Chapitre 5 - Partie 3

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Vendredi trois décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle enfuit ses mains dans ses poches alors que seule la lumière de séclairages publiques lui permettait de voir la porte devant elle. Ils avaient dû y retourner. Encore. Encore une fois ils attendaient Marco devant son travail. Mais cette fois plus de scrupule. Encore une journée sans rien écrire, alors elle devait avancer et par tout les moyens. De toute façon comment aurait-elle pu avoir des scrupules ? A quatre heure de l'après midi elle avait déjà commencée à ressentir la faim tellement son plat était petit. C'est d'ailleurs dans une crêperie qu'ils avaient passé la fin d'après-midi. Après avoir quitté le restaurant vers quatorze heure trente, sans avoir prit aucune note sur leur homme, car ils avaient passé le repas à se rappeler leurs souvenirs d'enfance en rigolant, ils avaient atterrie au bar pour essayer de combler ce qui leur manquait, puis à la crêperie pour le goûter. Alors là ils espéraient juste qu'il ne rentre pas directement chez lui et surtout qu'il ne termine pas tard. Dix-sept heure trente était l'heure normale non ? C'est ce qu'ils avaient supposé car ni l'un ni l'autre n'était contraint à des horaires de bureau. Ils avaient alors attendu qu'il commence à y avoir un peu de foule dans les rues.

En attendant ils cherchaient ce que leur homme pourrait faire après le boulot. A vrai dire Sibylle s'en foutait, espérant seulement qu'il fasse quelque chose pour pouvoir trouver un lieu de rencontre entre ses deux protagonistes. Peu importe qu'il fasse du curling, de la couture, du foot, du dessin, elle avait besoin d'idées qui fonctionnent. Et pour que ces idées fonctionnent, il devait les faire. Elle devait le voir faire. Savoir comment il s'impliquait, s'il était patient, dans ce cas il pourrait proposer à Paulo d'être son professeur particulier, ou au contraire s'il était mauvais perdant, comme ça les deux s'engueuleraient. Peu importe, il lui fallait juste quelque chose.

Un coup dans son bras lui fit tourner la tête vers Gaël qui se penchait en avant pour mieux regarder un groupe d'homme qui sortait du bâtiment. Elle se pencha aussi pour essayer de voir Marco, mais c'est une autre tête qui la fit se stopper. Ça faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas vu, mais elle se souvenait bien de lui.« Édouardo » Gaël avait été plus rapide qu'elle et son ami se levait après l'avoir appelé. Elle traversa elle aussi la rue pour se rapprocher de celui qui avait les yeux ouvert grand comme des soucoupes.

- Salut. Gaël lui tendait sa main valide.

- Salut. Elle lui sourit aussi alors qu'elle le vit rapidement reprendre contenance sans rien dire. Le temps resta en suspend un instant, sans que personne ne dise rien.

- Des connaissances Da Silva ? L'homme qui venait de verrouiller son téléphone se tourna vers Édouardo qui ouvrait puis refermait la bouche sans rien dire.

- D'ancien camarade de classe. Elle se précipita de parler avant que Gaël ne réponde. Tu ne te souviens plus de nous ? Elle lui sourit. Gaël et Sibylle.

- Si bien sûr que si. Il tenta de sourire mais il était trop crispé pour que ça passe inaperçue.

- Sur ce. L'homme rangea son téléphone. Bonne soirée à tous et à demain Da Silva. L'homme avança sur le trottoir alors que les trois autres étaient toujours silencieux.

- T'es toujours dans le placard c'est ça ? Gaël secoua la tête alors que l'homme en face de lui pinçait les lèvres.

- On va discuter ailleurs ? Sibylle les attrapa par les bras et les fit traverser. Tant pis pour Marco, mais là ils avaient plus important à faire ailleurs.

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