Chapitre 26. L'art est une propagande.

41 5 0
                                    



Le lendemain soir de notre arrivée à proximité de Washington, nous étions passé à l'action, enclenchant l'opération afin d'enlever nos cibles. Celle-ci furent ainsi chargées dans des conteneurs, facilitant leurs transports jusqu'au port de Baltimore. Fameux port où étaient chargé les filles que nos chers politiciens envoyaient on ne sait où.

Oui j'avais de l'humour. Spécial, mais de l'humour tout de même.


Les conteneurs furent chargés sur un navire acheté pour l'occasion avec une société écran, passant officiellement et même face aux contrôles pour un chargement de meubles et d'œuvres d'art. On attendit d'être en pleine mer pour commencer le travail, caché par la profondeur du navire alors que nous avions laissé les Ombres à terre afin de couvrir les traces. Le renfort s'étant fait avec des dragons et les faucons pour cette phase afin de garantir le bon fonctionnement du plan.

— Je te laisse le choix Fantôme. Soit tes hommes participent aux tours de gardes et de sécurité, soit ils nous aident, mais tu sais que c'est des dragons qui y sont. À toi de voir. Soufflais-je en gaëlique à Carlos.

— Je pense que les tours de gardes seront très bien. souffla en gaélique Carlos en hochant la tête. Je préfère.

— C'est toi qui vois, c'est tes hommes. Je te laisse voir avec eux.

— Pourquoi les avoirs embarqués avec nous ? demanda doucement John en japonais. C'est pas comme si on avait besoin d'eux pour la suite.

— Les avoir sous la main au cas où et observer leurs réactions pour l'œuvre de l'Artiste. Répondis-je à John en japonais.

— D'accord. Tu veux voir quoi ? ricana doucement John en japonais. S'ils sourient ou s'ils vomissent ?

— Qui sait... On verra bien. Personnellement, j'ai hâte de voir ce que va nous faire l'artiste. Souriais-je.

— Et moi donc. Je vais enfin pouvoir voir une de ses œuvres en vrai. Sourit John.

— Allons aider alors. Je suis sûre que ça va être encore plus amusant.

John hocha la tête en souriant puis m'embrassa dans le cou avant de se redresser.

— Allons jouer.



Je l'emmenais vers l'endroit où se trouvait les démons, observant la structure qu'ils montaient avant de cligner des yeux.

— Bordel, la statue de la liberté ? Hallucinais-je. Sérieux ?

— Grave ! Avec l'hymne américain en fond sonore pour l'œuvre, ça va claquer ! S'excita Pavel.

— Hm, j'avoue.

— T'as même prévu la musique ricana John en observant la structure.

— Je trouvais que ça donnait toute sa force à l'œuvre. Sourit Pavel.

— Ton côté perfectionniste. Ricana John.


Je ricanais en allant voir ses plans, observant avec attention avant de reposer mon regard sur la structure.

— Ça va vraiment déchirer j'avoue. Soufflais-je. On va t'aider pour les découpages en fonction de la nuance que tu voudras. Et les yeux ?

— Les yeux des politiciens. Répondit Pavel.

— Eh bah au boulot alors.


On se mit au travail quand l'armature fut prête et consolidée, attrapant les premiers corps pour commencer l'œuvre de Pavel, découpant selon ses demandes alors qu'il accrochait et disposait au fur et à mesure. Arrivé à la moitié de l'œuvre on se décida pour aller prendre une pause et j'allais me fumer un mélange sur le pont, buvant un café alors que j'étais recouverte de sang.

Ouroboros _ Livre VIIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant