Chapitre 56

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— Les Jaunes et les Bleus ! Veuillez rejoindre vos Superviseurs.

Suzie Erne part à gauche quand Olivier va à droite, leurs élèves bien à leur suite comme une portée de canetons.

— Lucas, on passe après, chuchoté-je.

Il hoche la tête.

— Daniel Crawn. Stratégie offensive. Il faut le désarçonner avant qu'il nous attaque.

— Mes grenades sont parfaites pour ça.

On observe d'en haut le match se dérouler entre les bleus et les jaunes. Olivier a envoyé directement son attaque déjouer celle de l'adversaire dans un coup surprise. Suzie en a profité pour envoyer ses Espions pour trouver leur base. Olivier l'avait prévu en envoyant ses Espions mettre hors d'état de nuire ceux de Suzie. Au final, Olivier n'a même pas eu besoin de jouer avec ses Défenseurs qui étaient là au cas où. L'affrontement s'est soldé par la victoire des Bleus. Prévisible.

— Rouges et Verts ! Veuillez rejoindre vos superviseurs.

On suit Théo qui nous conduit à la crête d'un arbre caché par des feuillages touffus grâce à une carte.

— Bon, commence Théo. Nous voici enfin à ce jour tant attendu. Crawn est un adversaire patient et rusé. Il mise tout dans l'attaque. Il faut qu'on l'empêche d'avancer et pour ça, on passera sur les côtés pour les canarder bien à l'abri des arbres. Les Espions comme d'habitude, vous passerez par le haut. N'oubliez pas : c'est le premier match. Ils nous observent tous. Ils repèrent nos points faibles comme nos avantages. Les Défenseur seront postés tout autour de la base, sans bruit. Il ne manquerait plus que vous leur révéliez les coordonnées.

Il se redresse en époussetant sa manche. Ses mains tremblent de nervosité. C'est la première fois que je ne le vois pas maitre de ses émotions. C'est aussi la première fois que l'avenir de certains ados repose sur ses épaules. Il sourit et conclut :

— Soyez malin, et tout ira bien.

Théo repart pour rejoindre la Place du Chêne, nous laissant seuls. L'énormité de ce que nous nous apprêtons à faire me saute au yeux.

Je crois que je ne suis pas la seule puisqu'on reste tous là, les bras ballants.

Sauf Lucie apparemment :

— Allé, bougez-vous ! Ce n'est pas le moment de rester planter là comme des courges. Il faut qu'on récapitule avant que ça ne commence.

c'était la « capitaine » après tout.

— Il va envoyer ses Attaquants, peut-être même ses Défenseurs en renfort. On va se mettre de chaque côté de l'arbre en arc de cercle très large. Quand ils arriveront, nos Attaquants les canarderont sur la longueur du chemin avec nos Sniper en renfort. Les Défenseurs n'interviendront qu'en dernier recours. Quand c'est réglé, on fonce là-bas et c'est fini. On aura gagné, clame Eliott.

— Tu t'emballes pas un peu, là ? s'exaspère une fille à la peau cuivrée.

— Faut toujours voir le verre à moitié plein, que veux-tu.

Une sirène rugit.

Ça vient de commencer.

— Perdons pas de temps, acquiescé-je. Les filles, venez qu'on se dise où on va.

Mathilde et Lucie s'approche, concentrées au possible.

— Je passe par la gauche et en hauteur, commence Mathilde.

— Moi à droite, soufflé-je avant que Lucie ne me dépasse.

— Ok... Je reste à proximité. Mais au bout d'un certain temps, je vous rejoindrai. Au cas où vous seriez touchées.

The Alfe Wars [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant