Tels est pris...

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Spider

Les jours passent et depuis peu, nous sommes déjà au mois d'octobre, me rapprochant de plus en plus d'une sortie imminente. Avec ça, la température extérieur baisse au fur et à mesure nous permettant déjà de ne pas cuir au soleil mais aussi de pouvoir vivre plus confortablement dans nos cellules.

Pour ma part, ma routine matinale ne change pas, peu importe le temps ou le jour que nous sommes. Et si quelqu'un me parle des fêtes de fins d'années, je n'ai qu'une chose à dire, c'est qu'ici, le mot « célébration » n'existe pas.

Mais il a fallu qu'une petite brune s'immisce dans ma tête et contrôle la moindre de mes pensées cohérentes, le moindre de mes rêves les rendant tous visible pour un public averti et le moindre geste lié à des paroles plus ou moins déplacés à son encontre.

Mais le pire, c'est qu'elle n'a rien fait pour ça, bien au contraire elle cherche surtout à me faire fuir. Mais n'importe qui me connaissant savent très bien que tout ce qui est capable de me faire rebrousser chemin m'attire inexorablement. Ce que je ne peux pas avoir, je l'obtiendrais coûte que coûte.

Alors quand, il y a deux jours de ça, j'ai aperçu Flora complètement à la ramasse, errant dans les couloirs comme une âme en peine, je me suis approché d'elle pour savoir ce qu'il lui arrive.

C'est là qu'elle ma raconté ce qu'il s'est passé dans la cellule de ma petite brune, l'état déplorable de la pièce, la menace à peine voilée et surtout, le comportement de la concernée.

Je me doute bien qu'elle n'a rien voulu montrer à Flora sur ce qu'elle ressentait, mais cette situation à dût tout de même la remuer un minimum, tout perdre du jour au lendemain, je ne préfère même pas imaginer.

Alors pour une fois, j'ai joué de mes relations pour le bien d'autrui. Je me suis arrangé avec Payne pour lui apporter un rouleau de scotch, lui permettant ainsi de recoller les morceaux de son unique bien personnel. Concernant ses bijoux, pour le moment je ne peux rien faire, mais je trouverais bien quelque chose.

Je n'ai eu aucun retour quelconque, ni même un sourire les jours suivants, comme si rien ne s'était passer, que nous ne sommes que de simple inconnus. Mais pour moi, il se passe quelque chose qui ne me permet plus de lui mettre cette étiquette, elle est à moi et je tiens bien à lui faire comprendre.

En attendant, je recherche activement le fauteur de trouble et autant dire que je n'ai absolument aucune piste. Une chose est certaine cependant, ce n'est aucun de mes gars.

J'en ai profité pour demander à Flora si Anastasia à des ennemis ou quelqu'un qui lui voudrait du mal, les brebis ont été sa première réponse mais elles ne sont pas assez intelligentes pour ça, donc pour moi ce sont des suspectes à barré d'office.

Finalement, j'en viens même à me demander si ce n'est pas un avertissement pour moi-même, le nombre de personne qui me voudrait mort augmente de manière significative et la façon dont j'ai eu à la marquer devant tous lui donne une cible dans le dos pour les plus téméraires.

Voulant m'assurer des dires de Flora, je décide d'appeler Bat pour avoir son avis et surtout ses recherches sur la toile plus ou moins légalement, espérons qu'il pourra m'aider à trouver les responsables. Profitant d'être seul sans aucun perturbateur à l'horizon, je prends le téléphone puis appuie sur un chiffre pour lancer le numéro pré-enregistrer. Une fois le combiné à mon oreille, je n'ai pas à attendre longtemps avant que sa voix ne se fasse entendre.

- Tu te rends compte de l'heure qu'il est ? Grogne-t-il d'une voix rauque.
- Le soleil est levé donc j'en conclu qu'on est dans la journée, dis-je sarcastiquement, j'ai besoin de toi
- Raconte

Trente ans fermeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant