Chapitre 11 - Partie 2

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Dimanche cinq décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle manqua de s'étouffer en finissant son verre. Gaël venait de la prévenir qu'il retirait ses chaussures et que ça allait sûrement sentir le vieux casier à ski.

- Bah quoi ? On a passé deux heures à marcher et j'ai les pieds mouillés. Il se recula un peu pour regarder sous la table. Voilà, je me sens plus à l'aise.

- Je t'avoue que je ferai bien la même, mais je sais que je serai incapable de les remettre après. Elle posa son verre. Je commence à en avoir marre de marcher des kilomètres dans des conditions plus que médiocre depuis hier.

- Moi aussi. Et pourtant j'aime la boue. Il finit son verre. Mais que quand je suis équipé et que je peux prendre une douche chaude après.

- On est d'accord. Elle leva les yeux au ciel. Et encore une fois on est loin des histoires romantiques.

- Mais oui. Il tendit son bras vers elle. Dans les films, quand ils passent des plombes à chercher leur chien, y'en a toujours un pour inviter l'autre à boire un chocolat chaud, ils rigolent l'air de rien et finissent même par s'embrasser quelques fois. Comment ça ? Il passa sa main devant son corps. Ça peut donner envie de s'embrasser. ?

- Impossible. Elle se redressa. Déjà rien que l'odeur de mon tee-shirt me dérange, alors jamais je ne pourrai penser à draguer comme ça.

- Et puis comment tu veux être crédible accompagné de ça ? Il leva son bras valide pour lui montrer son auréole. Je sais que c'est naturelle, et ça ne me choquerait pas que mon partenaire en ait si on part faire un footing, mais au début d'une relation tout le monde cherche un minimum à être au top de sa forme, alors on évite.

- C'est ça ! Elle releva la tête. Et puis comment tu peux penser à te lover dans les bras de quelqu'un alors que tu es trempé. Elle se pencha vers lui. L'odeur de mes pieds pourrait être déclarée arme biologique à ce point.

- Du coup la balade avec le chien on oubli ! Il lui tendit sa main.

- Adjugé vendu. Elle tendit la sienne pour la serrer.

- Mais on garde un chien quand même. Ça serait trop triste une histoire de noël sans chien.

- D'accord. Elle rigola alors qu'il lui faisait ses yeux de cocker. Mais plus on avance et moins on va avoir d'activité à leur faire faire.

- Peut-être mais au moins, tu seras dans le juste.

- C'est ça. Elle posa son dos contre la chaise. Mais je garderai peut-être ça pour mes prochaines histoires, histoire d'être dans le vrai. Pas pour celle-ci, parce que c'est la première fois que j'écris une histoire de noël sur deux hommes et je ne veux pas que ce côté, vrai mais un peu cracra, leur soit associé. Elle se redressa pour se pencher vers lui. Tu sais quoi ? La prochaine histoire je mettrai tous ces détails. Il est temps de casser les mythes de ce monde. Non une femme ne sent pas toujours bon et oui un homme veux aussi prendre un bon bain chaud.

- Oui ! S'il te plais, normalise les bains chauds.

- Promis, l'histoire de l'année prochaine sera plus terre à terre. 

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant