Chapitre 7 - Partie 1

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Samedi quatre décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle fit signe à Gaël à travers la baie vitrée du bar. Son ami était déjà assit et buvait un café en mangeant un pain au chocolat.

- Bon app. Elle se pencha vers lui pour lui faire la bise.

- Merci. Il essuya les miettes dans sa moustache. Tu veux quelque chose ?

- Je vais me chercher un café. Elle posa sa veste sur la chaise.

- Un café ? La serveuse lui souri.

- Oui merci. Elle s'assit en face de son ami.

- Alors t'en es où ? Il essuya ses doigts sur sa serviette.

- J'ai fini la fiche perso de Marco, par contre je bloque sur Paulo. On a un commercial un peu pompeux et péteux, mais je n'arrive pas à lui donner des passions, des amis ou quoi que ce soit. Pour l'instant c'est qu'un petit con prétentieux et je ne vois pas comment ça pourrait le faire avec Marco. Elle se redressa pour attraper la tasse que la serveuse lui donnait. Merci.

- Nouvelle journée d'observation ? Il la regarda avec un grand sourire.

- Je vais jamais avoir le temps d'écrire si on fait ça !

- Allez ! Il se pencha vers elle. Tu l'as dit toi même, pour l'instant ils ne vont pas ensemble, alors il faut qu'on remédie à ça. Son sourire s'agrandit. Et quoi de mieux que de regarder les vrais gens autour de nous ? Il se dandina sur sa chaise.

- Arrêtes ! Elle rigola alors qu'il exagérait les mouvements de son corps. Un grand gaillard comme lui qui était excité comme un gosse de cinq ans, il n'avait aucune allure et ça la faisait rire. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas rigolé pour trois fois rien comme ça. Habituellement elle cherchait d'elle même la solitude, pour pouvoir être dans sa bulle et écrire, mais elle devait l'avouer, ça faisait du bien de rire de rien, même à neuf heure le matin. Stop ! Elle rigola de plus belle alors qu'il essayait de lui faire les yeux de cocker. Ça suffit, je ne peux pas me concentrer. Il se mit à bouger de droite à gauche, comme un serpent qui essayait d'hypnotiser sa proie.

- Aie confiance. Il bougea plus lentement en ondulant le haut de son corps.

- On dirait un phacochère qui à des puces. Elle manqua de recracher sa gorgée de café quand il se mit à grogner comme un animal. Arrêtes, j'arrive pas à me concentrer.

- Te concentrer pour ? Te creuser les méninges et trouver des passions à Paulo ou pour peser le « pour » et le « contre » d'y aller ? Il leva les sourcils plusieurs fois. Je te fais gagner du temps, car spoiler alerte, il n'y a pas de « contre ».

- Me concentrer pour savoir qui on va suivre. Elle regarda les personnes dans le bar.

- Cool ! Il se redressa après avoir crié et que quelques têtes se soit tournées vers eux. Je peux pas applaudir, mais c'est tout comme. Il mit sa main valide devant lui en écartant les doigts et la secoua. Alors c'est qui notre victime? Il se tourna pour regarder les gens qui buvaient paisiblement leur café sans se douter qu'ils étaient potentiellement leur prochaine proie pour cette chasse aux personnes.

- Lui. Elle se pencha et tendit son doigts vers un homme en survêtement. Il ne ressemblait pas du tout au Paulo de base avec son costume trois pièces et c'est ce dont ils avaient besoin.





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