Chapitre 16 - Partie 1

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Mercredi huit décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle ouvrit la porte quand Gaël sonna, après lui avoir fait la bise elle se décala sur le côté pour le laisser entrer.

- Prête à aller barboter ? Il posa son sac dans le couloir.

- Je pense que c'est foutu. Elle referma la porte. Je regardais leur site internet et il n'y a que des cures de longue durée en ce moment.

- Comment ça ? Il la suivit dans le salon.

- Que des cures d'une semaine pour les rhumatismes ou pour les voies respiratoires. Si tu veux y aller qu'une journée, c'est d'avril à octobre, c'est fermé en ce moment.

- Nan, t'es sérieuse ? Il regarda le téléphone qu'elle lui tendait. Fait chier, j'avais prit mon plus beau slip de bain pour l'occasion.

- Et bah ça ne sera pas pour aujourd'hui. Elle avança dans la cuisine. Un café ?

- Ouai je veux bien merci. Il la suivit et s'installa devant à table. On fait quoi du coup ? Il y a pas d'autre thermes dans le coin ?

- Il n'y en a pas d'autre. Elle lui tendit une tasse. Et ça m'ennuie parce que c'est bien un truc que j'aurai voulu leur faire faire. Genre, ils se reluquent l'air de rien, tu vois ?

- Mouai. Après, même si on ne le fait pas ça t'empêches pas d'écrire cette scène.

- J'ai jamais été dans un endroit comme ça, alors je sais pas trop comment ça se passe. Je n'ai rien trouvé sur internet et les vidéos des thermes, montre que l'entrée et la fontaine. Je trouvais ça cool, parce que ça changeait d'un spa habituel.

- Effectivement, du coup ça te coince. Il finit sa tasse. T'as qu'à leur faire avoir la même galère que nous ! En mode, ils sont déterre à y aller et en arrivant devant . Il tapa sa main sur la table... BIM ... ils peuvent pas y aller.

- Ok, et ils font quoi du coup à la place ? Elle termina sa tasse aussi.

- Prr ... Il leva sa main près de son visage. Je sais pas. Il reposa sa main sur sa cuisse. Patinoire ? Il releva la main en la voyant lever les yeux eu ciel. J'essaie d'aider. Ils peuvent quand même pas aller se balader le long de la Dordogne.

- T'as raison. Elle attrapa un stylo dans un tiroir et un vieux ticket de caisse qui traînait. Tu te souviens quand on faisait ski de fond au collège ?

- Vaguement. Il réfléchit un moment puis se redressa d'un coup. Mais je me souviens de Julie. Tu te rappelles la nana qui venait de Nantes et qui n'en avait jamais fait. Il commença à rire. La première fois elle avait détruit les traces qui sont là pour guider, on s'était fait engueuler par le gérant du site parce qu'il devait tout recommencer. La deuxième foi, son talon avait glissé du ski et elle s'était écroulée sur je ne sais plus qui, au final ils étaient dix à être arrivé en bas de la petite descente sur les fesses.

- Ça me dit vaguement quelque chose. Elle essaya de se rappeler de cette fille, mais rien de particulier lui revenait. Il y avait le groupe des skieurs alpins qui chutaient assez souvent car ils oubliaient que tout leur pied n'était pas fixé, le groupe de ceux qui pratiquait souvent et qui se moquait des skieurs alpins, ceux qui n'arrivaient toujours pas à chausser leur ski même au bout de quatre ans, ceux qui préféraient passer entre les arbres et trouver des bosses. Puis il y avait eux, les deux qui restaient ensemble pour être tranquille, eux qui n'avaient pas un niveau suffisant pour faire la course, mais qui savaient quand même se débrouiller.

- Elle avait skié sur le bâton de ... comment il s'appelait déjà ? Il la regarda. Le mec qui ramenait « ski magasine » en cours. Maxime voilà. Il lui sourit. Il se l'était prit au mauvais endroit. Il pointa son entre jambe avec son doigt en grimaçant. Ils étaient coincé et dès qu'elle bougeait il hurlait.

- Oui je me rappelle  ça y est. Elle rigola aussi. Il était repartit avec une poche de glace dans son pantalon. Elle secoua la tête. Mais c'est une histoire de noël là, on peut pas leur faire prendre des coups comme ça.

- Pourquoi pas ? Il leva les sourcils. Après l'autre se sent désolé, il propose un petit massage et ton histoire devient un peu plus épicée.

- Non. Elle planta son regard dans le sien. Pour plusieurs raisons. Tout en se penchant vers lui, elle tendit son pouce. D'abord, ce sont des histoires de noël toutes mignonnes que j'écris, ça doit sûrement exister comme histoires, mais je n'en écris pas. Ensuite. Elle ajouta son index. C'est la première fois que j'écris une histoire de noël sur deux hommes, je n'ai pas envie de donner une fausse représentation. Si encore je n'écrivais que des histoires érotiques ça passerait, mais je ne l'ai pas fait une fois pour les histoires hétéro, alors ça serait bizarre que je commence avec celle ci. Les personnes qui vont lire vont se dire que les homo passent leurs temps à se sauter dessus. Et beaucoup de personne pensent déjà que ce sont des queuteurs et que tout va beaucoup plus vite dans les relations homosexuelles, alors il est hors de question que j'aggrave ce clichés. Et enfin. Elle ajouta son majeur. N'étant pas un homme cis qui couche avec un autre homme cis je n'ai aucune idée de la réalité d'un rapport entre deux porteurs de pénis, et je ne compte pas faire dans l'irréaliste du tout beau tout rose. Ça ne me pose pas de problème de me documenter, mais là je n'ai pas le temps, la seule solution qui s'offre à moi serait de prendre le joker « appel à un ami ».

- Je veux bien être ton « super joker ». Il pointa son index devant elle et lui fit un clin d'œil.

- J'ai pas envie de savoir ce que tu fais au lit. Elle pinça les lèvres et secoua la tête. On ne se racontait déjà pas ça au lycée, le moment où on y pense le plus dans sa vie, alors on ne va pas commencer maintenant. Elle rigola quand il leva les yeux au ciel. Mais si jamais j'ai des questions un jour, je t'appellerai. Elle lui sourit en attrapant son téléphone où le nom d'Idris s'affichait.

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant