Chapitre 87.Questions, Intervention.

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L'assistant donna alors le compte à rebord à l'oreillette et l'émission reprit.

— Nous voilà de retour pour cette dernière partie d'émission spécial concernant l'affaire du réseau des 7 actuellement dont les membres sont incarcérés dans l'attente du procès. Nous avons eu la chance de recevoir trois invités d'exception qui, de par leur témoignage et intervention, nous ont apporté une quantité d'informations incroyables. Encore merci à vous trois. Commença Marie. Pour cette dernière partie, nos invités ont accepté de répondre à quelques questions que vous aimeriez leur poser. Bien sûr, ce seront des questions sur l'affaire. Vous pouvez voir un numéro apparaître en bas de vos écrans.

Elle ramena son regard vers ses invités puis enchaîna en leur souriant.

— En attendant le premier appel, je vais en profiter pour poser une question. Sourit Marie. Qu'attendez-vous de la justice pour ces hommes et femmes qui sont actuellement en attente du procès.

Luc pris quelques secondes pour réfléchir, se retenant de peu de soupirer.

— C'est un processus qui est nécessaire autant pour les victimes que pour les familles des victimes. Que la justice de ce pays dise haut et fort que oui, ces monstres sont coupables de choses atroces, et que personne ne viendra les protéger. Personne ne viendra chercher à récupérer les victimes pour les remettre à d'autres monstres en toute impunité, que ce cauchemar est enfin terminé. Nous mettrons des années sûrement à remettre sur pied ces personnes, à ce qu'ils arrêtent de regarder autour d'eux avec la peur qu'on vienne les reprendre, à ce qu'ils parviennent à dormir sans revivre tout ça... à juste vivre en profitant de la vie. Pour beaucoup de personne qui ont quelqu'un chez nous... Ce ne sera pas assez. La souffrance ne sera pas rendue à sa juste valeur... Mais c'est un premier pas essentiel que la justice reconnaisse officiellement cette affaire. Pour tout le travail qui a été fait par tout le monde au moins, qu'elle dise qu'on avait tous raison de s'acharner à les débusquer au grand jour.

— C'est aussi l'occasion pour la justice de montrer qu'elle protège ses citoyens et sait punir comme chacun peut l'attendre, les coupables. Acquiesça Marie avant de relever la tête. Ah, il semble que nous avons déjà un auditeur en ligne. Bonsoir.

— « Bonsoir »

— A qui voulez-vous poser votre question ? Monsieur ?

— « Simon. Simon Lewis. Je voudrais poser une question à monsieur Gomora »

— Bonsoir Monsieur Lewis. Sourit Luc. Je vous écoute.

— « Merci. Voilà, je voulais savoir pourquoi une milice ? »

— Ricane pas abruti je te préviens. Souffla Naëlle en relevant la tête de l'ordinateur.

— C'était nos conditions. Il était hors de question, avec tout le respect que j'ai pour nos forces de l'ordre, que nous les laissions intervenir sans être certains que tout se passerait correctement. Reconnaître aux personnes qui ont aidés un statut particulier a donné toute autorité pour les arrestations, la validité des preuves prélevées selon les règles en vigueur. Nous avons passé des années à faire le boulot, à fouiller et à trouver les pourritures de cette organisation, nous avons apporté aux FBI des noms, des preuves, de quoi leur permettre d'intervenir alors qu'ils étaient bloqués... Et j'aurai dû juste avoir foi en eux en restant chez moi ? Sans même pouvoir être là pour accueillir correctement les personnes, les laissant débarquer et traumatiser encore plus ?

Il prit une profonde inspiration, fermant brièvement les yeux.

— Pardon Monsieur Lewis, mon agacement ne vous est pas du tout destiné et je comprend la légitimité de votre question. Reprit plus calmement Luc. Nous voulions tout libérer en une nuit, dans le monde, selon une méthodologie très précise afin qu'une intervention musclée ne traumatise pas plus. Notre collaboration, notre aide, était basé sur une négociation très précise, qu'ils ont fini par accepter. Cela se serait fait avec ou sans eux.

Ouroboros _ Livre VIIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant