gardant la tête baissées, ses cheveux longs sales, recouvrait son visage. Elle leva doucement la tête. 
-"j'aimerai tellement te revoir..." murmura t-elle. Son visage pâle, mince, portant des traces de coups, de violence. Ses yeux où de grandes cernes et son regard avaient une lueur terne mais une lumière y brillait encore. Une lumière qui allait bientôt mourir... 
Le temps passait, rythmée par le passage des orcs qui brisèrent un peu plus ce qu'elle était au point où elle finit par ne plus protester alors que leurs mains répugnante touchais sa peau... Cette lueur commença a disparaitre et puis quand elle fût seule a nouveau, ses chaînes avaient été rallongés, elle resta prostrée par terre. Ses cheveux faisaient une masse sombre et son visage pâle se démarquait du sol sombre. 
-" Je n'en peu... Il veut savoir ..." murmura t-elle. Avant qu'elle sourit étrangement. 
-" Alors tu peux briser ces souvenirs qui te retienne..." murmura t-elle. 
-" Mais comment ?" 
-" Tu n'a juste qu'à condamner ton esprit..." dit-elle. Elle éclata de rire puis sourit. 
-" Si j'arrête de souffrir, de repenser a lui alors j'accepte..." continua t-elle changeant de ton comme si une autre personne était en elle. Puis elle finit par avoir la visite encore de ce vieillard a la barbe blanche  et aux yeux cruels. Il tenta de nouveau de la forcer, il la tortura mais elle ne poussa aucun son, seul un rire s'échappa de sa gorge.
-" Vous avez perdu... Saroumane..." dit-elle dans un souffle avant qu'un coup sec s'entende. Puis des os craquèrent. 
-" C'est toi qui a perdu... Petite humaine crois-tu résister à ce qu'il va arriver ?" lui demanda t-il. Mais elle ne répondit pas. Il laissa un sifflement de serpent s'échapper. 
-" Ton pouvoir peut nous aider... Après tout la fin... est là... La fin des Eldars... la fin des hommes... des créatures est là... Le maître est puissant... Et nul ne peut le défaire !" continua t-il. 
-" Il est trop tard..." dit-elle brusquement. 
-" Il est trop tard pour protéger ton roi bien aimée tu veux dire... Sa forêt est de plus en plus envahie par le mal..." 
-" qui est mon roi ?" le coupa t-elle. Il resta quelques secondes silencieux avant de finir par comprendre et il laissa éclater un rire sombre.
-" tu t'es donc lancer toi même cette malédiction ? Tu l'a donc oublié ? Soit tant pis...  qu'on l'emmène en haut de la tour !Et qu'on l'enchaîne ! Laissons la mourir... puisqu'elle refuse de nous aider !" dit-il a un orc qui s'inclina et aboya sur deux autres qui saisirent la fille et la traînèrent sans penser a ses os brisés. elle ne gémis pas, se contenta de serrer les lèvres avec force et attendit. On l'enchaîna en haut de la tour, la laissant face au spectacle affreux de voir la forêt déracinée. Elle souffrait non pas de ses blessures mais de voir avec quel haine on déracinait les arbres.  Elle ne pleurait plus car elle ne ressentait la douleur plus, les gémissements... Et cette lumière s'éteignit dans son regard, la lumière de l'espoir, de la force, du combat... Elle se laissa sombrer dans un vide total... Oubliant rapidement qui elle était... qui elle avait connut... Elle oublia même ce fragment, ce souvenir des yeux bleus qui la fixait avec gravité... Elle sombra dans l'amnésie que son esprit accepta. Elle sombra dans l'indifférence, les émotions se brisèrent la laissant comme un pantin presque sans vie... Le temps défilaient sous ses yeux vides mais elle ne le voyait pas... Elle cessa de ce battre... Parce que plus rien ne la retenait... Même pas dans sa chute. Même le mot rien... n'était qu'une douceur a côté de ce que l'on pouvait voir là enchaîner... 

-" Monsieur Frodon... Elle a de la fièvre..." déclara une voix lointaine. 
-" Il faut la veiller..."
-" Mais il faut qu'on aille..."
-" Non Sam ! Nous n'allons pas l'abandonner ! surtout si elle a une mission !" répliqua une autre voix. Anna sentit qu'on lui posait quelque chose de mouillée et froid sur le front.
-" Vous pensez qu'elle aurait vu les Valars m'sieur Frodon ?" finit par demander Sam.
-" je ne sais pas... Tout ceci m'échappe et cela échappe aussi aux elfes on dirait..." répliqua Frodon sombre.
-" Elle a changée... j'ai eu peur aussi en la voyant chutée..." continua Sam.
-" Ne me rappelle pas ce moment... il est encore douloureux pour moi d'y penser ! Elle a dû vraiment souffrir ...". Les deux hobbits discutèrent puis restèrent a veiller sur Anna qui se laissa sombrer de nouveau dans l'inconscience. 

Tu es liée à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant