Ouroboros _ Livre VIII

Chapitre 24. L'équipe Fantôme

Salomon hocha la tête, ressortant du bureau pour nous laisser seuls.

— Désolé de vous déranger. Mais... comment vous... J'ai reçu votre mail et... Bordel. Par où commencer. Je ne sais ce que vous savez, mais ce n'est pas en rapport avec la Cosa.

— J'ai jamais dit que ça l'était. Rétorquais-je en refermant mon dossier. J'ai une alerte sur toi je te rappelle. Donc je sais que tu as reçu un message d'appel à l'aide de l'un de tes anciens collègues. Et vu où il se trouve, tu vas clairement en chier.

— Le gouvernement est toujours très content quand les missions se passent bien, mais sont les premiers absents en cas d'échec. Souffla Carlos après avoir soupiré. Toutes nos missions ont toujours été celles que personne ne prenait, mais oui, ce ne sera pas un voyage détente. Nous avons... Bordel. Excusez-moi. Grogna-t-il en sentant vibrer dans sa poche.

Il sortit un nouveau téléphone puis décrocha aussi vite.

— Oui. J'ai reçu les plans codés aussi. Concentre-toi sur les fonds. Prends le max vu le matos qu'on va avoir besoin... ordonna Carlos. Trouve où va avoir lieu l'orgie... Non, pas de vaseline cette fois. On y va à sec. On peut pas faire ça en douceur pas là-bas. Pompe-leur le gland quitte à ce qu'il crache tout ce qu'ils ont. Rien à foutre. Fais toi plaisir.

Très classe.

Je soupirais en sortant mon téléphone, envoyant un message aux Ombres tout en fumant, m'appuyant sur ma main en regardant les réponses, répondant avant de soupirer. Carlos raccrocha ensuite et s'excusa à nouveau en rangeant son téléphone.

— Vous dépendiez de quel gouvernement ?

— Le plus lâche bien sûr. Ricana doucement Carlos. Washington. Toutes les missions de l'équipe Fantôme ont été financées par eux.

— C'est eux que tu dois aller sucer ? M'étonnais-je. T'as beau avoir une belle paire de couille... Pas sûr que ça suffise.

Je reposais mon regard sur mon téléphone, grognant en me grattant la tempe.

« Bouge toi le cul et viens si tu veux les aider. » Brown

« Tu sais qu'ils vont juste dire qu'ils savent pas de quoi on parle. C'est comme ça que ça fonctionne chez eux. » Oliver.

— Sérieux... Rappelle ton gars. Je vais y aller avec lui. On va pas griller ta couverture tout de suite. Va voir Aaron pour lui dire de se préparer. On va voir les Ombres.

— Vous... Euh ok. souffla Carlos en ressortant son téléphone tout en quittant mon bureau.

J'envoyais un message à mon pilote, soufflant en rejoignant le bureau de John, prévenant Silvio que j'allais devoir annuler ma participation pour le lendemain.

— Pardon. Je peux te déranger deux minutes ? Lançais-je à John en refermant derrière moi.

— Que deux minutes ? sourit John. Pas de négociation pour une augmentation alors. Je t'écoute.

— Très tentant. Mais pas le temps. Rageant d'ailleurs. Je vais devoir m'absenter. Tu sais que les Ombres bossent en majorité pour des missions non officielles de Washington. C'est-à-dire qu'au moindre problème, ils se lavent les mains. On est pas le seul groupe à exister ainsi, chaque service doit avoir son ptit groupe secret, même si les Ombres dépendent de beaucoup plus haut.