Chapitre 15 - Partie 2

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Mardi sept décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle remonta la fermeture de son manteau quand son téléphone sonna pour lui indiquer l'arrivé d'un message. Elle sourit en voyant le nom de Gaël s'afficher. Qu'est-ce que son ami allait encore lui proposer comme idée débile ? Elle ouvrit le texto avant de sortir. Il lui en avait déjà envoyé un le matin pour savoir si ce n'était pas trop la guerre avec sa famille, s'ils ne lui faisaient pas la gueule par rapport au repas de la veille au soir. Étonnement, personne n'avait rien dit au petit déjeuner, alors elle avait abordé le sujet elle même. Son père était déçut qu'elle ne soit pas sur la même longueur d'onde que Miguel, mais il espérait quand même qu'elle trouve quelqu'un rapidement et sa mère lui avait avoué qu'elle trouvait leur discourt un peu archaïque, mais qu'elle n'avait pas osé les contre dire. Elle n'avait rien dit à son père, par rapport au fait qu'il fallait qu'elle trouve quelqu'un rapidement, elle n'avait pas la force de lui expliquer dès le réveil, surtout qu'il partait travailler.

Gaël lui demandait si elle avait besoin de prendre l'air pour faire une pause dans l'écriture ou si elle était lancé pour écrire tout l'après-midi. Elle lui répondit rapidement qu'elle faisait un saut à la bibliothèque pour voir Idris travailler. Son frère n'avait pas la patience d'attendre qu'elle ait fini son histoire, tous les jours il lui redemandait quand est-ce qu'elle allait venir, alors elle avait mit son ordinateur dans son sac à dos et elle allait aller faire semblant de travailler là bas pour lui faire plaisir. Son ami lui répondit presque instantanément quand elle lui proposa de l'y rejoindre. Il avait passé la matinée avec son frère pour qu'il aille chercher des fleurs pour Solange, alors il voulait voir s'il n'était pas trop stressé. Il était au bar de son frère, alors ils décidèrent de se rejoindre à la bibliothèque directement.

Elle profita du chemin pour regarder le village qui était assez tranquille en ce début d'après midi, les rues étaient presque vide, il n'y avait pas beaucoup de passant. Elle aimait cette ambiance, ça l'aidait à laisser son esprit vagabonder. Un peu comme son premier jour de vacance, quand elle était désespérée de trouver une histoire, sauf que cette fois la panique était plus pour savoir comment se concentrer à écrire sans s'éparpiller et non pour trouver une histoire. Elle sourit en y repensant, ça faisait qu'une petite semaine, mais elle avait l'impression que c'était il y a déjà longtemps pourtant. Elle était perdu dans l'espace temps et le contre coup après avoir écrit son livre risquerait d'être assez lourd, mais être prit par les préparatifs de noël et l'ambiance familiale lui permettrait sûrement de ne pas être amorphe pendant quelques jours.

Sibylle sourit en regardant par la fenêtre, mauvaise habitude qu'elle était en train de prendre et qu'il faudrait qu'elle corrige vite. Idris était entrain de montrer un grand papier qui couvrait un montant d'étagère à Gaël. De loin elle pouvait le voir lui montrer le dos d'un livre et chercher sur la feuille la correspondance avec les lettres et les chiffres du référencement. Son frère avait eu beaucoup de mal à intégrer le système de rangement, alors maintenant il était fière de l'expliquer à ceux qui ne le connaissent pas. Elle secoua la tête et entra, comment elle pourrait avoir un coup de mou après l'écriture de son livre avec son frère qui vivait les émotions beaucoup plus intensément qu'elle et qui les partageait, et son ami qui scandait « poids plume » en levant son bras valide au milieu de la salle silencieuse ? Finalement, c'est peut-être quand elle rentrera chez elle qu'elle aura le contre coup, alors que  c'est l'endroit où elle se sent le mieux en général.



Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant