Chapitre 6. Le Grand Procès. Partie 3.

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Au bout d'un peu plus d'une demi-heure, après une conversation, on se décida à retourner dans le tribunal, et je m'allumais une cigarette tout en rejoignant notre place avec John alors que Silvio s'asseyait dans le box des témoins.


— Monsieur Tosetti. Pouvez-vous nous dire votre lien avec monsieur Amaro s'il vous plait. Demanda Carla.

— C'est le frère de ma femme.

— Et vous le connaissez depuis longtemps ?

— Depuis l'enfance. Nos deux familles vivaient dans la même rue.

— Excusez-moi du terme mais on peut dire dans ce cas que vous étiez un ami. Des amis d'enfance.

— Je vous excuse et oui. Nous étions. Répondit Silvio en fixant Vincent.

— Faites vous partie de la Cosa monsieur Tosetti ?

— Je ne fais partie d'aucun clan si ce n'est celui que ma femme et mes enfants représentent.

— Et vous est-il arrivé de travailler pour la Cosa ?

— Je travaille avec. Ma femme dirige une compagnie de transport aérien pour client privé et nous avons des contrats avec le clan oui.

— Jamais en tant qu'homme de main, de garde où autre poste ?

— Pas officiellement non. J'ai couvert et protégé le cul de l'enfoiré derrière vous mais ce n'était qu'en tant que beau-frère et «ami ».

— Couvert et protégé ?

— C'est un stratège et un sniper. Mais une grosse merde quand il est question de face à face, de corps à corps... La confrontation directe n'est pas son fort.

— Il est à chier ouais. Marmonnais-je.

— Donc vous étiez en mission pour la Cosa... officieusement ?

— Non, je couvrais juste son cul et faisait en sorte de le ramener sain et sauf. Rien a voir avec une mission.

— Donc encore une chose que monsieur Amaro faisait sans que le parrain ne soit au courant.

— C'est ce qu'il a toujours fait. Monsieur Amaro ne faisait des rapports que lorsqu'il estimait devoir le faire.

— Que pouvez-vous nous dire sur monsieur Amaro ? De toute évidence vous le connaissez très bien.

— Pas assez pour me rendre compte de la merde qu'il est, mais oui. Je peux vous dire certaines choses.

— On vous écoute monsieur Tosetti.

— Amaro est un homme à l'égo démesuré, calculateur, froid, manipulateur qui n'a pas hésité à mettre sa marque sur son propre neveu pour signaler son retour aux autres.

— Qu'entendez-vous par marque ?

— Il a tiré dans la jambe et l'épaule de mon fils lorsqu'il était hospitalisé.

— Ouais il est encore bien énervé forcément. Soufflais-je en russe en me grattant la tempe.

— C'est pas avec ce qu'il continu d'apprendre qu'il va se calmer. Souffla doucement John en venant masser doucement la nuque de Naëlle.

— Surtout que je lui ai raconté la vrai version pour Sofia. Murmurais-je en russe. Et il ne s'attendait pas du tout à ça.

— Difficile de s'y attendre en même temps. Souffla John en russe.

Ouroboros _ Livre VIIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant