Chapitre 15 - Partie 3

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Mardi sept décembre deux mille vingt-et-un

Sibylle alluma son ordinateur en sortant son chargeur et son cahier de son sac. Idris et Gaël faisaient le tour de la bibliothèque pour ranger quelques ouvrages et Brigitte venait de la laisser pour aller accueillir la classe qui venait d'entrer. Elle sourit en voyant un enfant s'approcher de son frère et l'appeler « monsieur Idris », ce dernier n'arrivait pas à cacher la fierté qu'il ressentait d'être appelé ainsi et accompagna le petit pour trouver le livre qu'il cherchait.

- Ton frère à la côte avec les gamins. Gaël s'assit sur la chaise en face d'elle et se débattit avec ses grandes jambes qui ne tenaient pas sous le mobilier tailler pour les enfants.

- Je vois ça. Elle rigola en le voyant courir pour ramasser une affiche qui venait de tomber. Il t'a apprit à ranger les livres ?

- Il m'a expliqué ce que chaque lettre et chaque chiffre signifiaient. Il tourna la tête vers elle. D'ailleurs y'a pas mal de tes livres ! Idris m'a dit qu'il en manquait un ou deux je crois.

- Ils se les ont fait voler. Elle se pencha vers lui en rigolant. Les autres c'est moi qui leur ait donné. Elle se redressa. J'ai le droit à un certain nombre de livre et du coup je leur en envoie un à chaque fois.

- C'est cool ! Et puis ça permet de renflouer un peu les stocks, parce que je me souviens que petit je trouvais pas grand chose.

- Arrêtes de mentir, t'aimais pas lire. Elle rigola quand il lui tira la langue.

- C'est pas de ma faute s'il n'y avait pas de livre sur le rugby. Il pointa un doigt accusateur vers elle. Toi non plus tu ne trouvais pas grand chose.

- Ouep. Elle ouvrit son cahier. Le rayon fantaisie était quasiment inexistant.

- Par contre les trucs chiants qu'on devait lire en cour ça pas de problème. Il tendit sa main vers l'entrée. Doit y'avoir au moins deux livres de chaque.

- Tu veux que je te dise un truc ? Elle se pencha de nouveau vers lui. Au collège je n'ai pas lu la moitié des livres.

- Nan ! Il se pencha vers elle aussi. Toi qui avais toujours un livre dans les mains dans le bus, mais ... c'est scandaleux.

- Déjà il y a une différence entre la lecture imposée et la lecture pour le plaisir, ensuite les classiques sont tellement déprimant, y'a jamais une histoire qui se fini bien. Combien de bouquin sur la seconde guerre mondiale on a dû lire ? C'est pas joyeux comme lecture. Alors, je préférais clairement mes histoires de dragon et de sorcière.

- Moi je ne lis pas dans les deux cas, comme ça c'est réglé. Il lui tira de nouveau la langue. Y'avait pas des histoires à l'eau de rose aussi que tu lisais ? Je me souviens plus d'une fois tu t'arrêtais de lire pour regarder l'horizon en souriant bêtement.

- Je souri pas bêtement ! Elle croisa les bras sur sa poitrine. Et je lisais de la romance aussi. C'est d'ailleurs pour ça que j'en écris aujourd'hui, alors si tu pouvais éviter de changer de sujet pour que je puisse me concentrer ça m'arrangerai !

- C'est toi qui change de sujet là. Il tendit la main pour bouger un peu l'ordinateur et voir ce qu'elle avait écrit. T'en es où dans l'histoire ?

- Ils vont commencer à tester les activités. Et je t'avoue que je ne sais pas par où attaquer. Regarde la balade, c'est devenu un moment de l'horreur, alors j'ai dû mal à imaginer les autres, ou plutôt j'ai peur de les imaginer de façon trop irréelle.

- Tu veux qu'on les testes pour être sûr ? On avait mit quoi sur la liste ?

- Je pensais garder les chiens de traîneau et le spa, c'est ce que les touristes font le plus.

- On a qu'à tester si tu veux ? Il se posa contre la chaise. Je veux bien donner de ma personne pour la réussite de ton histoire.

- Ça serait pas plutôt les husky avec leur yeux magnifiques qui te donne envie de m'aider ?

-Si ! Il se repencha vers elle. S'il te plais, s'il te plais, s'il te plais, dis oui, dis oui, dis oui. Il fit semblant de pleurer.

- T'es hideux quand tu fais ça. Elle posa sa main sur son front pour effacer la ride que ça lui faisait. T'as quelques chose de prévu demain ?

- Trop top ! Il leva son bras en l'air en hurlant. Désolé. Il inclina un peu la tête pour s'excuser au près du professeur qui le regardait.

- T'emballes pas trop vite, faut appeler voir s'ils ont de la place. Elle sourit en sortant son téléphone pour chercher le numéro, son ami était bête, mais sa joie était communicante, maintenant elle aussi mourait d'envie d'aller se balader en traîneau.    

Un livre de noëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant