Tout n'est qu'une question de temps

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Anastasia.


Voilà trois semaines qui se sont écoulées d’une manière expéditive et plusieurs changements ont vue le jours.
Après reste à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose.
Pour commencer, je ne croise plus les brebis depuis notre dernier règlement de compte, en soit cela ne me dérange pas mais je ne peux pas m’empêcher de me dire que ça pu cette histoire.
Il se trame quelque chose, et à tout les coups c’est pour ma pomme.

Désormais complètement guérie, je n’ai plus besoin de prendre le traitement qu’à réussi à faire passer en douce le doc du club, naturellement je l’ai remercier mais honnêtement, j’espère ne plus jamais me retrouver comme il y a quelques temps, être complètement à la merci de mon empoisonneur.
D’ailleurs, on ignore encore de qui il s’agit, même si nous avons une idée sur la question. Cependant, pour ne plus avoir ce genre de problème, je n’hésite pas à changer mon assiette contre un détenu au hasard, sait-on jamais.

Profitant de mon rétablissement total, Bear à juger que ça serait le moment adéquat pour m’entrainer au combat rapproché, et si j’en ai eu l’habitude avec Jacob ou encore Lola, des amis que j’avais rencontré lors de mon passage au centre de redressement ou dans la prison pour mineur, je n’en ai jamais autant chier de toute mon existence.
En réalité, si je pensais y avoir le droit durant deux ou trois heures pour une journée complète, finalement je passe mon temps le cul par terre, ne pouvant souffler qu’aux moments des repas, durant ma douche ou encore dans mon sommeil.
Il ne me laisse aucun répit.
Il m’arrive de lui demander, lorsque je tente de reprendre mon souffle alors que je me retrouve en position étoile à même le sol après une énième prise, pourquoi il s’est mis en tête de me faire subir ce genre de torture.
Ça seule réponse est qu’il s’agit d’un ordre de son président, je n’ai pas à savoir la raison.
Oui coco, mais c’est ton président, pas le mien, je n’ai rien à voir dedans bordel !

Cela à durée plusieurs jours, alors que, motivée pour la première fois en cette matinée, il m’apprend de commencer l’entrainement qu’après le repas du midi.
Euh… d’accord…
Ne voulant pas me laisser avoir par un pseudo report qui pourrait me coûter cher, je finis par m’entrainer à la « cool » avec Travis, visiblement ravi de mon initiative. 
Je continue les différentes prises en ajustant lorsqu’il me montre mes erreurs alors que différents bruits de moteurs se font entendre.
C’est le jour des visites aujourd’hui ?

Arrêtant tous deux nos gestes, je rejoins Bear alors que le car des visiteurs arrive, rapidement rejoints par deux motos.
- Tu as de la visite aujourd’hui Bear ? Demandé-je ne le regardant.
- Je sais que mon président devait me voir, mais je ne savais pas quand, me répond-t-il en haussant les épaules.
Surprise par sa nonchalance, je regarde tout de même autour de moi qui pourrait être susceptible d’avoir de la visite d’une personne à moto, autant dire que je ne vois pas qui cela pourrait être si ce n’est Bear lui-même.
- Tu cherches quelque chose chaton ? Lance une voix dans mon dos.

Me retournant suite à un sursaut, je demeure la bouche ouverte lorsque je vois Spider, la main sur le grillage, le regard droit sur moi avec un léger sourire en coin.
- Surprise chaton
- Spider !
M’approchant de lui au point de poser ma main sur la sienne, je sens mon cœur battre la chamade tant sa présence m’avait manquer.
Ne faisant pas attention à la présence de Fox à ses côtés, je lui demande ce qu’il fabrique ici, chose à laquelle il me répond qu’il doit me parler en urgence et que ce n’est pas une chose qu’il tient à faire au téléphone.

M’attendant à tout venant de lui, je suis couper dans mon questionnement par la voix d’un gardien qui appel les détenus pour les parloirs, jusqu’à ce que mon nom et celui de Bear se fasse entendre.
- A très vite chaton, lance Spider avant de partir dans le bâtiment administratif.
Bien que réticente à ce qu’il va pouvoir me dire, je finis par prendre Bear par la main et me mettre à le tirer le plus fort possible pour retrouver ses frères, chose qui le fait rire plus qu’autre chose, lui ainsi que les autres détenus connaissant mon histoire avec l’araignée.
Ne connaissant pas du tout le protocole pour les parloirs, je finis par être fouillée rapidement avant que la gardienne, spécialement venue pour que je n’ai pas à faire à un homme, ne m’emmène dans une immense pièce où se déroule les entrevues avec les visiteurs.

Voyant désormais Spider sans que rien ne soit entre nous, je me dirige rapidement vers lui avant de sauter dans ses bras et enfouir mon nez contre son cou, me remémorant tous nos moments à deux.
- Jones ! Les contacts sont interdits ! Lance un gardien en aboyant à moitié.
Ne voulant pas me retrouver interdit de parloir à cause de cette erreur, je finis par me détacher en levant les mains alors que Spider m’indique de prendre place.
- Je n’en reviens pas que tu sois là, devant moi, lancé-je dans un souffle alors que je vois Bear et Fox discuter non loin de nous.
- J’ai fait tellement de cauchemar te concernant que j’ai préféré te voir de moi-même, je t’avoue tout de même que j’aurais aimé te voir dehors qu’ici.
Sensible à sa déclaration, je lui adresse un léger sourire avant que la réalité ne fasse surface.
- Tu voulais me dire quelque chose d’urgent, qu’est-ce qui se passe ?
- Pour commencer, je sais que Bear t’entraine de manière excessive, et je tiens à te dire la raison, mais tu dois m’écouter jusqu’au bout.
Acquiesçant sérieusement, je le laisse m’apprendre qu’une émeute se fera ici, probablement dans les mois à venir et que c’est pour cette raison que Bear fait en sorte que je sois capable de me défendre.
Je ne comprends pas vraiment comment il a eu vent de cette information mais je suis bien décidé à tirer les vers du nez du trésorier rapidement.

Malheureusement pour nous, le temps de parloir se déroule à la vitesse grand V et alors que je pensais avoir encore une petite heure à passer auprès de lui, les gardiens se mettent à hurler que les visites sont désormais terminées.
M’embrassant tendrement sur le front, j’entends tout de même la promesse qu’il me fait au creux de l’oreille.
- Je te le promets chaton, ton calvaire est bientôt terminé, car je compte bien te faire sortir de là.

Trente ans fermeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant