Chapitre 3 - Partie 1

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Vendredi trois décembre Deux mille vingt-et-un

Sibylle entra dans la boulangerie en secouant sa veste qui avait récupéré quelques flocons pendant sa marche à pied. Gaël lui fit signe et elle le rejoignit après avoir commandé son petit déjeuner au comptoir.

- Quelle idée d'aller marcher aussi tôt ! Elle s'assit après lui avoir fait la bise.

- D'habitude je fais un jogging tôt le matin, là j'ai dû me contenter d'une balade, mais le dénivelé m'a fait du bien. Il lui sourit.

- Alors je dois m'estimer heureuse que tu ne sentes pas le bouc au petit déjeuner ? Elle lui sourit. Mais au moins j'avais raison, tu ne sais toujours pas tenir en place.

- Je suis un athlète, il faut que j'entretienne mon corps, je ne peux pas rester sans rien faire pendant un mois et demi. Il bu une gorgée de café alors qu'un serveur lui amenait son plateau. Alors ta super histoire ? Il rigola.

- Te moques pas ! La veille au soir il lui avait envoyé un message pour lui demander si ça avançait et elle lu avait répondu qu'elle se retrouvait à la case départ. La collègue de sa mère lui avait raconté la partie de jambe en l'air sur le parking qui avait suivi cette rencontre et ça avait cassé le peu de magie qu'elle avait réussi à trouver. Elle n'en pouvait plus de cette histoire, elle se retrouvait sans rien et il lui avait donc proposé de venir observer les gens pour essayer de trouver l'inspiration. On est le trois, je dois avoir fini dans une grosse semaine et je n'ai rien.

- Dis moi tout. Il prit une bouchée de croissant. Qu'est-ce que tu cherches pour ton histoire. Ça doit parler de quoi ?

- C'est un livre de noël, alors il ne faut pas une intrigue très poussée ou une histoire marquante. Seulement de la romance qui se termine bien.

- En mode conte de fée. Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et furent heureux ?

- C'est ça, mais le tout en trois quatre jours.

- Alors il faut commencer par te trouver une nana débordée par son boulot à la ville. Il finit d'engloutir sa viennoiserie pendant qu'elle le dévisageait. Quoi ?

- Pourquoi une nana débordée ? Elle bu son jus de fruit.

- Parce que tous les films de noël sont comme ça. C'est l'histoire d'une nana désespérée de trouver l'amour, ou alors elle n'a pas le temps pour l'amour car elle bosse trop.

- T'es bien renseigné dis moi. Elle lui sourit en posant sa tasse.

- Depuis le mois de novembre on se tape des films comme ça à la télé l'après-midi. Et à chaque fois ça tombe pendant nos séances de musculation. Et depuis que je suis blessé il faut bien que je m'occupe et il n'y a vraiment que ça à la télé.

- Je ne te savais pas fan de ce genre de film. Le grand rugbyman d'un mètre quatre-vingt dix pour cent kilos qui verse sa petite larmichette pour une histoire d'amour devant la télé.

- Haha très drôle. Il lui tira la langue où il y avait encore quelques miettes de son petit déjeuner. Mais tu peux dire tout ce que tu veux c'est toujours comme ça. Cette nana va en vacance dans un petit bled paumé, soit voir sa famille, soit parce qu'elle à gagné un voyage on ne sait pas comment, soit elle est là parce qu'elle est tombée en panne en pleine tempête de neige et qu'elle est bloquée alors qu'elle avait un rendez-vous pro super important. Elle tombe sur le fermier slash bûcheron slash éleveur de sapin de noël qui vient la voir, soit pour la dépanner soit parce qu'elle à détruit son champs. Lui il porte une chemise en flanelle à carreaux et elle des escarpins pas adapté pour la neige. Parce qu'il y a toujours de la neige. Ils se détestent tout de suite pour des broutilles. Puis comme par hasard ils se croisent tout le temps puis ils sont obligé de s'associer dix minutes plus tard. Il bu une nouvelle gorgée. Soit pour sauver le cloché qui menace d'être rasé par le promoteur immobilier pour qui elle travaille, soit parce qu'il est au bord de la faillite et qu'elle est super comptable, soit parce que la boulangerie de la tante de la cousine de l'ex-femme du père va fermer et que c'est là qu'elle loge. Il mangea son deuxième croissant. Puis ils gagnent et ils s'embrassent sous le gui alors qu'ils se vouvoient encore. Fin. Merci bien d'avoir regardé ça pendant une heure et demi. Il essuya sa main valide sur sa serviette. J'ai faux ou on va trouver de quoi faire ton livre ?

- T'es dans le bon. Elle était un peu piquée parce qu'il venait de dire. Il venait de résumé de façon assez péjorative toutes les histoires qu'elle adorait et qu'elle écrivait. C'est exactement le genre d'histoire qu'il faut.





Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant