Attente interminable

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Spider


Rien ne va assez vite et ça me met hors de moi. Voilà maintenant deux mois que cette idée d’invasion est sortie de ma bouche et pourtant rien n’est encore fixé. Autant dire que nous marchons clairement au ralenti et ça ne me plaît pas, alors je m’occupe comme je peux, principalement dans la salle de sport d’ailleurs.

Grâce à Lizzard, notre road captain, nous savons déjà le trajet à effectués ainsi que les points de chutes pour tout ce qui est hébergement entre l’Oregon et la Louisiane, ce qui est déjà bien.
Nous avons également une liste des différents clubs qui nous accompagnerons pour cette aventure, permettant aux volontaires de s’entrainer avec acharnement pour le jour J. Etrangement, nous avons même des clubs rivaux pour le coup, mais tout comme nous, ils ont des personnes à faire sortir alors autant faire une pierre deux coups.
Les hostilités reprendront probablement plus tard, a n’en pas douter.

Les seules choses qui me permettent de tenir est la date limite pour la libérer approche, même si nous n’avons aucune date précise, je sais qu’elle arrive à grand pas, mais nous ne saurons avec exactitude quand agir que lorsqu’on aura le feu vert de Bear.
En espérant que cela se fasse vite.
Pour cela, notre trésorier nous fait un rapport tous les deux jours sur l’ambiance de la prison, les différentes rumeurs surtout quand il s’agit de l’émeute, sans parler des bagarres et par-dessus tout, le taux de nervosités entre détenus et gardiens, chose qui deviens de plus en plus difficile à contrôler apparemment.

Bien que cela ne soit pas beaucoup pour pas mal de monde, pour nous il s’agit d’information inestimable qui nous permet de prédéfinir le moment où nous devons agir. En tout cas en vue de son dernier appel, nous sommes persuadés que ça se passera avant la fin de l’année, soit dans maximum cinq mois, nous laissant une marche de manœuvre non négligeable.
Prenant le taureau par les cornes, nous avons déjà passer commande pour les armes ainsi que les explosifs auprès des Mexicains et des Japonais. Les deux d’ailleurs sont en cours.
Lorsque Fox a tenu à payer, les deux groupes ont refusés immédiatement, pour eux, il s’agit comme qui dirait d’un échange, une aide toute simple pour les aider à libérer quelques-uns des leurs, présents également à Angora.
Comme quoi, le hasard fait bien les choses.
Nous avons accepté bien entendue, mais malheureusement et d’ailleurs nous les avons prévenus, nous ferons tout notre possible pour les rendre à leurs familles, qu’ils soient toujours en vie ou pas.

Avec tout cela, j’ai également pu m’entraîner aux combats rapprochés ainsi que les frères qui seront présents le jour de l’attaque. Je m’en occupe du matin au soir, m’arrêter uniquement lorsque je n’en peux plus. Et quand c’est le cas, je me dirige vers Bat afin de lui casser les couilles sur deux sujets bien distincts, même s’il y a un rapport entre eux : Des photos d’Anastasia, peu importe son âge mais également une enquête que j’ai demandé à ouvrir concernant sa sœur Elise et sa mère Nathalie.
Je ne fais pas cela par hasard, tout ce que je veux hormis les photos, c’est au moins l’adresse de sa sœur pour lui faire la surprise le jour où il faudra aller la chercher. Que ce soit pour la mettre en sécurité ou renouer le lien entre les deux sœurs.

Pour le moment, nous n’avons rien de très probant mais nous ne désespérons pas. J’ai tout de même pu récupérer quelques photos comme celle de sa naissance en compagnie de son père ou les quelques vidéos que son père à reçu par mail, alors qu’il était au front.
Mais connaissant le don de notre geek, je sais très bien qu’il réussira à avoir ce que je veux.
Ça ne peut pas être autrement.

En tout cas, j’ai hâte que cette histoire soit enfin derrière nous, ouais, je me vois déjà dans mon club, comme maintenant mais avec Anastasia sur mes genoux, rigolant avec mes frères, à un détail prêt.
Prenant mon portable, je contacte le tanneur du club pour une commande spéciale.
Parce qu’il est hors de question, qu’une fois dehors, elle se montre à la vue de tous, sans que quiconque ignore qu’elle m’appartient.
Et il n’y a pas mieux qu’un cuir pour faire passer le message. 

Trente ans fermeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant