Chapitre 1 - Partie 2

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Mercredi premier Décembre Deux mille vingt-et-un


Sibylle posa sa valise en bas de l'escalier et se dirigea vers la cuisine où le reste de sa famille s'affairaient avec la soupe au potiron. Elle se laissa choir dans les bras de sa mère qui l'accueillait en souriant pendant que son frère continuait son imitation de Maïté en ajoutant un cube de bouillon dans l'eau des pâtes. Elle était à la maison et ça faisait du bien.

- Ça à été le trajet ? Sa mère posa ses mains sur ses joues avant de venir les embrasser.

- Personne n'a vomi cette fois. Elle leva les bras au ciel en se reculant.

- Moi j'aime pas vomir ! Idris délaissa sa casserole et vint se jeter contre elle. Tu vas venir me voir à ... à mon travail ? Il releva la tête vers elle en souriant. J'ai une cravate et j'ai plein d'argent. Mais je la vois pas car elle est sur mon com ... compte en banque. Il remonta ses lunettes.

- Je passerai peut-être. Elle lui sourit. Sauf si tu manges tous les gâteaux de mamie. Elle lui tira la langue.

- C'est même pas vrai ! Il pointa la spatule vers elle.

- Et voilà même pas deux minutes que vous êtes dans la même pièce et c'est déjà la bagarre. Son père s'installa à table et remplis les verres d'eau.

- C'est pas la vraie bagarre ça ! Idris lança son pied vers elle.

- Tu me cherches là petit gars. Sibylle ferma ses deux points devant elle.

- Je suis pas petit ! Il relança son pied vers elle. Et ... et je suis indépendant ! Il lui tira la langue.

- Idris laves toi les mains et installes toi à table pour manger ta soupe. Sa mère éteignit le feu sous la casserole. Et toi aussi Sibylle. Elle rempli leur bol. Ça ne va pas être comme ça pendant un mois quand même.

- Bien sûr que non. Elle s'assit en face de son frère. Pendant que monsieur sera au travail moi je lirai tranquillement en pyjama.

- Mais n'importe quoi. Idris posa ses mains sur son front en secouant la tête. Madame va lire à la maison et pas venir à la bibli ... bibliothèque qui est fait pour ça.

- Tu veux que je vienne te voir travailler ? Elle se pencha vers lui en posant sa serviette sur ses genoux.

- Oui. Il hocha la tête.

- Et bah non parce que t'es trop moche. Elle lui tira la langue encore une fois.

- Et toi t'es adopté ! Il apporta sa cuillère à sa bouche.

- Bah toi aussi. Elle commença à manger aussi.

- Vous êtes tous les deux adoptés, alors vous allez pas recommencer. Sa mère s'assit avec eux alors qu'ils faisaient semblant d'être choqué. Bon appétit.

- Tu as prévu quoi pendant tes vacances ? Son père se tourna vers elle.

-  Lire et c'est tout. Elle bu une nouvelle gorgée.

- Ça serait bien que tu passes à la bibliothèque. Brigitte nous parle souvent de la lecture de ton premier roman que tu avais fait là bas. Sa mère attrapa le sel.

- Et que tu vois tes copains aussi. Son père lui sourit.

- Vous savez je ne connais plus grand monde ici. Elle fronça les sourcils en voyant sa mère faire un signe de tête tout sauf discret à son père, ils préparaient un truc, comme à chaque fois qu'elle venait, elle verrait ça plus tard, elle ne voulait pas de tension pour cette première soirée avec eux. Mais j'essaierai de passer à la bibliothèque.

- Demain c'est ouvert de quatorze heure à seize heure. Idris finit son bol de soupe.

- Demain je dors, alors je ne veux pas un bruit quand tu iras travailler.

- Je viendrai te réveiller ... exprès. Il rigola. Je viendrai renifler dans tes oreilles.

- Même pas en rêve. Je mettrai des pièges pour que tu ne rentres pas.


Elle rigola pendant qu'il expliquait comment il allait venir la réveiller. Ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'elle était revenu, même pas deux semaines, mais la perspective de passer plus d'un week-end avec eux lui fit chaud au cœur.



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