Quand le B passe pas essayons le C

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Inconnu


Si on devait qualifier mon état émotionnel du moment, je dirais que je suis folle de rage, pire, je serais prête à détruire absolument tout ce qui se trouve sur mon chemin juste pour l’atteindre, peu importe les dommages collatéraux.
J’ai imaginé divers scénarios où cette fille trouvait la mort, de la plus cruelle des manières, alors qu’elle est en train de prendre du plaisir avec ce qui est mien, chose qu’elle n’aurait jamais dû faire si elle voulait s’en sortir sans trop de dégât.
Je ne supportais pas ça déjà dans le club lorsque les autres se dandinaient lors de ses passages avec ses frères, mais c’est encore pire aujourd’hui quand il s’est mis à parler des régulières et des brebis.
Comme si moi, qui lui offre mon corps depuis son arrivé en simple prospect, allait être relayé aux rangs de ses putes sans cervelles.
Alors que je n’accepte que lui, personne d’autre.

Occupée à faire les cent pas dans ce lieu où le silence fait loi, j’entends distraitement mes propres bruits de pas qui m’aide à réfléchir, du moins avant que mes deux amies ne me rejoignent en cancanant comme des cannes.
- Vous pouvez pas la fermer bordel ?!
Je prends le calme qui suit comme un moment bienfaiteur avant que je ne me tourne vers elles, le sourire aux lèvres.

- Bien ! Vous savez pourquoi vous êtes là ?
- Tu vas sûrement nous parler du rapprochement de Spider et la fille Jones
- Rapprochement c’est vite dit, enchaîne l’autre, ils baisent oui ! Ce n’est pas un semblant de rideau qui va cacher les sons qu’ils ont sortis !
- On s’en fout de ça, dis-je d’une voix froide, il faut qu’elle comprenne une bonne fois pour toute que Spider est à moi
- Mais elle n’a pas été empoisonnée ?
- Oui, mais ça ne va pas assez vite à mon goût !
Je vois les deux filles se regarder d’un air étrange avant de porter leurs yeux sur moi, je me demande si elles vont me suivre dans la prochaine étape, remarque, si elles veulent évoluer dans ce monde elles savent qu’elles n’ont pas le choix.
C’est moi où l’indifférence des autres.

- Et qu’est-ce que tu prévois au juste ? On ne va pas la tuer en plein dans le réfectoire quand-même !
- Je ne suis pas stupide à ce point !
Reprenant les cent pas, je ne fais que fixer le sol alors que mes pensées fusent très loin d’ici. La tuer serait la meilleure des solutions, elle serait même radicale, mais il ne faudrait pas ce louper et agir avec minutie, que tout soit calculer à la minute près.
- On va la tuer oui, mais il va falloir trouver une bonne excuse pour ça !
Je les entends poser plusieurs questions que je trouve légitime notamment comment faire et surtout quand, mais j’ai déjà tout trouvé, il ne me suffit juste avoir le moment opportun.

- Il faut fabriquer une arme, avec un bout de métal bien coupant on peut facilement avoir un couteau, bien-sûr il faudra faire attention à pas ce couper nous-même et ne pas attirer l’attention. Pour le quand, il va falloir prévoir une émeute
- Une émeute… mais tu as perdue l’esprit ? Comment tu veux créer une chose pareil ?
- Ça c’est mon problème !  N’oubliez pas que je compte sur vous deux, c’est la seule solution qu’on a si je veux devenir sa régulière, en échange je ferais tout, une fois que j’aurais cette place, que tu sois avec Bear et toi avec Wolf, Fox étant hors-jeu avec sa connasse, ce sont les trois plus hauts placés ce qui nous fera respecter de tous.
Voyant leurs signes d’approbation, mon sourire ce fait plus grand que le précédent, néanmoins, je n’oublie pas qu’il faut qu’on soit indispensable pour les gars et donc, on doit être le plus souvent possible dans leurs champs de vision, même si ça me débecte de le voir avec cette fille, je n’ai pas le choix de serrer les dents en attendant que son heure sonne.
Chose qui ne devrait plus être très long, je l’espère.

Sur cette dernière phrase, nous nous séparons de manière à ne pas attirer l’attention et tout de suite, le plan « reconquête » se met en place. Après avoir chercher quelques minutes Spider, je finis par me poser non loin de lui et le fixe, au point que ça en attire son attention.
Posant mes yeux sur celle qui se trouve dans ses bras, je me promets intérieurement de me venger de cet affront.
Parce que oui Anastasia, rien de ce que tu as pu faire demeurera impuni.
Je t’en fais la promesse.

Trente ans fermeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant