Encore un échec

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Inconnu


Son plan était parfait bordel ! Comment cette fille a pu faire pour être encore en vie ?!
Tout était prévu au millimètre près ! La menace du directeur, la complicité forcée de l’infirmière et le grassement de patte d’un des responsables des cuisines.
J’ai même dû coucher avec ce gros porc répugnant putain !
J’y ai cru encore plus lorsqu’elle s’est effondrée devant tout le monde avec la tronche en sang, je ne sais pas ce qu’il s’est passé juste après mais en moins d’une semaine, elle foulait de nouveau le sol de la prison, comme si elle n’avait jamais rien eu.
Sauf qu’elle avait les yeux dans le vague et encore quelques symptômes de cette merde.
Putain je me doutais qu’on aurait dû la tuer si on en avait eu l’opportunité !

Intérieurement, je la félicite d’avoir gardé ce dernier plan en réserve. Bien que je n’aie aucune idée de comment elle peut s’y prendre pour créer une émeute, je me dis que c’est désormais notre dernière chance si je veux avoir Bear pour moi toute seule.
Et visiblement, elle non plus étant donné qu’elle nous pose la question.
- Attend Sid… tu ignores comment créer une émeute et pourtant tu nous as soumis cette idée pour se débarrasser d’elle !  Dis-je d’un air outré
- Je ne peux pas penser à tout non plus et t’en prend pas à moi comme ça !
- Pour qu’une bagarre n’éclate rien de plus simple, lance notre cheffe en intervenant, il suffit juste de créer une dispute entre deux groupes rivaux, tout le monde sait que la moindre étincelle prend des proportions énormes !
A ses mots je me peux qu’hocher la tête, parce que c’est vrai qu’il ne faut pas grand-chose finalement pour créer une bagarre, en réalité c’est même encore plus simple qu’entre deux groupes de bikers.
Et nous aimons toutes les trois que les hommes se battent pour nous, c’est une certitude.

Mais une préoccupation me tord le ventre, la pensée que Bear se prenne un coup par négligence. Lorsque je soumets cette peur aux filles, on me rassure au mieux en me disant que les gardiens doivent quelques services, ainsi il ne serait pas compliqué de le mettre en isolement pour n’importe quelle raison.
Ainsi il sera hors de danger, pour mon plus grand bonheur, comme ça je suis certaine que mon rôle de future régulière sera sauvé.
Parce que tout vient de là en réalité, notre cheffe a voulu Fox dès le départ, ce qui nous a amener ici d’ailleurs, enfin, disons plutôt qu’elle était indécise entre le président et Spider, qui a l’étoffe pour le remplacer le jour où il raccrocherait.
Pour ma part, j’ai toujours voulu Bear, ça n’a jamais changer et j’ai couché avec les autres dans l’unique but de le faire réagir, sans aucun succès malheureusement.
Pour notre troisième comparse, son obsession a toujours été porté sur Wolf, le sergent d’arme. Pour ma part, ce type me fait peur, mais bon, on ne choisi par forcément.
En tout cas, si nous sommes là aujourd’hui c’est uniquement parce que nous aurons notre compagnon tant voulu à la condition qu’elle obtienne celui qu’elle veut.
Alors on s’accroche.

- On doit faire en sorte qu’elle se sente abandonnée, lance notre cheffe au bout d’un moment, elle sera vulnérable et donc plus simple à approcher.
- Mais et l’arme ? Elle est prête ? Demandé-je en les regardant toutes les deux.
- Ça ne tardera pas
- Et pour le jour ? Vous avez décidé ?
- Ça ne sera pas pour tout de suite, tout le monde est sur les dents en ce moment, laissons les tensions redescendre et agissons à la dernière minute
Laissant ma complice partir pour demander quelques services aux gardiens contre des faveurs, je la regarde faire alors que nous ne restons que toutes les deux, complètement démunies sur les choses à faire en attendant.

Je suis persuadée que tout ira mieux une fois qu’Anastasia sera hors d’état de nuire. Elle nous empêche d’être heureuse avec nos hommes et elle doit payer pour ça.
Peu importe si j’aurais dû mal à dormir et du sang sur les mains.
Elle doit disparaitre.

Trente ans fermeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant