Cullen - Origins [TERMINÉE]

Chapitre Vingt-Cinq

Que faire ? Comme venait de le souligner Alice, elles étaient encerclées, par des soldats habitués à se servir d'une arme qui plus est. Astrée planta ses deux pieds fermement dans le sol, pour être prête à se battre ou esquiver les balles. La femme qui se tenait à quelques mètres devant elle, était armée d'un pistolet différent des autres. La petite vampire aux yeux rouges la tenait à l'œil, méfiante ; elle sentit qu'Alice avait remarqué la même chose qu'elle et la surveillait, elle aussi.

Son accoutrement semblable à ceux des médecins, lui donnait la chair de poule. Qu'est-ce que tout cela signifiait ? La femme avança d'un pas, provoquant un grondement de menace de la part d'Astrée.

- Je n'avancerai pas plus, si j'étais vous. Lança Alice.

La femme lui adressa un sourire carnassier, en lui répliquant d'un ton neutre.

- Mais je ne suis pas vous, ma chère.

Sa voix grave et sèche surprit les deux vampires, qui se raidirent.

- Et je vous conseille de vous tenir tranquille, continua la femme. Peut-être que vous avez réussit à passer les quelques soldats que nous vous avions envoyé, cependant, la situation est maintenant plus que différente. Vous avez en face de vous une petite armée de soldats, qui pointent sur vous chacune de leur arme. Un seul geste de travers et vous serez criblées de balles. Arriverez vous à toutes les éviter ?

Alice serra les dents. La femme avait raison, et savait très bien à qui elle avait à faire, c'était indéniable. Elle jeta un coup d'œil à sa sœur ; cette dernière affichait une grimace de dégoût. Il fallait prendre une décision. Risquer sa vie en se jetant dans la masse ou se rendre ? Il était évident que Astrée aurait préféré la première option, même si Alice doutait fort de leur réussite. Sauf qu'elle n'était du genre à se laisser faire sans rien dire elle non plus ; se rendre était trop simple à son goût.

- Que nous voulez-vous ? Risqua-t-elle en direction de leur interlocutrice.

- Pour le moment, que vous vous rendiez sans protester. Ensuite, on verra.

- C'est-à-dire ?

- Tout dépendra de votre coopération. Décréta la femme en blouse blanche.

Le ton froid et sec fit comprendre à Alice qu'elle avait intérêt à se taire ; ce qu'elle fit de mauvaise grâce. Voyant que les deux vampires avaient décidé de collaborer, elle leva sa main libre. Deux soldats sortirent du rang derrière elle, et s'avancèrent, en aillant toujours en joue les deux vampires.

- Au moindre geste, vous êtes mortes, c'est comprit ? Ces balles ont été crées dans le seul but de vous détruire, et aucun de ces soldats n'hésiterons à vous tirer dessus. Leur informa la femme d'un air nonchalant.

Sa remarque confirma les hypothèses d'Alice. Ces gens savaient très précisément à qui ils avaient à faire.

♦♦♦

Garrett releva la tête vers la forêt, l'air frais entrant par la fenêtre ouverte. Il ferma les yeux, en serrant un peu plus fort la veste d'Astrée entre ses doigts. Que faisait-elle en ce moment ? Il passa ses doigts sur le cuir, usé par le temps. Cette veste, Astrée l'adorait ; elle la portait tout le temps. Et il l'avait retrouvé sur le siège passager de la voiture, comme abandonnée. Quelque chose de grave s'était produit. Quelque chose que même Astrée Cullen n'avait pas pu contrer. Lui qui l'avait cru invincible jusque là... Il avait beau retourner la situation dans sa tête, il ne voyait aucune explication logique. Si quelqu'un avait voulut les battre, Astrée aurait eu l'avantage sans problème. Même les vampires ne pouvait pas égaler sa force. Alors quoi ? Qui ? Et cette veste, sa veste, laissé à l'abandon. Rien n'était logique.