Chapitre 20 - Partie 3

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Vendredi dix décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle rigola quand Gaël se mit à faire du twerk de dauphin. La colère l'avait totalement quitté et elle s'éclatait sur la piste. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas autant dansé en public. N'ayant personne avec qui sortir en boite sur Clermont-Ferrand, elle se contentait de son salon après avoir baissé les volets pour que ses voisins ne la voit pas. Elle sursauta quand Gaël passa sa main dans son dos et la colla contre lui.

- Édouardo est là. Il rapprocha sa bouche de son oreille. Qu'est-ce qu'on fait ?

- Comme tu veux. Elle ne savait pas trop pourquoi il lui disait ça. Tu veux retenter un truc avec lui ?

- Non ! Il se colla un peu plus à elle. Mais on lui a dit qu'on était pas ensemble et s'il croise Miguel et qu'il lui dit ? Il approcha ses lèvres de son lobe. Tu préfères qu'Édouardo pense qu'on lui a mentit ou que Miguel revienne à la charge ?

- Ah ! Elle n'avait pas pensé à ça. Elle avait oublié que ça parlait vite ici. Si tu veux vraiment rien retenter avec Édouardo et qu'on s'en fou de ce les gens pensent, alors on peut faire semblant d'être ensemble. Elle se recula un peu pour le regarder.

- Ok. Il lui sourit. Alors je vais t'embrasser.

- Parfait. Elle leva un peu ses talons pour raccourcir la distance entre son ami et elle. Elle sentit un frisson remonter le long de son dos quand ses lèvres virent effleurer les siennes. Elles se cherchèrent quelques secondes avant de s'écraser les unes contre les autres. Sibylle passa ses bras autour du cou de Gaël et faufila ses doigts dans ses cheveux. Son ami se pencha un peu plus vers elle et elle entrouvrit la bouche quand celle de son ami augmenta la pression entre elles. Son ventre se tordit quand la langue de Gaël caressa sa lèvre supérieur. Des picotements remontèrent jusqu'à sa poitrine quand il serra un peu plus son bras autour d'elle. Le frottement du bout de ses seins contre le bras en écharpe de Gaël lui fit tourner la tête. Elle eut soudain une sensation de manque et ouvrit les yeux, qu'elle n'avait pas senti se fermer, quand son ami recula de quelques centimètres.

- Je vais t'embrasser encore une fois.

- Oui. Sa voix était étouffée par le bruit de la salle ou alors par sa gorge serrée, elle ne le savait pas. Sa poitrine se gonfla de nouveau quand la bouche de Gaël rejoignit la sienne, quand leurs lèvres se mouvèrent dans un rythme doux elle n'entendit plus de bruit, seulement les battements de son cœur qui raisonnaient en elle. A chaque fois que les lèvres de Gaël se refermaient sur elle, elle sentait des picotements l'envahirent. Sibylle se sentait flotter et en même temps ancrée par le bras de son ami. Elle ouvrit un peu plus la bouche quand l'index de Gaël remonta le long de sa colonne vertébrale et ils se séparèrent quand un premier râle passa la barrière de sa bouche. La sensation de bien être la quitta d'un coup. Seul la réalité lui revint comme une claque. Elle avait dit à Miguel qu'il était désespéré, mais en faite c'est elle qui l'est. Un simple baiser d'un homme qui ne l'attirait même pas avait réussit à lui faire perdre la tête.

- C'est cool que vous soyez ensemble. Maël leva son pouce vers eux, alors que sa deuxième main glissait vers les fesses de Paulo.

- Ça nous arrange que les gens le croient. Gaël se pencha vers son frère en lui faisant un clin d'œil.

- Exactement. Sibylle se tourna vers le frère de son ami. Si elle même c'était laissé avoir par se baiser, les gens ne devaient pas en douter. Garde ça pour toi. Elle lui sourit et se dirigea vers le bars. Elle avait besoin d'air et elle ne voulait surtout pas faire de connerie. Il ne manquerait plus que son désespoir la fasse embrasser quelqu'un d'autre et que Miguel comprenne qu'ils avaient mentit. Ou pire, qu'elle embrasse Miguel.    

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