Trente ans ferme

Acte d'appartenance

Spider

J’aurais pensé ne rien ressentir à travers ses lèvres, au pire une attirance sexuelle tout ce qu’il y a de plus banale.
Mais je me trompais monumentalement, juste en posant mes lèvres sur les siennes, j’ai senti que pour elle, je pourrais me mettre à genoux sans avoir la moindre honte que ce soit devant les autres détenus ou même devant mes frères.

C’est con de se dire que moi, l’éternel célibataire, l’accro au sexe facile avec les brebis, serait capable de stopper toutes mes conneries de baise pour un simple baiser avec une nana que je connais à peine en plus.

La belle connerie !

Je me reconnecte au moment présent lorsqu’elle tente de se soustraire à mes lèvres. Loin d’en avoir fini avec elle, je pousse un grondement rauque avant de lui mordre la lèvre inférieur, nous laissant le temps de reprendre notre souffle puis continuer ce que j’ai commencé.

Abandonnant tout ce que j’avais dans les mains – c’est-à-dire mon nécessaire pour me laver – je poses une de mes mains sur sa nuque, je profite du moment où elle entre-ouvre la bouche – sûrement en signe de protestation, pour y glisser ma langue, pressé de rencontrer sa jumelle.

Ce que je pensais être une mauvaise idée est au contraire, tout autre. Maintenant je viens de gouter à ce muscle humide et sensuel, je ne pense qu’à une chose, dévêtir la jeune femme tout contre moi dans son intégralité et la faire hurler pour que tous les bâtiments adjacents sachent qu’elle appartient à un homme et à personne d’autre.

Bordel, je déraille sévère !

Ne voulant pas la laisser partir, mais aussi m’amuser un peu, je décide de tester les résistances de la demoiselle dans mes bras, doucement, je glisse un de mes genoux entre ses jambes puis colle mon corps chaud contre le sien ce qui ne tarde pas à réchauffer l’ambiance entre nous plus qu’elle ne l’était déjà.

N’hésitant qu’un court instant, je glisse lentement une main sur sa joue tout en continuant à l’embrasser langoureusement. Je n’ai jamais été ainsi avec les filles et encore moins les brebis, généralement, je me contente uniquement de leurs écarter les cuisses – ce qu’elles font avec un plaisir évident – puis de les fourrer un bon coup avant de les virer, ou tout simplement de prendre la tangente.

Avec elles, c’était clair et précis, les embrasser étaient clairement inenvisageable. Une bouche ne servait qu’à y mettre mon entre-jambe et rien d’autre. Mais avec elle, Anastasia, je sais que tout est et sera différent.

J’ai tout aussi envie de voir mon troisième bras entre ses lèvres douces et voit sa langue jouer tout autour, qu’avoir ma langue en train de titiller la sienne comme à cet instant, ouais, je suis vraiment dans la merde.

C’est lorsque ma main commence à glisser et sentir la rondeur de sa poitrine que la tigresse commence à protester. D’abord en bougeant son bassin de droite à gauche pour échapper à mon contrôle, ce qui je l’avoue, m’excite plus qu’autre chose, puis en tentant de me pousser en posant ses mains contre mon torse ferme.

Ne voulant pas lui laisser le dernier mot, lentement et de manière délibéré, je glisse doucement mes lèvres le long de sa mâchoire puis continue ma descente jusque dans son cou pendant que ma main posée sur sa nuque arriver dans ses cheveux pour les tirer légèrement, me laissant une vue complète sur cette superbe gorge.

- Spider… dit-elle dans un souffle.

La sentir ainsi, en total abandon, mais surtout entendre mon nom de route sortir de ses lèvres me la fait durcir plus que de raison. Néanmoins, j’ai aussi envie d’entendre mon propre prénom sortir de ses lèvres. Aller comprendre mon cerveau, ça fait longtemps que j’ai cherché à savoir.