Chapitre 49

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Que ce passait-il du côté de Thranduil ? rien... on pouvait dire comme cela extérieurement... mais en vrai... Il était dévasté, il était divisé entre sa lâcheté de ne pas aller, et ses remords... 
Pourtant la nouvelle parvint à ses oreilles et quand il la sût... il en fût dévasté. Il s'appuya contre son accoudoir de fauteuil et tenta de respirer calmement. Il envoya des messagers pour demander des explications a son fils mais ils revenaient sans cesse avec la même réponse. 
"Vous avez laisser échappé la seule chance que vous aviez eu !". Il resta sur son trône un long moment a chaque fois qu'il recevait la même réponse, c'était comme si il s'auto-flagellait... Son fils le rejettait... Et il ne pouvait pas faire de pas en arrière, sinon cela voudrait dire qu'il était faible. Tant pis ! disait son coeur, Tant mieux  ! disait sa conscience.  Il mena les affaires commerciales avec Dale, avec un peu plus d'entrain, forçant a envoyer chaque fois le pauvre Feren qui ne disait rien mais quand il rentrait, il était fatigué.  Thranduil était en rage. Il essayait de ne pas le montrer mais chaque fois qu'il passait, on sentait cette colère qui l'entourait et effrayait les elfes.  
Les mois passèrent ainsi... Il resta dans son palais et envoyait des personnes a sa place pour les différentes affaires commerciales avec Dale. Puis un jour...

Il eut vent d'un drame ... Le Seigneur de la ville serait mort, tué par la folie d'un des habitants. Et il aurait mit le feu à la maison seigneuriale, blessant l'épouse. 

Il fonça voir ce qu'il ce passait vraiment. Quand il arriva,la ville était sans dessus sans dessous. Il eut du mal a passer mais il parvint et il découvrit la maison, totalement brûlé. Il eut un frisson glacé passer dans son dos, il serra entre les mains ses rênes avant de descendre et s'avancer d'un pas lent et alors qu'il regardait cette maison dévastée par le feu, une présence se fit sentir, sa présence...
-" Thran... Thranduil ?" demanda sa voix, il tressaillit et se tourna vers elle et en deux secondes il la serra dans ses bras, inspirant son parfum mélangé à l'odeur du brûlé. Toutes les personnes fûrent surprises de ce geste mais ne dirent rien. Ils étaient tous sous le choc. Alors qu'il desserrait l'étreinte il sentit qu'elle s'appuyait contre lui. Il eut le temps de la retenir pour ne pas qu'elle bascule en arrière, il comprit qu'elle s'était évanouie. Il la souleva et la porta vers un endroit couvert et enroula son manteau autour d'elle, avant de vérifier qu'elle n'avait pas  de blessures. Des pas se firent entendre, précipités. 
-" Ernil Legolas !" s'écria Feren choqué. Legolas arriva et se figea en voyant Anna allongée couverte du manteau de son père. Les deux elfes se regardèrent froidement sans bouger. 
-"Adar." déclara Legolas glacial. Thranduil retint son tressaillement.
-" Ion nin." fit-il sur le même ton. 
-" Que faites-vous avec Anna ?" demanda son fils en s'avançant et posa sa main sur son front et Thranduil vit son regard s'assombrir. 
-" Je suis venu quand j'ai entendu la nouvelle et toi ?" s'enquit le roi. Legolas lui jeta un rapide coup d'oeil avant de se tourner et demander de l'eau et des pansements. 
-" Contrairement a vous ! Je veille sur elle !"
-" Pas assez on dirait bien ! Si tu veillais sur elle Legolas il n'y aurait pas eu ce drame ! Et la voila blessée ! " répliqua Thranduil enfonçant un poignard dans le coeur de son fils, il vit  ses mains trembler. L'eau et les pansements arrivèrent. Legolas entreprit de soigner et nettoyer les traces de cendres et il trempa les pansements, avant de bander les blessures qu'elle avait. Il se redressa. Et alors q'uil voulut la soulever Thranduil le stoppa. 
-" Non Legolas ! Elle va rentrer à Mirkwood !" fit-il fermement. Mais Legolas lui lança un regard noir chargés d'orages. 
-" Pour qu'elle souffre en vos voyant !? NON ! Vous avez suffisemment fait pour elle !". Mais Thranduil ne se laissa pas faire, sa fierté de roi était entrain de tomber avec l'entêtement de son fils, il ne fit qu'une chose, il lui porta un coup sec et rapide derrière la nuque assomant son propre fils... Il s'en voulut mais tant pis. Il demanda A Feren de porter le Prince et de l'emmener a Mirkwood et qu'il porterait Anna.
Ils repartirent vers la forêt et déposa Anna sur son propre lit et  la changea, révélant le corps de la jeune femme qu'il finit par habiller d'une de ses chemise malgré qu'il aurait voulu fixer de longues heures cette peau blanches couvertes de cicatrices. Il s'installa près d'elle et soupira. Feren toqua a la porte de la suite. Il se leva et referma la porte de la chambre et autorisa le bras droit à entrer.
-" J'ai enfermer le Prince dans une de vos géôles.... il est revenu a lui et a blessé plusieurs gardes.." annonça t-il laissant Thranduil sous le choc. Qu'arrivait-il à Legolas ? Son propre fils serait prêt a blesser des gardes pour arracher Anna et partir avec ? Serait-il entrain de... devenir fou ?  "Fou amoureux..." murmura une petite voix mauvaise, lui faisant serrer les poings. 
-" Très bien Feren ! J'yrais le voir quand il sera calmé ! Pour l'instant que personne ne me dérange !" ordonna t-il. Son bras droit s'inclina et s'en alla. Le souverain s'installa derrière son bureau et passa une main sur son front harassé. 
Pourquoi... se sentait-il jaloux ? Pire... Il sentait mal quand il regardait Anna, il se rappelait de ses mots si douloureux.... Il n'avait pas entendu  ni regarder en arrière... Mais si Legolas lui avait dit qu'il avait détruit ce qu'elle était c'était pour une raison... Il avait provoqué un gouffre et lui était au bord a regarder son fils et Anna tomber. 
Il passa le reste du temps a complété les papiers jusqu'a ce qu'il entende la porte s'ouvrir doucement. Il tourna la tête et vit Anna vêtu de sa chemise le faisant presque rougir tellement cela lui allait mais de façon pas très convenable. 
-" Thranduil ?" appela t-elle alors qu'il se perdait a la contempler. Il s'ébroua et finit par lever les yeux. Ses yeux dorées brillaient mais cette lueur éclatante qu'il avait vu auparavant, n'y était plus... ils étaient d'un or ternes... 
-" Anna ? Comment..."
-" Ne me demandez pas comment je vais ! Sa serait hypocrite de votre part." le coupa t-elle froidement. Il se raidit et serra les lèvres avant de reprendre son attitude défensive et hautaine. 
-" En effet. Je vois que vous pouvez marcher tant mieux pour vous ! je vais aller voir mon fils, je ne sais pas ce que vous lui avez fait mais il est devenu fou et s'est attaqué a mes gardes !". Il se leva et passa devant elle. 
-" N'espérez pas fuir Thranduil ! Il faudra que l'on se parle ! Même en restant terrer dans votre palais souterrain, vous n'échapperai pas a ma colère ni a mes paroles !" fit-elle glaciale. Il se contenta de s'en aller pour toute réponse. Pourrait-il assumer et accepter ce qu'elle allait lui dire ? Il s'éloigna de cette pièce qui était devenu d'un coup étouffante. 

Tu es liée à moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant